Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, a pris part, le lundi 5 octobre 2015, à l’audience solennelle de rentrée des cours et tribunaux du Gabon au Palais de justice de Libreville.

Ali Bongo au sortir de l’audience solennelle de rentrée judiciaire, le 5 octobre 2015 à Libreville. © DCP-Gabon

Ali Bongo au sortir de l’audience solennelle de rentrée judiciaire, le 5 octobre 2015 à Libreville. © DCP-Gabon


 
Vues de la cérémonie solennelle. © DCP-Gabon

Vues de la cérémonie solennelle. © DCP-Gabon


Le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), accompagné du Premier ministre et des membres du gouvernement, parmi d’autres invités de marque, ont assisté à l’audience solennelle de rentrée des cours et tribunaux du Gabon.  Cette reprise des activités du monde judiciaire, organisée chaque année à la même période, offre l’occasion aux acteurs de la justice de passer en revue les sujets de l’année écoulée, mais aussi de définir les axes c’est-à-dire les perspectives pour celle qui commence. Et c’est le procureur général près la Cour de cassation, Marie Mbanza Bagny, qui a dressé le bilan de l’année écoulée tout en rappelant les réformes en cours pour voir progresser l’état de droit en améliorant l’offre de justice.
Honoré Moundounga, le premier président de la Cour de cassation est, quant à lui revenu, sur ce qui focalise l’actualité judiciaire de ces derniers temps : la présomption d’innocence. Ce, on peut le déduire, du fait des arrestations très souvent contestées sur le fond et la forme. Pour le premier président de la Cour de cassation, «la présomption d’innocence renferme en elle-même cette apparente dichotomie en ce qu’elle véhicule aussi bien les notions d’innocence très possible que celle de culpabilité probable».
Il a expliqué qu’«elle met en évidence, la nécessaire exigence de concilier les intérêts également élevés, également sacrés qui doivent, tous deux, être protégés : à savoir l’intérêt général de la société qui veut la juste et prompte répression de l’infraction et l’intérêt particulier de l’individu concerné qui est lui-aussi un intérêt social en ce que l’individu est aussi membre de la société». Un fait normal dans un Etat de droit.  Les questions juridiques sont par essence sujettes à controverse. Le plus important, en effet, est que le dernier mot revienne au pouvoir judiciaire qui «doit observer de façon stricte et sans faiblesse les règles de procédure et de droit pénal qui gouvernent en la matière».
Dès lors, la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable doivent être respectés. Il est souvent ressorti, dans les discours, la difficulté des investigations et de la poursuite des infractions quelles qu’elles soient. C’est dans ce contexte qu’Honoré Moundounga a également salué la volonté d’Ali Bongo Ondimba de tout mettre en œuvre pour promouvoir une justice indépendante.
«Monsieur le président de la République, a-t-il déclaré, le réconfort de votre présence est pour nous gage de l’indépendance de la justice dont vous êtes le garant et du crédit qui en résulte. La délicate attention que vous ne cessez d’accorder à toutes nos sollicitations traduit votre volonté de tous mettre en œuvre pour promouvoir une justice indépendante, objective et impartiale afin d’être à même de répondre à la modernisation de l’Etat que vous avez en ligne de mire et aux défis d’un monde globalisé. Aussi, est-ce l’occasion monsieur le président de la République de vous présenter avec déférence l’hommage du corps judiciaire tout entier», a déclaré le premier président de la Cour de cassation qui a également félicité le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, vice-président du CSM, Séraphin Moundounga.
Pour cette audience de rentrée solennelle des cours et tribunaux du Gabon, le premier président de la Cour de cassation siégeait entouré du premier président de la Cour des comptes et du premier président du Conseil d’Etat.
 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. cassandre de Troie dit :

    On pourrait se contenter des discours et postures d’apparat si derrière tout ça, il y’avait une remise en cause du fonctionnement de la Justice au Gabon. Or c’est une Justice archi et méga corrompue, dirigée depuis des lustres par deux ou trois énergumènes mafieux.
    Savez vous que de toutes les institutions, les présidents (1ers présidents si vous voulez parler comme eux) des cours, des comptes, du conseil d’Etat (anciennement cour administrative) et Cour judiciaire, sont INAMOVIBLES. Depuis je ne sais plus quand, ils n’ont jamais été déplacés, et il n’y a aucun texte qui limite leur mandat. C’est la mort qui peut leur faire quitter la fonction, encore qu’ils sont peut etre nommés la bas où sont désormais Mba Léon, Aleka Ndama, PM Gondjout, G Rawiri, Omar Albert Bongo, etc;;;
    Voyez vous? Vous faites même semblant d’élire un président de la république, un député, un sénateur, on nous quand même croire que le mandat de Marie Madeleine (pas la copine à Jesus, non, celle D’Omar)est renouvelé, mais on ne vous dira Jamais que le mandat d’AKENDENGUE, du petit congolais NGOULAKIA GIGI, est à renouveler, JAMAIS JAMAIS JAMAIS. Et la JUSTICE EST BLOQUEE.
    TANT QU’ILS SERVENT LE POUVOIR.

  2. YOVE dit :

    Comment peut-on parler de l’indépendance de la Justice quand le Président de la République et le Ministre de la Justice sont le Président et le Vice-Président du Conseil supérieur de la magistrature? Serait-ce cela la séparation des pouvoirs?

  3. imagine56 dit :

    S’il y a des mots qui fâchent et qui n’ont aucun sens sous nos cieux le mot justice fait partie de ceux là…
    indépendance de la justice? ah comme disent les congolais katouka;

  4. makongnio dit :

    oui, je comprends pour quoi le président de la cour des comptes comptabilise à lui seul 30 ans de magistrature.
    c’est le pyton qui cache (couvre) les détournements des budgets d’investissements du Gabon depuis 2012, date à laquelle ABO a cessé d’investir au Gabon malgré la énième nomination de la légion étrangère à tête de l’ANGT. Finalement ce collabo ne sert à rien car le budget d’investissement est dans l’ordinateur de la légion étrangère au palais de marbre. sure sure 2016 est à j-10, on parlera au passé de cet ordinateur mafieux, qui construit des chaines de télévision, à la place du financement des PME/PMI gabonaises. In challah!

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