Du fait des tracasseries administratives et du bouclage de la zone par les forces de l’ordre, les leaders du Front de l’opposition pour l’alternance ont décidé du report, à une date qui sera communiquée ultérieurement, du rassemblement prévu pour le 9 avril dernier.

Meeting avorté  de l’opposition: Rio, le 9 avril 2015. © Gabonreview

Meeting avorté de l’opposition : Rio, le 9 avril 2015. © Gabonreview


 
Quelques moments autour du meeting avorté de l’opposition, Rio le 9 avril 2015. © Gabonreview et infoskinguele

Quelques moments autour du meeting avorté de l’opposition, Rio le 9 avril 2015. © Gabonreview et infoskinguele


Un peu comme désormais de coutume, le gouvernement a réussi à gêner la mobilisation programmée des militants et sympathisants du Front de l’opposition pour l’alternance, le 9 avril dernier, à la mythique place de la Tolérance à Rio dans le 3e arrondissement de Libreville.
Dès 11 heures du matin, en effet, les voies menant au point de rassemblement étaient obstruées par les véhicules de la Police nationale et de la Gendarmerie. Les commerces avaient reçu l’ordre de fermer et les établissements scolaires de la zone celui de renvoyer les élèves à la maison. Des messages faisant croire que le meeting n’était pas autorisé et ne devrait pas avoir lieu ont circulé à travers la ville, surtout que l’équipe logistique du conglomérat des partis de l’opposition, partie le matin à Rio, a été empêchée d’y dresser le podium, encore moins d’installer la sono, les tentes et chaises. L’électricité était, de surcroît, coupée dans la zone.
Le carrefour Rio qui grouille habituellement de monde était donc littéralement devenu un no man’s land n’eut été la présence des forces de l’ordre et surtout du préfet de Police de Libreville, à la manœuvre et très remarqué. Dans les camions des forces de l’ordre, était visible tout l’attirail nécessaire au maintien de l’ordre (caisses de grenades lacrymogènes, fusils lance-grenades, boucliers, casques, matraques, etc.). Fait nouveau : dans un véhicule blindé trônait un caméraman effectuant d’interminables prises de vues des quelques militants obstinés qui, au prétexte d’être des riverains, ont réussi à passer le cordon sécuritaire et à parvenir sur la place, mais aussi des journalistes couvrant l’évènement.
Ce n’est qu’à 16 heures 45 minutes que ce qui auparavant était interdit, a fini par être permis. «Le meeting peut se tenir. Nous avons reçu des instructions», a lancé un Général de Brigade nommé Effayong, un peu après une petite discussion, au sujet du respect de la loi par les gouvernants, avec Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, arrivé sur les lieux avec Divungi Di Ndinge, Jean Ping, Jean Eyéghé Ndong, Philibert Andzembé, Jacques Adiahenot, René Ndémozo’o Obiang, Mike Jocktane, entre autres. «À 11h pendant que la population nous attendait ici, la gendarmerie nous a dit que le meeting est interdit. Mais à 16 h 45 quand nous arrivons ici, on nous dit que nous pouvons tenir le meeting. Nous n’allons pas tomber dans ce piège. C’est la raison pour laquelle nous nous concerterons avec les autres membres du bureau pour décider de la conduite à tenir», a déclaré Jean Ping, qui a vu en ce changement soudain, une stratégie de communication visant à faire croire que l’opposition a été incapable de mobiliser du monde.
Qu’est-ce qui a bien pu faire changer d’avis aux décideurs et les a rendu conciliants avec leurs antagonistes du Front pour qu’en l’espace de trois heures, une interdiction puisse se muer en autorisation ? «Nous avons fait ce qu’il fallait faire, nous avons demandé une autorisation conformément à la loi», a indiqué l’ancien président de la Commission de l’Union africaine. «La demande a été déposée auprès du maire du 2è arrondissement en application de la loi 48/60 de juin 1960. C’est à la mairie d’envoyer cette autorisation au ministère de l’Intérieur qui lui ne peut interdire cette manifestation que s’il y a trouble à l’ordre public et s’il nous signifie l’interdiction par écrit», a-t-il expliqué, en s’appuyant sur les textes en vigueur. Quelques minutes auparavant Moukagni-Iwangou en faisait la démonstration à un officier de police.
Un micmac qui n’a cependant pas refroidi la détermination de la population à voir ce meeting se tenir ou à obtenir des leaders du Front une autorisation d’élire domicile au carrefour Rio pendant deux jours afin de montrer au pouvoir en place sa détermination à le faire chuter.
 

