La Banque mondiale présente le 10 septembre prochain, à Libreville, le rapport sur la diversification et la compétitivité des exportations au Gabon en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles le Premier ministre, Daniel Ona Ondo.

Bois «transformé» du Gabon à l’exportation. © designbuildsource.com.au

Bois «transformé» du Gabon à l’exportation. © designbuildsource.com.au

Au cours d’un atelier présidé par le Premier ministre et en présence d’éminentes personnalités dont son directeur pour le Gabon, Gregor Binkert, qui sera accompagné d’une importante délégation, la Banque mondiale rend publiques les conclusions de son étude sur la diversification et la compétitivité des exportations au Gabon. Outre le mot introductif et la présentation du programme de l’atelier qui seront faits par Gregor Binkert, l’on aura une allocution d’ouverture prononcée par le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, avant la présentation du rapport par Rick Emery Tsouck Ibounde, économiste principal, auteur principal du rapport et Akiko Suwa, professeur d’économie à Paris School of economics, co-auteur.

Dans la deuxième partie de cet atelier modéré par Zouera Youssoufou, représentant-résident de la Banque mondiale au Gabon, il s’agira des réformes en cours. A cette occasion, les ministères en charge des Transports et  des Infrastructures évoqueront les actions visant à améliorer la qualité des infrastructures et des services logistiques au Gabon, le ministère de l’Energie se penchera sur les projets d’amélioration du dispositif énergétique du Gabon, le ministère de la Formation professionnelle reviendra sur les actions visant à améliorer l’adéquation entre la formation et l’emploi alors que le ministère de la promotion des investissements planchera sur les réformes en matière d’amélioration du climat des affaires.

«Le rapport indique que les efforts visant à diversifier l’économie gabonaise ne sont pas encore parvenus à réduire la dépendance du pays à l’égard du pétrole et propose des recommandations pour le développement des activités non pétrolières à partir d’une analyse des potentialités et contraintes de la diversification des exportations du Gabon. Il met en exergue les limites d’une politique de diversification des exportations axée principalement sur des incitations à la demande pour les secteurs sélectionnés et les grandes firmes multinationales. Il démontre comment l’amélioration du climat d’investissement au Gabon pourrait installer les PME gabonaises aux commandes du développement économique du pays. Il conclut que compte tenu de l’envergure des contraintes transversales auxquelles fait face le Gabon, le meilleur moyen pour l’Etat de développer une politique d’exportation efficace serait de renforcer progressivement les capacités de production nationale à travers une stratégie de développement des infrastructures, des ressources humaines et la mise en place d’un environnement des affaires attractif, transparent et équitable», indique la note de présentation de l’étude de la Banque mondiale.

«A travers (les) recommandations (de ce rapport), nous encourageons les autorités gabonaises à poursuivre les efforts engagés depuis cinq ans pour développer les infrastructures, améliorer la qualité des services logistiques et les ressources humaines. Nous soutenons également les réformes visant à développer un tissu de PME locales dynamiques car la mise en place d’exonérations fiscales pour attirer l’investissement direct étranger ne suffira pas pour diversifier la base productive», explique Gregor Binkert.

Le rapport sur la diversification et la compétitivité des exportations au Gabon a été élaboré dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie d’intervention 2012-2016 de la Banque mondiale au Gabon.

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. PIP dit :

