Pour expliquer le renouvellement, pour cinq ans, de la concession de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le ministre de l’Eau et de l’Energie a dit avoir «choisi le moindre mal» pour les Gabonais, tout en se préparant pour l’adoption d’un nouveau modèle contractuel.

Guy Bertrand Mapangou, ministre de l’Eau et de l’Energie, le 9 mars 2017, à Libreville. © Gabonreview

 

Il l’avait déjà dit : le bilan de la SEEG a été «catastrophique» après 20 ans de service au Gabon. A la faveur d’un point de presse, jeudi 9 mars à Libreville, Guy Bertrand Mapangou a réaffirmé que, «d’une manière générale, les engagements pris par le concessionnaire n’ont pas été tenus», alors que s’achève son contrat. Pourtant, le ministre de l’Eau et de l’Energie a dit assumer le renouvellement, pour cinq ans, de la concession de la filiale gabonaise du groupe Veolia. «Entre deux maux, nous avons choisi le moindre mal», a-t-il expliqué, avant de préciser qu’il s’agit, en réalité, d’«une prorogation» devant permettre de faire la transition vers un nouveau mode de délégation du service public : l’«affermage».

Ce nouveau modèle contractuel devant rentrer en vigueur au terme de la convention de concession de la SEEG,  est basé sur le fait que l’Etat investira désormais dans les ouvrages de production, de transport et de distribution, qui seront mis à la disposition du «fermier» pour exploitation. «En contrepartie de l’usage de ces infrastructures, une partie des recettes issues de la vente de l’eau et de l’électricité perçue par le fermier (sera) mis à la disposition de l’Etat sous forme de redevance», a expliqué le ministre, précisant que dans ce modèle contractuel, les risques seront partagés entre l’Etat et son partenaire. Ce qui n’était pas le cas dans la concession, où le concessionnaire investissait et exploitait à ses risques et périls les différents ouvrages.

En attendant la rentrée en vigueur de ce nouveau mode de délégation du service public, Guy Bertrand Mapangou a dit avoir fait le choix de la raison. «Vous ne vous imaginiez pas qu’on allait mettre fin de manière brusque et unilatérale à la concession de la SEEG ? Que serait-il advenu du personnel de cette société, dont plus de 98% sont des Gabonais ? Qui aurait accepté d’être privé d’eau et électricité pendant des mois, le temps qu’on trouve un repreneur ?», s’est interrogé le membre du gouvernement. Au ministère de l’Eau et de l’Energie, on soutient que cette prorogation répondait à trois préoccupations : «éviter d’interrompre la fourniture d’eau potable et d’électricité aux populations ; préserver la paix sociale par le maintien des emplois de la SEEG, et renforcer le parc d’ouvrage pour passer à l’affermage dans de meilleures conditions». D’autant que rien n’avait été mis en place pour préparer le départ de Veolia au Gabon, et lancer les appels d’offres.

«Vu les délais très courts pour préparer le nouveau contrat et compte tenu de l’importance des travaux de fin de concession à réaliser, à savoir, entre autres, l’inventaire des biens de retour, les études tarifaires, la reddition des comptes, l’étude de la demande, il a été impossible de procéder à la mise à concurrence, donc aux appels d’offres internationaux, prévue par les textes en vigueur», a expliqué Guy Bertrand Mapangou, qui a ajouté : «Aux dires d’experts, la préparation et l’organisation d’un appel d’offre international pour ce type de marché ne peut se faire en moins de deux ans en moyenne.» Or, les ministres l’ayant précédé n’ont pas eu le réflexe de lancer les réflexions sur le sujet.

 
GR
 

12 Commentaires

  1. COMPRENDRE dit :

    Vous avez les mains liées avec la France, surtout que vous avez triché lors des élections, vous êtes contraints de conjuguer forcé avec la volonté de la France. Ne nous mentez pas.

  2. Le Guisir dit :

    « gestion catastrophique » mot a mot du ministre, mais on continue. Au Gabon, on peut mieux faire dans la catastrophe. Alors, « laissez-nous avancer ».

  3. michel dit :