 
GR
 

30 Commentaires

  1. jean-Jacques dit :

    le Gabon est un état de droit et force reste à la loi. ces vieux aigris de l’opposition voulaient seulement le désordre. bravo Mr le président de la république d’avoir interdit ce meeting des bandits.

    • le 9 dit :

      pas besoin d’insulter pour formuler une phrase. à cette allure Molière naitra de nouveau.

    • le Gabon en chantier dit :

      Jean jacques sans blague si tu n as rien a dire tais toi c est mieux plus ke le ridicule ne vous tue pas.pourtant vous dites bien ke nous sommes dans un état de droi et force reste a la loi mais la loi n interdit pas les meetings et si tu comprends et tes félicitations n ont pas lieu d être… Aaaah j oubliais tu aussi envie d être dans ses bonnes grâce holala mon pauvre jeune jean jacques ki cherche la charité…comme les autres sont vieux et aigris

      • gege dit :

        ce fameux jean jacque est aveugle ou koi ou c est unbeni oui oui a qui on donne 500 ou 10000 pour repondre s ila un peu d amour pour ce pays ou c est un veritable gabonais il n doit pas agir comme ca pendant que les bongo ns opprime nous pillent et c est un gabonais comme toi ki repond comme ca vraiment ton avenir est assure pour les siecle toi et ta famille vive ta caverne

    • imagine56 dit :

      Se serait plus simple d’interdire, supprimer le multipartisme appelé démocratie au Gabon, au moins nous serions fixés une bonne fois pour toute. La peur la peur voilà ce qui nous paralyse, mais un jour nous n’aurons plus peur et t ça peut se produire à tout moment!

  2. Manzo sinandong dit :

    Quel pays! Comment peuvent-ils expliquer cette situation? Ce que ce pouvoir ignore ou méconnaît c’est le fait que le peuple,j’allais dire l’écrasante majorité du peuple ne se reconnait plus dans leur pouvoir et par conséquent qu’il arrête les intimidations et les pratiques d’un autre âge. L’on n’instaure plus le pouvoir avec la force à l’ère du verseau.

    • Carl Nguema dit :

      Les seuls a épuiser de la force et à brandirent des slogans évocateur de destruction c’est la league des opposants. Pendant que contrairement à une certaine époque on est devant un pouvoir ouvert à la discussion et aux solutions communes, l’actualité le montre. Le radicalisme n’est qu’une forme de terrorisme , on connaît les vrai violents

    • KOUDOU Marc dit :

      Où avez vous fait ce sondage qui montre que l’écrasante majorité du peuple ne se reconnait plus à travers ce pouvoir?
      Qui êtes vous pour parler au nom du peuple gabonais? Avez-vous un mandat de ce peuple?
      Sachez que nous sommes dans un Etat de droit. Quand on veut organiser une manifestation publique, on requiert d’abord l’autorisation de l’AUTORITE établie. Sinon vous rencontrerez toujours les forces de l’ordre sur votre chemin. FINI LA RECREATION.

      • Don Corleone dit :

        Vous êtes pathétique cher ami continuer dans votre mission de la défense de l’émergence mais un jour juste un jour vous allez vous rendre compte de votre égarement,nous somme à un tournant de l’histoire de notre nation tic tac tic tac

      • imagine56 dit :

        vous avez l’air bien sure de vous, mais regardez bien ce qui se passe autour de vous, une majorité écrasante , je dirai plus qu’écrasante ne veut plus de ce pouvoir, si vous avez quelques doutes , commandez des sondages , de vrais, pas des sondages truqués comme les élections et nous verrons qui raconte des histoires vous Koudou ou Manzo sinandong!

      • Jon dit :

        Votre commentaire est une blague ou bien nous n’avons juste pas lu le même article?! Le front a donc décidé d’organiser une manifestation publique sans prendre autorisation de l’autorité en place? C’est pas ce que moi j’ai lu. Mais on voit bien que vous êtes de ceux là qui se bornent à croire que tout va pour le mieux et que le Gabon est un pays sur la voie de l’émergence. Juste pathétique!

