Après la validation de la victoire d’Ali Bongo au scrutin présidentiel du 27 août dernier, la communauté internationale a «pris acte» de la décision rendue par la Cour constitutionnelle. Quid du sens de cette expression ?

Le carrefour Rio, à Libreville, au lendemain de la réélection d’Ali Bongo Ondimba. © Gabonreview.

Le carrefour Rio, à Libreville, au lendemain de la réélection d’Ali Bongo Ondimba. © Gabonreview


 
Réélu avec 50,66% des voix au terme du contentieux électoral du scrutin du 27 août dernier, Ali Bongo a récolté moins de félicitations qu’en 2009. Seuls quelques chefs d’Etat se sont félicités de cette réélection, à l’instar de Macky Sall, Paul Biya ou encore Ibrahim Boubacar Keita. La plupart des capitales africaines, comme occidentales, ont préféré une formule soft : «Nous prenons acte de la décision de la Cour constitutionnelle».
Cette formule a également été reprise par plusieurs organisations internationales comme l’Union africaine (UA) ou l’Organisation des Nations unies (Onu), pourtant fortement impliquées aussi bien dans le processus électoral que le contentieux qui s’en est suivi. Mais que signifie donc «prendre acte» d’une situation dans le jargon diplomatique ?
Selon un diplomate ayant requis l’anonymat, c’est une formule politiquement correcte qui permet d’apprécier une situation à sa juste valeur sans états d’âme. Selon ce diplomate, «prendre acte» revient tout simplement à dire «on a entendu ce qui a été dit». Pour lui, il s’agit pour les pays qui l’emploient de «faire le service minimum» d’autant plus que cette expression aurait dû être suivie d’autres arguments comme des «félicitations, encouragements ou autres».
«Lorsque les choses semblent confuses, a-t-il dit, il faut bien dire quelque chose» et dans le cas actuel, c’est un peu «un no comment auquel on assiste», a expliqué le diplomate, tout en précisant que ces pays attendaient «une réelle transparence». En utilisant donc l’expression «prendre acte» qui revient à «prendre note, constater ou reconnaître de façon formelle un état de fait», la communauté internationale semble ne pas vouloir prendre position dans cette phase de l’histoire du Gabon.
Globalement, conclut le diplomate, à travers cette formule, la communauté internationale dit aux autorités gabonaises : «Nous avons émis des suggestions pour la transparence électorale. Mais elles n’ont pas été prises en compte. Nous en prenons note et ce qui adviendra ne concerne que vous».
 

 
GR
 

23 Commentaires

  1. Mafoi dit :

    Thomas Sankara disait que:”l’esclave qui ne veut pas se libérer de ses chaînes,ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort.Seule la lutte libère “.Alors si les Gabonais comptent sur l’extérieur pour les libérer,ils peuvent attendre 1000 ans encore.

    • MARIA dit :

      la communauté internationale n’intervient que si elle a un intérêts à défendre sur le territoire et très souvent son aide ne bénéficie pas aux populations. Au XXIe siècle, l’aide mondiale n’existe plus à cause du coût très élevé de l’armement.

  2. messowomekewo dit :

    Cessons de rêver,la communauté internationale n’a jamais réglé un problème sérieux,d’abord c’est qui la communauté internationale? nous devons nous inspirer de ce que les autres peuples endurent pour comprendre l’impuissance de la communauté internationale.Les burundais , les syriens et bien d’autres sont là pour nous prouver que chacun doit compter sur ses propres forces pour se libérer . Milles et une réunions du conseil de sécurité de l’onu n’arrivent pas à dissuader bachar de ses velléités d’asassin du peuple syrien.Au Burundi,nkuruziza se moque des injonctions de l’ue, il s’est maintenu au pouvoir,ali bongo n’a fait que s’inspirer de ces différentes situations,qu’est ce qu’on peut lui faire,rien .,.J’ai suivi hier un communiqué du parti socialiste français qui demandait plus de transparence dans l’examen du contentieux,tout cela après que la CC ait rendu sa décision. Ce beau monde voudrait nous faire comprendre que tout ce qui se passe ici ne les intéresse pas,sinon comment comprendre une telle prise de position plus de 72 heures après la décision de la CC.Il ne faut jamais perdre de vue que certains de ces dirigeants( des pays occidentaux) sont racistes et pour ceux là la vie d’un nègre ne vaut pas un clou…et si nous nous faisons massacrer par nos semblables,pour eux, c’est tant mieux,ainsi ils n’ont pas à se salir les mains, dès lors que c’est »un des nôtres » qui s’y colle..

  3. moundounga dit :

    Si tout’ est belle et bien finis, tournons la page et vs,Sieur Exellence de la très très République Démocratique X,ne te sentant nulment en dangé dans notre sol, abstiens toi de tes commentaires et opte pour ton pays si tant est que tu ne te sens plus en sécurité dans notre hâvre de paix qu’est le Gabon!

  4. SEMA dit :

    Je retiens cette dernière phrase du diplomate: «Nous avons émis des suggestions pour la transparence électorale. Mais elles n’ont pas été prises en compte. Nous en prenons note et ce qui adviendra ne concerne que vous».
    Ça veut dire quoi?QUE C’EST À NOUS PEUPLE GABONAIS DE CHASSER ALI.SI Ali nous tue c’est son problème.Si il est bien vrai,comme il l’est,que nous avons voté à au moins 70% pour Ping(en réalité pour nous même) cela veut dire que 70% de la population ne veut pas d’Ali(car les mineurs sous notre responsabilité s’aligne sous notre choix titulaire).C’est donc à nous de faire tomber Ali.C’est cela que dit la communauté internationale.On a pas d’armes,et on en a pas besoin,donc ce qui reste à faire c’est cela même à quoi tu penses.

