La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a été pourvue, le 23 décembre dernier, d’un Secrétaire général gabonais. Désiré Guédon, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, devient donc la troisième personnalité de cette institution monétaire.

Désiré Guédon. © Gabon Tribune

 

La BEAC sera dorénavant dirigée par le Tchadien Abbas Toli Mahamat (qui succède à l’Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama), secondé par le Camerounais Dieudonné Evou Mekou (qui remplace le Tchadien Tahir Hamid Nguilli), nouveau vice-Gouverneur de la banque. Au-delà du Secrétariat général qui a échu Guédon, c’est la présence gabonaise qui se renforce.

51 ans, banquier, Désiré Guédon est le premier Gabonais à occuper le poste de Secrétaire général de la BEAC. À ce poste éminemment stratégique, il aura pour mission de  »coiffer », outre les services centraux, dont les trois directions générales du siège, ainsi que les directions nationales basées dans chaque capitale des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), les agences, bureaux et délégations extérieures de la banque. Il va aussi œuvrer,  sous l’autorité du gouverneur et du vice-gouverneur, à l’accomplissement des tâches dévouées à la banque, à savoir : émettre la monnaie et en garantir la stabilité, définir et conduire la politique monétaire applicable dans les États membres de l’Union, conduire les opérations de change, détenir et gérer les réserves de change des pays membres, et promouvoir le bon fonctionnement du système des paiements dans l’Union.

La désignation de cet ancien administrateur directeur général adjoint d’Ecobank Gabon vient renforcer la présence du Gabon dans les instances de la Cemac. Jusque-là, le Gabon comptait un commissaire dans le gouvernement de la Cemac, Pascal Youbi-Lagha ; un secrétaire général, celui de l’Organisation de coordination de la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac), Constant Ayenengoye ; et deux directeurs généraux : le Dr. Toussaint Bengone Ndong, directeur général de la Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha), dont le siège se trouve à N’Djamena au Tchad, et Alfred Léya, directeur général de l’École inter-États des douanes (EIED) de la Cemac, avec siège à Bangui, capitale de la République centrafricaine. Ce qui porte à cinq le nombre de hauts fonctionnaires internationaux du Gabon dans la Cemac et ses démembrements.

De toutes les organisations internationales, régionales ou sous-régionales, la Cemac apparaît ainsi comme celle qui reçoit le plus de cadres gabonais.

Comme les nouveaux gouverneur et vice-gouverneur, le nouveau Secrétaire Général de la BEAC prendra ses fonctions le mois prochain pour un mandat unique de six ans.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. mwane mame dit :

    cet homme n’a pas été accusé par un proche d’Ali BONGO d’avoir détourné l’argent prévu pour la constructions des logements sociaux?

  2. Regard inquisiteur dit :

    Le Gabon ne renforce aucune présence dans la CEMAC. Selon, les textes constitutifs de cette institution, chaque pays est représenté au sein du directoire. Les postes devenant tournants, le Gabon occupait depuis …juin 2016, celui de secrétaire général (en remplacement du Congo), après avoir occupé celui de Directeur général des études et de la finance internationale. Ils étaient 6 et resteront 6, aucun poste nouveau n’a été créé pour le Gabon.
    En revanche, pourquoi avoir attendu si longtemps pour désigner le représentant du Gabon, certainement l’élection présidentielle?
    Toute proportion gardée, on constate même un repli ou un affaiblissement de la présence gabonaise au cours des dernières années, traduisant la perte d’influence du Gabon sur la scène internationale. Je le redis: Le Gabon doit être plus présent dans la gestion et le fonctionnement des institutions internationales, sous régionales et/ou régionales.

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