Pourtant interdite par la Direction d’académie provinciale (DAP), la perception des frais d’inscription et de réinscription dans l’enseignement primaire et secondaire se poursuit en toute impunité, sans que le ministère de l’Éducation nationale ne bronche.

Le CES d’Avorbam à Akanda. © Gabonreview

 

Les parents d’élèves ne savent plus à quel saint se vouer, face à l’exigence de frais d’inscription et de réinscription imposés par les chefs d’établissement.

La mesure a de quoi surprendre car, jusqu’ici les frais exigés, notamment dans le secondaire, ne concernaient que ceux à verser pour la mutuelle (3000 francs), la carte scolaire (3.000 francs), l’assurance (5.000 francs). Dans le primaire, seuls les frais de la mutuelle (2000 francs), de l’assurance (5000 francs) étaient exigibles pour l’inscription d’un élève.

Or, depuis la rentrée pédagogique, les frais d’inscription et de réinscription sont exigés aux parents d’élèves comme garantie d’accès de leurs progénitures dans les salles de classe, en dépit de la déclaration du Directeur d’académie provinciale de l’Estuaire. De même que les frais d’adhésion à l’association des parents d’élèves fixés à 5.000 francs CFA.

Ces frais dont la destination et l’usage restent inconnus varient selon le cycle. 5000 francs CFA au primaire et 10.000 francs CFA au secondaire.

Selon la Direction d’académie provinciale (DAP) de l’Estuaire, «il s’agissait d’une réflexion initiée avec les chefs d’établissement. La mesure n’avait pas encore été entérinée par les autorités compétentes».

«C’est un véritable réseau que les chefs d’établissement ont mis en place pour s’en mettre plein les poches à chaque rentrée scolaire. Vous remarquerez que le montant varie d’un établissement à l’autre et se négocie. Dans ce réseau, les chefs d’établissement, les censeurs et les surveillants généraux ont chacun leur quota. Parfois, certains censeurs et surveillants généraux montent les enchères lorsqu’ils sont sollicités par des parents coincés. Sincèrement, on ne sait pas où va cet argent», a fustigé un parent d’élève très remonté du Collège d’enseignement secondaire Léon Mba.

À qui profite cet argent ? Combiens de francs CFA sont engrangés chaque année dans les établissements scolaires ? Ces «levées de fonds» se justifient-elles ? Pour l’instant le ministère de l’Education nationale reste muet.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Le President du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité -Gabon dit :

    Y’a quoi à cacher ici…?
    A port-gentil ou j’ai séjourné récemment ces frais s’élèvent dans un CES à 30.000 f cfa..

  2. Shaka Loubedi dit :

    Encore un moyen pour Ali Bongo et ses disciples voleurs pour soutirer les derniers 10000 des pauvres parents. J’ai mieux, au lycee de Montalier ils exigent de payer 10.000 FCFA pour l’assurance scolaire, sans meme remettre un contrat d’assurance aux parents.
    Qu’Ali Bongo se souvient que toute chose a une fin…. et la sienna sera tragique.

  3. Milangmissi dit :

    Lettre aux Gabonais(e)s
    Ce lundi 2 octobre 2017, les petits gabonais ont fait leur rentrée scolaire pour l’année scolaire 2017-
    2018. C’est pour cette raison que je me permets de m’adresser à vous qui me lisez. En effet l’année
    dernière Florentin Moussavou avait mis tous les coefficients à 1 au premier cycle de l’enseignement
    secondaire. Cette année sa successeuse a décidé de revenir à l’ancien système tout ceci sans nous
    dire à nous parents ce qui a motivé cette décision. Tout ceci se passe sous nos yeux, à part en parler
    dans les bars autours d’une REGAB que faisons-nous ? Là il ne s’agit pas de politique politicienne, les
    enfants de Jean Ping ne connaissent pas les écoles gabonaises, ceux d’Ali Bongo aussi mais nos
    enfants si.
    Avons-nous mesuré l’impact sur la suite de la scolarité de vos enfants ? Comment faisons-nous pour
    être aussi indifférents à l’avenir de nos enfants ? La survie de l’espèce est d’après les biologistes une
    fonction basique du règne animal, si nos enfants n’ont pas accès à l’éducation comment comptons-
    nous assurer la survie de notre espèce et surtout de notre lignée ? Sommes-nous pire que des
    animaux sauvages ?
    Comment est-ce possible que nous acceptions que nos enfants soient scolarisés au Lycée Jean
    Baptiste Obiang Etoughé par exemple ? Dans cette établissement, il y a 209 élèves dans les 4 e dans
    ces conditions même Einstein serait un cancre.

