Pour s’insurger contre le racket policier et l’augmentation du prix du carburant, le Syndicat national des transporteurs terrestres du Gabon (Synatteg) et le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) ont décrété ce 5 février, une journée «zéro transporteur» à Libreville, Akanda et Owendo.

Les membres du Syltteg et du Synatteg en rassemblement, le 5 février 2018. ©
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Le 5 février sera sans doute considérée comme l’une des journées les plus pénibles de ce début d’année pour les usagers des transports en commun à Libreville, Owendo et Akanda ; en raison de l’opération «Zéro transporteur» décrétée par les transporteurs terrestres.

Le Syndicat national des transporteurs terrestres du Gabon (Synatteg) et le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) ont appelé leurs membres à cesser toute activité durant cette journée dans les trois agglomérations de la capitale gabonaise.

Les effets collatéraux de la grève des transporteurs terrestres, le 5 février 2018.
© Facebook

Selon le président du Syltteg, l’objectif de cette journée est d’exprimer le ras-le-bol des transporteurs terrestres, face à la densification du racket policier et la récente augmentation du prix du carburant.

«Nous faisons face à une augmentation exponentielle du phénomène du racket. Nous n’en pouvons plus. Les policiers ont multiplié des postes de péage partout dans les villes de Libreville, Akanda et Owendo», a dénoncé Robert Menié.

Selon ce dernier, «Il existe des tronçons où les transporteurs se font extorquer 15 000 à 20 000 francs CFA par jour par des policiers et gendarmes. Sans oublier l’Unité spéciale d’intervention (Usi) qui est devenue une terreur pour les transporteurs».

Le Synatteg et le Syltteg s’insurgent également contre l’augmentation du prix du carburant. Le litre d’essence est passé du fait de cette augmentation entrée en vigueur le 1er février, de 605 à 620 francs FCFA et celui du gasoil de 540 à 560 francs CFA.

Ces augmentations, a martelé Robert Menié, sont «inopportunes et injustifiées. Elles sont de nature à tuer le secteur de transport. Pire, elles auront des répercutions énormes sur le quotidien des populations».

Le mouvement d’humeur des transporteurs a eu plusieurs effets déplorables. Les usagers ont éprouvé des difficultés pour se déplacer. Pire, beaucoup d’élèves n’ont pas pu atteindre leurs établissements.

La situation pourrait prendre une autre ampleur dans les prochains jours, ce d’autant plus que les transporteurs disent attendre des actions fortes et urgentes des autorités pour freiner, aussi bien l’augmentation du prix du carburant que le racket policier.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 
GR
 

5 Commentaires

  1. paysane dit :

    Ne reste plus qu’à maintenir le mouvement et a la population de suivre et soutenir les différents syndicats ; car ce n’est pas uniquement le problème des transporteurs, mais celui de tout le monde.
    Voilà, que depuis près de 3 ans, le carburant augmente sans que personne ne dise mot ! Une fois de plus, l’on va mettre qui en accusation ? Opposition ?Une fois de plus c’est encore ceux là qui ne paient pas le carburant qui l’augment et c’est a nous de payer pour eux.
    Le prix du baril est bas, donc pas de raison de voir ses produits dérivés augmenté en prix, car l’on paye moins chère la matière première; à qui profite le crime ?

  2. MA HONTE dit :

    Honte est ma honte de voir l’obscurité et l’obscurantisme s’épaissir chaque jours dans ce pays. Maboulisme congénitale d’un peuple dont je suis citoyen, acceptant de manière docile toutes les humiliations qui me sont faites au quotidien de ma vie honteuse, toujours courbant l’échine dans l’attente d’une amélioration improbable de ma condition de survivant, qui se quotidiennement réduit à l’état de vulgaire Machin.J’AI HONTE. Alors oui, ma passivité ayant atteint des fonds insondables, un magma de fureur monte et monte encore en moi tel un gaz compressé dont l’érruption est est très prévisible, hélas et j’en aiHONTE.

  3. Leham dit :

    Courage aux populations impactées par cette grève et courage aux conducteura de Taxis.
    Qui vivra verra..

  4. gaboma dit :

    L’armée en or d’Ibubu. Les policiers sont des voleurs et des malfaiteurs. Les forces de l’ordre protègent Ali Bongo seul pendant qu’ils tuent et terrorisent les populations dont ils ont censé protéger la quiétude. Avons nous à faire à une armée gouvernemental ou à des miliciens de Joseph Koni?

  5. mapane dit :

    Filmons à l’aide nos téléphones portables toutes les scènes de ces miliciens et diffusons sur les réseaux sociaux…

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