La Fédération syndicale des régies financières et administrations assimilées (Fesyrefaa) a décidé de mettre fin à sa grève générale illimitée, décrétée 48 heures plus tôt. Une décision intervenue à l’issue d’une réunion au sommet, à la présidence de la République, le 27 novembre à Libreville.

Le porte-parole de la Fesyrefaa Wilfried Mvou-Ossialas à l’issue de la réunion à la présidence de la République, le 27 novembre à Libreville. (Capture d’écran) © Gabonreview

 

48 heures seulement après le lancement de sa grève générale illimitée la Fédération syndicale des régies financières et administrations assimilées (Fesyrefaa) a revu sa position. A l’issue d’une séance de travail à la présidence de la République, le 27 novembre à Libreville, l’intersyndicale a annoncé la reprise du travail.

«Nous sommes plus que satisfait parce que samedi (le 25 novembre, ndlr) nous avons tenu une conférence de presse au cours de laquelle nous avons appelé à l’arbitrage du chef de l’Etat. Nous sortons de la présidence de la République satisfaits parce que nous avons été écoutés», s’est réjoui le porte-parole de la Fesyrefaa. «Le préalable d’entrée en négociations a été entièrement satisfait», a affirmé Wilfried Mvou-Ossialas.

En effet, la Fesyrefaa conditionnait le début des négociations avec le gouvernement par le paiement des quatre mois d’arriérés de primes de rendement et la mise en place du mécanisme traditionnel de calcul de cette prime. S’agissant du premier point, Wilfried Mvou-Ossialas a assuré que «dès demain (ce 28 novembre, ndlr), chacun pourra vérifier que ce préalable a bel et bien été levé».

Concernant le second point, en revanche, le porte-parole de la Fesyrefaa a affirmé que le système variable, mis en place sans une partie de ceux qui constituaient le problème, est tombé. «Nous avons trois mois pour trouver un système pérenne. Car nous devons tenir compte du fait que le pays est en crise. La crise est liée aux recettes, et s’il n’y a plus de recettes c’est parce que nous ne travaillons plus. Il est donc nécessaire de reprendre le travail et de montrer que le génie gabonais triomphe toujours peu importe nos égos», a déclaré Wilfried Mvou-Ossialas.

Ravi de l’issue de la réunion à la présidence de la République, le ministre de l’Economie a salué le bon sens des responsables syndicaux. «Je dirais que nous avons eu en face des nous des syndicats qui ont compris et nous sortons de là satisfait avec un maître mot : reprendre le travail. Et tout faire pour que la mobilisation des recettes extérieures soit au rendez-vous, afin de permettre au Gabon de mettre en place sa politique économique visant à diversifier les sources de croissance», a souligné Régis Immongault.

L’intersyndicale et le gouvernement vont ainsi repartir sur de nouvelles bases, et discuter ensemble sur la mise en place d’une commission. «Elle travaillera sur la feuille de route, examinera les aspects du nouveau système de paiement des primes et regardera la situation au niveau des effectifs. En gros, la commission verra si le système est pertinent et si le règlement des primes est fait sur la base de prérequis essentiels», a conclu le ministre de l’Economie.

Pour démontrer leur détermination à tout paralyser, les agents de la Fesyrefaa ont barricadé l’entrée du port d’Owendo, le 27 novembre dernier. Une action ayant eu pour effet d’amener le directeur de cabinet du président de la République à se rendre sur place. D’où la réunion de travail ayant débouché sur la suspension de la grève de la Fesyrefaa. Une trêve pérenne ? On l’espère.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. LURON DE MAYE dit :

    « Nous sommes plus que satisfait », un leitmotiv bien Gabonais, pourtant le quotidien demeure morose.

  2. Tata dit :

    Diantre encore un « silure dans la nasse ». On dirait un syndicat de gosses. Passons, mais retenez ce petit conseil : on ne vit pas avec les primes. On vit avec et de son salaire. Toute prime étant aléatoire, apprenez, dès aujourd’hui à gérer comme tous les autres Gabonais qui n’ont jamais reçu le tiers de ce que les uns et les autres ont englouti. C’est sur le salaire qu’on se projette et non sur les primes, pourtant vous êtes, à ce qui semble, des financiers, comptables et autres. dans quelle école de finances apprend-on qu’une prime est un salaire ? Désormais redevenez « normaux » et arrêtez de donner un spectacle de moribonds comme si vous n’étiez pas salariés.

  3. Tarmalun dit :

    Des vieux aux comportements de gosses. Voir ces pères et mères de famille rouler par terre comme des gamins dans leurs manifestations …

  4. moutou dit :

    Mon frère tata et tarmalun, vous vivez au gabon ou pas!!! c’est pas le message que les émergents aiment écouter? le message des grèves et de la violence,rien ne s’obtient au gabon sans violence ou grève.

    Aujourd’hui nos enfants au lycée obtiennent désormais un bourse par an au lieu de trois (3) c’est à dire une par trimestre. Le gouvernement attend que les enfants aillent dans la rue c’est ça le message des émergents.

    Aujourd’hui les enseignants enseignent sans problème nous sommes en fin de trimestre, mais l’état l’état n’a toujours pas songé de payer les vacations l’état attend une grève des enseignants qui attendent depuis fin juillet le paiement des vacations DROLE DE PAYS N’EST CE PAS !!!!!

  5. LURON DE MAYE dit :

    « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ». Les Gabonais adorent les promesses pour nous c’est gage de réalisation…

  6. Ange BOUSSAMBA dit :

    Et dans trois semaines, ca va repartir dans le mouvement d’humeur parce qu’Immongault et Adjahou n’auront pas tenu parole. Le dircab d’Ali a été intransigeant avec le ministre de l’Economie. Il doit tout faire pour que la grève ne reprenne pas dans les régies. Il a peut-être mis la tête d’Immongault Jean Eudes Régis suir le billot. Gare au « ministre le plus langue de bois » du gouvernement !

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