    Je veux bien qu’Omar Bongo et son fils nous aient lobotomisés mais normalement un être humain a
    un instinct de survie, sommes-nous réellement vivants ? Il n’y a de maitres que parce qu’il y a des
    esclaves. Notre destinée est-elle d’être les faire-valoir de Bongos ?
    Il faut bien l’admettre. Les Bongo ont su développer, au fil des années, depuis 1967, la capacité des
    gabonais à se RESIGNER. Bordel quel exploit !!! Ça vaut bien 50 ans d’enrichissement !!!
    Nous sommes devenus un peuple de gentils toutous que les Bongos frappent, affament, blessent
    volent, tuent, pire ils abêtissent nos enfants mais nous, nous remuons la queue.
    La dégradation des mœurs dans le pays, le pourrissement de nos institutions, la perte des valeurs de
    notre société, la situation alarmante d’insécurité, crimes rituels, l’institutionnalisation de la fraude et la
    corruption à tous les niveaux, la fragilité grandissante de notre économie, avec une dette publique
    insoutenable – malgré la poudre qui nous est jetée aux yeux régulièrement pour nous faire croire que
    tout va pour le mieux –, la prolifération effrayante des KOBOLOS, la montée fulgurante des cas d’abus
    et de sévices sexuels… sont autant de préoccupations qui auraient dû nous interpeller et nous inciter
    à mettre notre intellect collectif à contribution en vue de trouver les solutions aptes à faire renverser
    cette situation. Mais NON nous nous DEFENDONS NOTRE BOUT DE PAIN.
    Cette graduelle descente aux enfers est subie avec une fatalité improbable validée par le credo « ON
    VA ENCORE FAIRE COMMENT » bon Dieu sommes-nous encore vivants ?
    Les Bongos nous briment depuis 50 ans mais que faisons-nous pour ne pas être leurs complices ?
    Que faisons-nous pour que nos enfants ne s’asseyent pas sur des troncs d’arbres. Les 3 mois de
    vacances scolaires qui auraient pu servir à construire des salles de classe sont passés et nous
    n’avons rien dit, occupé à commenter la folie de Moubamba ou le tsun’Ali 2 comme si le premier nous
    avait apporté quelque chose.
    Peuple gabonais Gregory Ngbwa Mintsa nous avait prévenu « personne ne fera le Gabon à notre
    place ». Ali Bongo veut être président sans rentrer dans la politique N’ACCEPTONS PLUS QUE NOS
    ENFANTS APPRENNENT SUR DES TRONCS D’ARBRE, N’ACCEPTONS PLUS QUE NOS
    ENFANTS SOIENT DANS CLASSES OU LE PROF NE PEUT PAS FAIRE SON TRAVAIL,

    Peuple gabonais quand dirons-nous STOP ? Quand est ce que nous estimerons dignes de vivre dans
    des conditions normales ? Même ceux qui défendent le fameux « bout de pain » Est-ce que c’est
    normal de payer des impôts et de scolariser ses enfants dans des écoles privées ? Est-ce que c’est
    normal qu’une voiture achetée à la sueur de son front soit épave au bout de 3 ans ?
    Pour l’école de nos enfants, il y a rien mais sous peu l’Etat dépensera 946 millions de francs CFA pour
    honorer la mémoire de la fille d’Omar Bongo. Oui la Tropicale AMISSA coute officiellement presque un
    milliard de Franc. Oui au Gabon les courses de vélos passent avant nos enfants, d’ailleurs tout passe
    avant nos enfant CAN, dialogue politique, voyages, courses de bateaux, achat de distinctions
    honorifiques…
    NE NOUS LAISSONS PLUS FAIRE dès cette rentrée organisons nous pour SURVEILLER LES
    CONDITIONS D’ENSEIGNEMENTS de nos enfants. Créons des ASSOCIATIONS DE PARENTS
    D’ELEVES dans chaque établissement et défendons nos enfants
    Ce texte est une part de ma contribution à l’effort de réflexion, il y a eu des personnes plus
    importantes que moi par le passé et même aujourd’hui pour nous inciter à sortir de notre logique
    d’esclave donc ce texte est une bouteille à la mer à bon entendeur salut
    Unis dans la concorde et la fraternité
    Eveille-toi, Gabon, une aurore se lève
    Encourage l’ardeur qui vibre et nous soulève !
    C’est enfin notre essor vers la félicité. (bis)

    1
    Eblouissant et fier, le jour sublime monte
    Pourchassant à jamais l’injustice et la honte
    Qu’il monte, monte encore et calme nos alarmes,
    Qu’il prône la vertu et repousse les armes.

    2
    Oui, que le temps heureux rêvé par nos ancêtres
    Arrive enfin chez nous, réjouisse les êtres,
    Et chasse les sorciers, ces perfides trompeurs
    Qui semaient le poison et répandaient la peur.

    3
    Afin qu’aux yeux du monde et des nations amies,
    Le Gabon immortel reste digne d’envie,
    Oublions nos querelles, ensemble bâtissons
    L’Edifice nouveau auquel tous nous rêvons.

    4
    Des bords de l’Océan au cœur de la forêt,
    Demeurons vigilants sans faiblesse et sans haine
    Autour de ce drapeau, qui vers l’honneur nous mènes,
    Saluons la patrie et chantons sans arrêt.

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