La mission du département des finances publiques du Fonds monétaire international (FMI) a pris part à une séance de travail présidée par le ministre de l’Economie, le 24 novembre à Libreville. Il s’agissait de faire le point du suivi des recommandations formulées par la même mission, trois mois plus tôt, en vue d’aider l’administration à formuler des actions prioritaires de mobilisation des recettes fiscales.

Régis Immongault pendant les travaux, le 24 novembre 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Une délégation du département des finances publiques du Fonds monétaire international (FMI) séjourne à Libreville, du 15 au 28 novembre. La mission conduite par René Ossa a pris part à une séance de travail avec le ministre de l’Economie, le 24 novembre à Libreville, sur la stratégie de mobilisation des ressources internes du Gabon.

Dans le cadre du Plan de relance de l’économie (PRE), le Gabon avait sollicité l’assistance du FMI pour aider l’administration à formuler des actions prioritaires de mobilisation des recettes fiscales. Le département des finances publiques du FMI avait effectué une première mission à Libreville en août dernier, à l’issue de laquelle un rapport d’assistance technique avait été transmis au gouvernement.

La mission avait notamment formulé des recommandations sur trois composantes : la mobilisation des recettes intérieures (douanières et fiscales) ; l’optimisation des recettes intérieures (maitrise et contrôle des exonérations et lutte contre l’évasion fiscales) ; les réformes prioritaires et la création d’un Office gabonais des recettes (OGR).

Trois mois après la formulation de ces recommandations, FMI et gouvernement gabonais ont donc fait le point sur la mise en œuvre de ces composantes. «Il s’agit de voir le calendrier de déploiement de l’OGR, en sachant que cette création nécessite des prérequis», a confié le ministre de l’Economie. «En effet, tout cela se déroule dans le cadre des réformes indispensables à la modernisation de ces services. Il y a une feuille de route qui sera soumise au gouvernement. Par ailleurs, il est clair que toute réforme à un coût et il faudra nécessairement avoir les fonds nécessaires pour la mise en œuvre de cette réforme», a expliqué Régis Immongault.

A mi-parcours de son séjour au Gabon, la mission du FMI a préalablement eu des séances de travail avec la Direction générale des impôts (DGI), la Direction générales des douanes et droits indirects (DGDDI) et le comité de pilotage du projet OGR. Au terme de ces échanges, la mission a noté des «avancées mais aussi de nombreux défis qui restent à relever».

Ceux-ci sont notamment relatifs projet OGR pour lequel la mission recommande au gouvernement toute la mesure de la réforme. Y compris son coût, et de l’intégrer dans une stratégie globale de modernisation. Processus démarré en 2015, l’OGR vise à doter le pays d’une administration fiscale performante, dans la perspective d’une mobilisation optimale des ressources de l’Etat et, partant, du renforcement de la soutenabilité des finances publiques. Le projet recommande notamment la fusion de la DGDDI et la DGI.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. la fusion Douane impôt me parait envisageable mais à mon sens la simplification me semble la solution la mieux adapter pour lutter contre les fraudes et familiariser les usagers a adhérer au civisme fiscaux douanier.

  2. Anguilet de Toulon dit :

    Au-delà de la mobilisation des recettes, la mission régalienne des Douanes est la protection du territoire et des consommateurs contre l’intrusion de marchandises illicites sur le territoire national. Notamment la drogue et les armes.

    Lorsque l’on veut privilégier la mobilisation des recettes à travers la création d’une agence qui fusionnerait les impôts et les Douanes, qui remplira désormais cette mission régalienne de l’Etat ?

    Si le FMI avait déjà développé un pays et permis la création de richesse dans un pays, cela se saurait.

  3. Nang guéma dit :

    Mais tangani regis immongault se prend pour qui? Il devient l’homme incontournable d’ali bongo après avoir brillé par des détournements des fonds au ministère des finances d’Omar Bongo en 2006!
    étant riche, ali bongo ne pouvait pas se permettre de laisser dans l’opposition. c’est pour quoi il est là!
    qu’il sache, qu’on le tient bien….

  4. fmi gabon dit :

    regis a regard mélancolique. il se fache contre qui ? un zéro comme ça?

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