    0hoH encore du blabla

  4. Le Chat dit :

    Ce Monsieur raconte n’importe quoi! Il a déjà touché des pots de vin. C’est tout. Pourquoi protège-t-il une société qui ne travaille pas depuis 20 ans!? En 20 ans, Véolia a été incapable d’établir l’adduction d’eau potable, rien qu’à Libreville ?? Ne parlons même pas de l’intérieur du pays. Mais Soyons un peu  » sérieux  » ! Ces gens tour à tour viennent faire du mal à la population, au peuple Gabonais en plus en volant le contribuable et, ces  » PSEUDOS  » Ministres représentant de l’État Gabonais cautionne l’insalubrité, en un mot le désordre en se servant aussi dans les caisses de l’État de par le budget alloué. Ça n’a que trop durer !!! Ces gens-là ne font que nous nuire en complicité avec la présidence de la République et Ali Bongo,lui qui n’a que de mépris pour le peuple Gabonais. Je dis, il faut maintenant une insurrection ! Même pour rendre propre le Gabonais ces gens s’y refuse ! Que DEVONS-NOUS faire d’autre ? Qu’attendons nous d’eux ? Il y a Une société Canadienne, mieux lotis, qui s’était proposée, il y a plus de 10 ans de remplacer cette société meurtrière Veolia. Véolia s’était proposée à ce temps d’améliorer ses services. Après 10 ans rien ne s’est amélioré mais, on continue à garder une société Française qui tue et se moque de la population Gabonaise. Où, a-t-on vu ça ?! Mon Dieu,  » On ANTICIPE en gestion de toute chose !!! IL FAUT LES CHASSER Peuple Gabonais !! Ce ne sont rien que de Gros Sorciers. Véolia et ce Ministre toucheur de pot de vin avec son ami de pseudo président Ali Bongo se sont mis pleins les poches. Une insurrection par rapport à cette société est de Mise. Après ces 5 ans, c’est sera le même CRÉDO ! Ils gagnent du temps pendant que la population meurt ou se meurt. Ils n’ont plus honte. Svp, LEVONS Nous pour les CHASSER !!! Là, c’est Abuser de la Patience du Peuple Gabonais qui Souffre. En 20 ans Véolia n’a rien fait ! C’est en 5 ans que cette société fera quoi !?

  5. Gilbert dit :

    Vous ne vous imaginiez pas qu’on allait mettre fin de manière brusque et unilatérale à la concession de la SEEG ? Que serait-il advenu du personnel de cette société, dont plus de 98% sont des Gabonais ? Qui aurait accepté d’être privé d’eau et électricité pendant des mois, le temps qu’on trouve un repreneur ?» voyons ! ce n’est pas le genre de question que l’on se pose au moment où le contrat liant l’état a une entreprise privée prend fin. Vous même ne cessez de décrier l’insatisfaction générale vis à vis de la SEEG depuis des décennies, mais pourtant vous ne cessez de renouveler les mêmes contracts. Où est la logique ? Gouverner c’est prévoir ! Ce n’est pad seulement envoyer les militaires tirer sur les Gabonais quabd ils manifestent !

  6. sommet dit :

    Dites plutôt que vous ne pouviez pas vous séparer comme ça vu que vous deviez de l’argent à la seeg.

  7. CANTON LEYOU dit :

    Véritables AMATEURS ces émergents, pathétiques.
    Patriotiquement.

  8. diogene dit :

    Il ne suffit pas de crier à la catastrophe, surtout si elle a mis vingt ans à naitre , grandir, s’épanouir sous nos yeux, sans la moindre réaction.
    Loin de moi l’idée de défendre le bilan de la SEEG, mais pour avoir visité quelques pays de par le monde, je peux dire que la SEEG est moyenne, ni catastrophique ni inventive.
    La population urbaine croît à grande vitesse et le réseau est en mauvaise état, les coupures sont trop nombreuses, certains quartiers sont sinistrés depuis trop longtemps tandis que les piscines de la sablière, où on ne paye pas forcément ces factures, débordent. Les provinces sont peu ou mal desservies accentuant l’exode rurale, cercle vicieux…
    Mieux partagé, notre réseau, bien qu’améliorable, serait acceptable, mais le bongoland n’est pas un lieu de justice et de partage.

  9. jean - jacques dit :

    M.ministre il ne faut pas venir nous dire le mensonge on connait le manque d’ethique de nombreux ministres, directeurs, gabonais qui devraient être des models dans la gestion, mais tjrs dans la fraude, pot de vin. c’est fort probable que la SEEG aurait versé 3milliards à ce type.

    • Mboung dit :

      Bravo ! Tu as donc 1 cerveau alors imagine ce que son chef (oui votre dieu en jouet à Vs 2) a reçu et tu comprendras mieux (malgré tes rodomontades habituelles sic !) pourquoi les Gabonais en ont marre de toute cette clique de guignols….

      L’imaginatif nie la vérité devant lui-même, le menteur seulement devant les autres. F.W Nietzsche

  10. marc dit :

    Un seul mot : PATHETIQUE

  11. Axelle MBALLA dit :

    D’habitude, @jean jacques soutient mécaniquement les affres causées par son sanglant régime. Et MAPANGOU est l’incarnation même de ce (alias BONGO). Auprès de lui, il a appris à tout faire, dans l’antichambre des criminalités. Qui pourrait s’attendre miraculeusement qu’il soit autrement? Mais bon…entre les mains impropres et remplies des milliards de Cfa et l’objectivité, MAPANGOU a clairement choisi son camp. S’il ose se montrer objectif il finira comme MOUNDOUNGA, fuyant, s’il a aussi un peu de chance, le Gabon à bord d’ULM. Et dire qu’il était si humain et affable dans jeunesse MAPANGOU….quel gâchis moral!

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