Les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne pour l’année 2018, ont fait l’objet d’un rapport du Fonds monétaire international (FMI). Présenté le 8 mai à Libreville par les experts de l’institution de Bretton Woods, le document est optimiste pour la croissance économique subsaharienne avec, notamment, des perspectives de légère hausse.

Jean-Marie Ogandaga, lors de la présentation du rapport du FMI, le 8 mai 2018 à Libreville. © Gabonreview

 

Le Fonds monétaire international (FMI) a présenté, le 8 mai à Libreville, son rapport 2018 sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne. Une initiative saluée par le gouvernement gabonais, d’autant qu’elle permet de mesurer l’impact réel, sur la situation économique globale du pays, des mesures prises en vue d’enrayer la décélération née de l’effondrement des cours du pétrole au second semestre 2014 et de ses conséquences.

Emmanuel Issoze Ngondet prononçant son discours. Vue des officiels et de la salle. Et, la photo de famille. © Gabonreview

 «Cette cérémonie nous éclaire également sur les perspectives économiques régionales, au regard de l’efficacité des plans de redressement économique, décidés par les chefs de l’Etat et de gouvernements de la Cemac à Yaoundé, au mois de décembre 2016», a déclaré le chef du gouvernement. «En ce qui concerne le Gabon, le président de la République a pris très tôt, la pleine mesure de cette situation et décidé, de la mise en œuvre du Plan de relance économique et la conclusion d’un programme triennal (2017-2019) avec le FMI», a poursuivi Emmanuel Issoze Ngondet.

En effet, présenté en mars dernier Libreville, le bilan à mi-parcours du Plan de relance économique a fait ressortir des résultats encourageants. Des défis demeurent cependant devant permettre d’atteindre pleinement les objectifs assignés à l’horizon 2019. «Bien que ces efforts d’ajustement et de redressement économique se sont traduits en décembre 2017 par une première revue concluante du programme avec le FMI, la situation demeure cependant fragile et requiert de ce fait, le maintien de la discipline budgétaire et l’accélération des réformes structurelles», a souligné le Premier ministre.

Pour le ministre de l’Economie, l’analyse du FMI montre que la croissance économique subsaharienne devrait être marquée par une légère hausse. «Et les politiques sont nécessaires pour augmenter les perspectives de croissance à moyen terme. Plus du 2/3 des pays de la sous-région devraient profiter d’une altération de leur croissance, soutenue par une dynamique plus forte de l’économie mondiale, des prix plus élevés des marchés de matières premières et une meilleure accélération des marchés des capitaux et un meilleur accès à ceux-ci», a affirmé Jean-Marie Ogandaga.

Dans ce sens, afin de transformer la reprise actuelle en une véritable croissance et durable, conformément aux Objectifs de développement durable (ODD), «les experts recommandent de mettre en œuvre des politiques à même de réduire la vulnérabilité, tout en transformant les perspectives économiques à moyen terme», a ajouté le ministre de l’Economie.

Les différents aspects de la politique économique en Afrique subsaharienne ont été approfondis à travers des présentations et autres sessions de questions-réponses. Quatre communications étaient au programme de la présentation du rapport du FMI : «Développement récents et perspectives économiques en Afrique subsaharienne : un rétablissement lent provoque des défis croissants» ; «Mobilisation du revenu domestique en Afrique subsaharienne : quelles sont les possibilités» ; «Investissement privé pour rajeunir la croissance» ; et «Discussion du rapport perspectives économiques en Afrique subsaharienne».

 
GR
 

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