    ABO a manifesté sa volonté de voir le pays diversifier et enrichir ses exportations…Cela concerne aussi les produits finis comme le bois déjà transformé sur place. Mais les insuffisances constatées sont abyssales et dénudent le manque de volonté chez les décideurs d’aller dans le sens de leurs propres ambitions. Ainsi, la banque mondiale conclut que si le gabonais et les infrastructures ne sont pas mis en valeur d’une part, et d’autre part si l’environnement des affaires n’est pas transparent, attractif et équitable…nul espoir de voir se développer diversification efficace… Les ambitions ne sont pas forcément mauvaises. Mais toutes les initiatives prises jusque là qui auraient contribué à améliorer les choses y compris sur le plan social, se sont soldées par un échec patent et une régression honteuse du peu d’estime que le gabonais témoignait encore à l’égard de ces décideurs dont la fierté est rétablie par des rapports qu’établissent les grands économistes de ce monde sur la base des chiffres truquées par ces mêmes décideurs… Pourtant la réalité est tout autre. Le gabonais souffre et perdu dans ce tohu bohu, il n’a plus aucun espoir pour un avenir ne serait ce que minablement passable,ni pour lui, ni pour ses enfants qui seront beaucoup plus réduits à l’esclavage par ces autres peuples qui jadis moins nantis que nous…JDCJDR.

  2. We need real FREEDOM dit :

    «Le rapport indique que les efforts visant à diversifier l’économie gabonaise ne sont pas encore parvenus à réduire la dépendance du pays à l’égard du pétrole et propose des recommandations pour le développement des activités non pétrolières à partir d’une analyse des potentialités et contraintes de la diversification des exportations du Gabon. Il met en exergue les limites d’une politique de diversification des exportations axée principalement sur des incitations à la demande pour les secteurs sélectionnés et les grandes firmes multinationales. Il démontre comment l’amélioration du climat d’investissement au Gabon pourrait installer les PME gabonaises aux commandes du développement économique du pays. Il conclut que compte tenu de l’envergure des contraintes transversales auxquelles fait face le Gabon, le meilleur moyen pour l’Etat de développer une politique d’exportation efficace serait de renforcer progressivement les capacités de production nationale à travers une stratégie de développement des infrastructures, des ressources humaines et la mise en place d’un environnement des affaires attractif, transparent et équitable»…même de l’extérieur, le constat est le même: vous marchez la tête en bas les pieds en l’air depuis 5 ans (en fait c’est ce que ce rapport vous dit poliment), après vous direz sur RTPDG, que l’opposition vous critique beaucoup non! trop beaucoup même…

  3. Arnaud dit :

    La première richesse d’un pays ce sont les hommes. Aussi il convient de mettre l’homme au cœur du développement : en améliorant son environnement sanitaire (couverture maladie), sa formation (réformes éducatives, nouvelles écoles,lycées,universités), ses conditions de vies logements,réseaux d’eau,électricité,télécoms,routes, etc), son pouvoir d’achat (hausse du SMIG,point d’indice, accès facilité au crédit)

    A cela j’ajouterais la nécessité de se parler, d’aplanir les tensions sociales et politiques, parvenir à un consensus national sur des objectifs prioritaires de développement.Et créer des incitations pour le rapatriement au Gabon des fonds de particuliers placés à l’étranger.

    Tout cela favorisera le retour de la confiance. Or lorsqu’on a une bonne vision de l’avenir, on prend des risques, on investit dans des projets.Avec une bonne politique de financement des PME, des entreprises privées gabonaises dynamiques apparaitront.

    Ce n’est que lorsque notre pays démontrera, la qualité de ses infrastructures, le dynamisme de son économie, son respect des contrats et de l’état de droit, sa maturité démocratique et sociale, sa maitrise de la corruption, ses bonnes performances éducatives que les firmes étrangères afflueront en nombre.

    Personne ne viendra nous développer à notre place, et développer le Gabon sans les gabonais n’est pas réaliste. Une évidence, mais il est bon de le rappeler.

  4. Moussavou Eyi dit :

    Ce rapport dit que ce qui est fait est bon. Il faut juste continuer. Il mettre plus d’efforts sur la formation professionnelle.

    • PIP dit :

      le rapport dit que ce qui veut être fait n’aboutira pas si certaines conditions ne sont pas réunis…Il ne s’agit pas de politique mais de lecture d’un simple rapport…La politique vous aveugle et rend…maboule en ce moment..

  5. La cigale dit :

    Rick Emery Tsouck Ibounde cherche un poste ou quoi ?

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