Le président de ce parti de l’opposition a appelé, le 14 décembre dernier, à l’application de l’article 96 de l’accord de ce texte. L’idée : obliger Ali Bongo à quitter le pouvoir.

Pour Moukagni-Iwangou l’accord de Cotonou imposera le départ d’Ali Bongo du pouvoir. © Gabonreview


 

La publication du rapport définitif de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE), était au centre de la dernière sortie du président de l’Union du peuple gabonais (UPG, loyaliste), le 14 décembre à Libreville. Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a manifesté son intention d’appuyer le processus du respect des résultats des urnes par l’apport des mécanismes coercitifs contenus dans l’accord de Cotonou, pour lequel le Gabon est signataire.

«La position de l’UPG consiste à dire qu’il appartient aux différents membres, partie prenante à la coalition, d’apporter leurs contributions à la solution. Et à ce titre, l’UPG entend suggérer à priori le recours aux dispositions coercitives de l’accord de Cotonou», a déclaré le président de l’UPG.

Selon Jean de Dieu Moukagni-Iwangou ces dispositions-là sont principalement contenues dans les articles 8 et 9 qui, pour le premier, parle des valeurs essentielles, place l’homme au centre du développement durable. L’article 9, quant à lui, évoque les droits de l’Homme, la démocratie comme valeurs supérieures et l’article 96 qui envisage, ou le dialogue lorsque la situation n’est pas régulièrement compromise, ou le recours à ce qu’on appelle les cas d’urgence particulières.

«Ces cas d’urgences appellent des sanctions hautement plus coercitives en cas de manquement grave aux éléments essentiels de l’accord», a-t-il indiqué. Il a par ailleurs estimé que, dans ce cas de figure, il n’y a pas à transiger. «En réalité, il n’y a pas de président de la République au Gabon. Jean Ping a gagné l’élection dans les urnes, Ali Bongo a pris le pouvoir par la force, il n’a pas gagné l’élection présidentielle. A partir de là, tous les actes qu’il pose, en vertu de cette qualité supposée, ne sont pas opposables», a fait remarquer le président de l’UPG.

L’appel au dialogue d’Ali Bongo est certes un moyen de résolution de différends prévu dans le cadre de l’accord de Cotonou, mais celui-ci convoque le moyen du dialogue qu’en cas de difficulté relative. «En revanche, lorsqu’il y a manquement grave aux éléments essentiels de l’accord, il y a cas d’urgence particulière», a-t-il observé, soulignant qu’à ce niveau, «il faut envisager les gros moyens».

Dans les sanctions prévues dans cet article, l’on évoque la possibilité du gel des avoirs, de l’interdiction de séjour dans l’espace européen, mais aussi de l’éviction du pouvoir. Dans le dernier cas, Moukagni-Iwangou a cité le cas de Michel Djotodia de la Centrafrique, sommé par la force des arguments, puisés dans cet accord de Cotonou, de quitter de le pouvoir.

En gros Jean de Dieu Moukagni Iwangou a estimé que le rapport MOE-UE marquait le début d’un réel débat. «L’injustice ne peut pas faire autorité», a-t-il rappelé, relevant qu’un peu de temps sera essentiel pour asseoir une procédure susceptible de déclencher des sanctions.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

0 Commentaires

  1. BITAM dit :

    Monsieur le Président les nouvelles générations vous disent merci. SVP ne partez plus prendre l’argent chez le NIDJE (IBUBU) pardon….
    L’usurpateur partira de gré ou de force.
    ALI LE BIAFRAIS TU PARTIRAS DE NOTRE PAYS, CE N’EST PLUS QU’UNE AFFAIRE DE TEMPS;

  2. Sanguiliba dit :

    Mr MOUKAGNI,il est très judicieux pour vous d’aider ce parc qui vous sert de pays à se hisser vers le haut, au lieu d’être prêt à distraire autrui par faiblesse dissimulée et par manque accru de créativité. Vous nous exaspéré tous, Majorité – Opposition. Trouvez tous mieux à faire.

  3. Nkembo dit :

    Donc il a quand même reçu de son adversaire de l’argent? Pardonnez ma longue mais au village dans les corps de garde on nous souvient que LA MAIN QUI DONNE RESTE TOUJOURS EN HAUT.
    Vous même faites l’analyse et concluez.

  4. MVE J.JACKY dit :

    A Propos des elections du 27 Aout 2016 emmaillées d’anomalies,le Rapport des observateurs de L’UE conclu que le resultat final de cette election n’est pas credible vu les anomalies constatées/Si le Ministre de l’Interieur et le President de la Cenap ont falsifié les votes des Gabonais discreditant ainsi la souveraineté du Gabon au niveau national et International/à moins d’avoir été complice de cette forfaiture,La Presidente de la C.C Mme MMM.devrait devrait retablir le vote du Peuple ou declarer une vacance de pouvoir et fixer la date d’une nouvelle élection sous surveillance des instances internationales/En l’etat actuel des choses ,le pays est voué à l’implosion/

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