      • Manzo sinandong dit :

        Koudou marc,il est bien signifié que la demande a été faite au maire chargé de la circonscription concernée. Si tu es aveuglé c’est ton problème ;nous ne fréquentons certainement pas les mêmes milieux mais je t’informe que les vrais pedegistes reconnaissent que s’il y a élection aujourd’hui ton champion sera battu à plate couture, on n’a pas besoin de sondage pour le comprendre. Fais le tour du gabon ,tu seras vite rattrapé par la vérité vraie.

  3. nous attendons si le pays appartient ou non au PDG car il ont prévu une marche de paix demain à 9h,je prend à témoin l’opinion nationale et internationale de voir deux loi,une loi du PDG et une loi à l’opposition jusqu’àlors le PDG n’a demander aucune autorisation mais la marche se tiendra

    • Jean-Christian MOORE dit :

      Vous êtes le Ministre de l’Intérieur pour affirmer que le PDG n’a pas demandé d’autorisation?

      • Manzo sinandong dit :

        C’est connu de tous,le PDG de demande jamais d’autorisation et si cela se fait il n’ y aura jamais de refus. Comment expliquez vous le volte face du préfet de police à la place de la tolérance ?

      • imagine56 dit :

        Vous travaillez au secrétariat de Mr Boukoubi pour confirmer qu’une autorisation du PDG a bien été envoyée au ministère de l’intérieur?
        tout le monde sait que le parti du distingué camarade est dispensé d’autorisation pour tenir vos meetings, il en est de même de vos marches, alors s-v-p laissez les autres digérer leurs frustrations et avancez comme vous le faites depuis 6 ans!

      • TARAMEK dit :

        Jean-Christian MOORE, et vous êtes certainement l’abrutit de conseiller qui lui a demandé de ne pas respecter la loi. C’est une affaire. Comment voulez-vous refuser les autorisations aux groupes qui contredisent le système PDG et en même temps, accepter que le camp en face(UFPDG,UJPDG,marche de soutien…)fasse ce qu’il veut(meeting causeries…)?
        En plus, je ne sais pas si vous avez suivi Mr MOUKAGNI IWANGOU, ce éminent magistrat hors hiérarchie au sujet de la décentralisation? Les autorisations pour les manifestations publiques peuvent être signées du maire de l’arrondissement où a lieu l’évènement. Et vous savez très bien comme que le faux blanc de Fougamou fait trainer les dossiers de l’opposition quand il s’agit des autorisation. C’est ce manque de devoir citoyen qui cause aussi du tort au biafrais là.

  4. Fulo dit :

    Jean jacques tu devais la fermer au lieu ‘étaler ta détresse intellectuelle Allez mouffffffe

  5. GCG 2016 dit :

    J’espère que la nouvelle date pour la tenue du meeting sera le samedi 11 avril jour de la mobilisation des soi-disant partisans du régime « les pointeurs » 5000fcfa/tête, pour aller soutenir la politique d’Ali Bongo.
    Ainsi nous verrons s’il n y aura pas un deux poids deux mesures…
    Aucun régime n’est éternel, d’une façon ou d’une autre Ali Bongo et ses amis quitteront le pouvoir. Moubarak et Ben Ali se pensaient intouchables eux aussi…

    • Carl Nguema dit :

      Le report de la marche de l’opposition n’est en réalité que la conséquence d’un échec cuisant parceque les gabonais on pris conscience que tout ce qu’ils visent c’est détruire les biens publics et provoquer la mort des compatriotes juste pour chercher une pseudo crédibilité . Concernant la marche pour la paix rien que pour le concept de Paix pas besoin de 5000fca parceque c’est à sa que les vrai Gabonais aspirennt

      • Manzo sinandong dit :

        Le mot paix ne s’utilise jamais unilatéralement, il tient toujours compte des belligérants. Ce que vous deviez donc comprendre c’est qu’au Gabon la paix n’est pas le seul fait du PDG et ses amis mais une affaire de tous les gabonais. Remerciez même ces opposants parce qu’ils sont habités par cet esprit de paix. Sachiez aussi que lorsqu’il y a injustice et misere la paix n’a plus raison de citer.