    • Adza'a dit :

      donc 70% de la population a voté Ping? popopopopooo…kiiiééé la démagogie n’est pas bien !!!!

      • djouori dit :

        Adza’a,
        ce n’est pas de la demagogie, c’est de l’exageration, c’est une figure de style en literature et c’est acceptable en communication. Il a raison de dire plus de 70% puisque depuis 1967 on ne connait pas toujours les resultats de chaque election. Tout est toujours flou, avant la proclamation on met l’armee dans la rue et devant les maisons des vrai candidats. Souviens-toi de 1993; 1998; 2005; 2009. Meme scenario miitaire, meme ritual constitutionnel, meme bestialite politique des Bongos. Alors quell est ton chiffre a toi sans les 95% du Haut Ogooue?

  5. Ogoula dit :

    Maintenant que nous avons eu la démonstration que la cour constitutionnel ne proclamer à jamais un opposant président de la République Gabonaise. Que faisons maintenant ?
    Je vois deux solutions,
    La rue,avec une insurrection populaire
    Seconde solution l’armée avec un coup d’état militaire.

  6. bonga pierre dit :

    On s’en contrefiche, prendre acte ou féliciter, le plus important est qu’Ali puisse poursuivre son programme de développement du Gabon avec les gabonais soucieux de l’avenir. Ce n’est pas cette bande de larbins, voleurs des deniers publics qui nous fera reculer.

    • djouori dit :

      Bonga Pierre,
      En l’absence de toute justice au Gabon,que Dieu te juge sur base de tes propos qui insultent les morts de 2009 et 2016.

      • bonga pierre dit :

        Djouori, De quelle justice parle t-on? Pensez-vous un seul instant que ceux qui s’opposent à Ali sont justes devant Dieu et les Gabonais? myboto, oyé mba, ping, ndemezo, divungui, mayila, et consorts n’ont vraiment aucune responsabilité dans l’état ACTUEL du gabon? Je vous conseille de raconter des bobards aux enfants et pas à moi qui né suis né en 1967

        • LB dit :

          Ce que vous n avez toujours compris c est que la population chechait un canal pour faire la transition. Mes grands parents ont connu bongo ma mère vient de partir à la retraite toujours bongo je suis née et j ai mis au monde mes fils encore bongo. Akaaa c est la monarchie. Ping et certains de ses acolytes ont volé nous en sommes conscients mais ce sont ces voleurs là k plus de la moitié du peuple a choisi. Donc respectez notre vote o ohh anciens voleurs vieillards etc c est pour ping kon a vote

    • l'aveugle dit :

      a le voir, ce baby n’a pas le sommeil tranquille. même si c’est extraterrestre. l’avenir nous en dira plus. ce calme est patent.
      tout peut arriver. soyez vigilant.

  7. RAPONTCHOMBO dit :

    Ali a été élu democraquement, il n’y a qu’un vrai niakouet pour prétendre le contraire.

  8. le Mbayiste dit :

    un coup d’état militaire,avec ceux là même qui ont tiré et massacré leur compatriotes ?

  9. ULRICH dit :

    Vous savez,cette élection était pour nous une question de choix de générations. Et pour le choix,nous disons OUI ALI BONGO ONDIMBA PRÉSIDENT DU GABON 2016 . Pourquoi pas Jean Ping? Avec 74ans d’âge et une bande de zazoo, le GABON ne peut plus revenir en arrière avec des personnes personnes comme ping qui a des entreprises privée à l’étranger qui ne profite pas à l’économie gabonaise et au gabonais lui même. Aujourd’hui depuis 2009 le taux du nombre d’entrepreneur au GABON a augmenté.Et le GABON a une belle et nouvelle image.

    • LB dit :

      De grâce sortez nous le taux de l entrepreunariat gabonais que nous voyons tous qu il y a eu une montée en puissance de ce côté là. . Triste est de constater que nous ne vivons pas sur la mm planète. La Gabon a une pitoyable image. Oui les gabonais fiers mais ce pays qui valorise des cancres des tricheur des voleurs. Donc non mon pays ne donne pas une belle image et certainement pas avec votre président.

  10. lepositif dit :

    L’UE ne bombe le torse que devant des pays africains francophones, les Arabes « leur font ca dur chez eux » et c’est ici qu’ils viennent se pavaner et faire la morale. Vous avez deja assez de problemes (djihadistes et immigrations) que vous n’arrivez pas a maitriser. Le Gabon n’est ni dans l’UE, ni un departement d’un pays europeen. Et ces Gabonais qui jubilent aux gesticulations de cette UE, a quand une intrusion de l’Union Africaine dans la politique des pays europeens?
    La communaute internationale c’est quelle institution? Tchiiip!!!

  11. jo fi dit :

    Ali président! Point barre!

  12. Doanessatouck dit :

    Notre pays peut-il parvenir au développement(pris dans tous leq sens possible) sans alternance politique. ? s’ il n’y a pas d’alternance politique dans ce pays, le développement va demeurer pour nous une vue de l’esprit. Et la paix, donc tout le monde chante qu’elle est un héritage, reste un « bien fragile »

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