      • Jon dit :

        Mouhahahahaha mouhahahahaha… Je suis mort de rire à la lecture de votre com. En fait vous faites semblant de pas voir l’état actuel du pays et les conséquances négatives des choix de gestion du super champion a.k.a YA ALI?
        Est ce que ça a traversé l’esprit de l’un d’entre vous que nous somme en train de prendre le même chemin que la Grèce??? Le Gabon poursuit la faillite les bras grands ouverts. Pffffff pitié quoi

  6. doukdouk dit :

    Jean Jacques, je vous ai toujours dit qu’un gabonais n’irai pas faire cela au benin- vous trompez les gens mais moi je vous connais- le gabon est un pays hospitalier, mais de grace, laissez les gabonais regler leurs problemes.

  7. Marielle dit :

    Espérons que ceux que vous voulez voir au pouvoir feront mieux ne voleront pas ne pilleront pas ne piétinerons pas et par dessus tout vont maintenir la paix

    • Papangoye dit :

      Arrêtez avec votre vieille rengaine là! Que la « paix » en question est le monopole des Bongo? Ces gens hideux au mauvais coeur qui se foutent des gabonais dans leurs crimes rituels, accaparement de terres, Delta Synergie et autres sociétés écrans qui pompent les recettes de l’Etat? Quelle paix avec le chômage des jeunes qui avoisine les 30%, les arrestations arbitraires, une liberté d’expression et de réunion bafouée? Pardon. Nous ce qu’on sait qu’il sera impossible de faire pire que les Bongo.

    • Jon dit :

      Quelle blague! Vous ne devez pas vivre sur terre vous! En voila une qui a toujours cru au candidat naturel. Si c’est pas le candidat naturel qui nous gouverne on court direct vers l’échec.
      Sachez que quand un chauffeur n’arrive pas à mener son véhicule à destination ben on essaye un autre.
      Moi je pense que le prochain groupe de gouvernants pillera le Gabon c’est certain. Mais il le pillera parce que le peuple gabonais ne fait peur à aucun gouvernant. Le jour où le peuple laissera éclater sa colère, son raz-le-bol, et dira <> je crois que les hommes au pouvoir limiteront leur bétise

    • Jon dit :

      La paix c’est pas juste ne pas être en guerre. Un parent qui ne sait pas comment il va nourrir sa progéniture n’est pas en paix, un parent qui voit l’année scolaire de son enfant sacrifiée n’est pas en paix… La paix huuuuummmmm …

  8. kily dit :

    En lisant les commentaires des uns et des autres, je me rend compte que certains jeunes gabonais n’ont encore rien compris de ce qu’ils vivent eux-même. Après tout, ils sont libre! Je ne fais pas de politique et je ne suis non plus pour un ou un autre parti, mais je reconnais que certains sinon, nombreux savent maintenant ce qu’ils veulent. Et je trouve original les rassemblements de l’opposition, comme cela était à l’époque du Grand Pierre MAMBOUNDOU. En effet, on n’a pas besoin de distribuer des tee-shorts ni de partager de l’argent pour attirer du monde.Et ça, c’est la vraie politique. Nous voulons aller à un rassemblement politique ou assister à une rencontre quelconque, pas pour ce qu’on peut y avoir, mais pour ce qu’on y écouter afin de bien comprendre ce pourquoi on s’est déplacé. C’est ça qu’il nous faut et non vivre une exposition des camions des gens qui son sensés nous protéger, mais au contraire nous traques à la fin. Réalité malheureusement triste pour notre pays!

  9. Mwane Moussambou dit :

    La marche pour la Paix organisée par le PDG c’est demain à 9H. Rassemblement à l’école publique Martine Oulabou, là où la Gendarmerie a gazés aux lacrymogènes des journalistes et manifestants alors que les enseignants et autres agents publics tenaient leur assemblée générale. La marche de la Paix se terminera au carrefour Rio, là où le Front de l’opposition pour l’alternance doit tenir son meeting à 9H. Imaginons donc ce qui risque de se passer. Le début de la prophétie de Steeve Douckaga Douckaga? Attendons de voir ce que nous réservent les Emergents. Comme le Gabon c’est eux.

  10. As dit :

    Les amis tou sa c long, le front à reprogrammer le meeting pr ce mem 11 à Rio. On saura ki à le soutien du peuple gabonais…

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