La déliquescence du système de santé publique ouvre la voie aux charlatans de tous bords.

Un cabinet privé de la capitale gabonaise, spécialiste de l’écographie et de l’accouchement. © Gabonreview
Un cabinet privé de la capitale gabonaise, spécialiste de l’écographie et de l’accouchement. © Gabonreview

 

© Gabonreview
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En écumant les quartiers de Libreville et ses communes voisines, on remarque la prolifération des cabinets médicaux. Visiblement, les promoteurs de ces établissements de santé privés profitent du laxisme ambiant et des failles administratives pour promouvoir leur business au mépris du bien-être des populations et des dangers que celles-ci peuvent encourir en l’absence de normes. Au point qu’il n’est nullement risqué de dire que le secteur santé est dorénavant pris d’assaut par des charlatans. Or, «la santé est le bien le plus précieux» qu’un homme puisse espérer et la «richesse première d’un pays est sa population».

En plus de la démission patente des autorités du secteur de la santé, se greffent les grèves incessantes des agents du corps médical qui ne revendiquent, pourtant, que l’amélioration des conditions de travail. Un ensemble de difficultés qui constituent le terreau sur lequel prospèrent ces officines sanitaires illégales qui, très souvent, ne disposent ni de plateaux techniques adaptés ni du personnel qualifié. Plus dangereuse, est la facilité avec laquelle ces cabinets s’octroient les attributs de spécialistes. On y trouve des infirmiers qui ne savent ni placer l’épicrânien ni relever la tension artérielle. Dans bien des cas, ces cabinets ont comme fonds de commerce l’écographie et l’accouchement.

Les manquements du système sanitaire gabonais sont connus de tous : insuffisance de centres de santé publique, pénurie et obsolescence de matériels et équipements de travail, manque de personnel… La durabilité n’étant pas une préoccupation pour nos dirigeants, qui se complaisent dans des actions et initiatives de court terme, il est à craindre que cette situation ne s’enlise.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. moreau dit :

    Plus de lois ou ou plus de santé ?

  2. anti démagogie dit :

    Tout est dit dans cet article, mais arrêtez de taper sur les « charlatans » et le personnel de ces cliniques non qualifié.
    Je vois d’ici les réactions « il faut les contrôler, fermez ces établissements etc… »
    La nature a horreur du vide.
    Ce genre de problèmes se règlent en amont et non en aval.

    • Fille dit :

      Oui, la nature a horreur du vide. Les populations sont abandonnées a elles mêmes et on voit les mêmes dérives aussi bien dans le domaine de la santé que dans celui de l’éducation. Deux domaines clé, piliers pour un essor vers le développement d’un pays. Le vide laissé par les pouvoirs publics engendrent ces dérives. On va se soigner à l’étranger, on envoie ses enfants étudier a l’étranger et les populations sont laissées a elles mêmes. Est ce cela présider à la destinée d’un pays , d’un peuple ? En manque de soins dignes de ce nom, les populations se ruent vers les charlatans de tout poil. Sans education ni formation, la la population est vouée au chômage, à la débrouille pour survivre. Dites moi, un pays d’a peine 1.500.000 habitants, doté de ressources naturelles suffisants , des budgets annuels votés en milliards! Dites moi, cela vous semble t-il logique ? Qu’est ce qui ne tourne pas rond au Gabon ? Avec un minimum, la population gabonaise que tout le monde sait non exigeante aurait pu se contenter de peu. Au lieu de cela, elle est aujourd’hui acculée au désespoir, au ressentiment. Ce n’est pas normal, c’est un non sens.

  3. le gabonais d'en bas dit :

    Le gabon est une petaudière ne vous etonnez pas du tout.

  4. OLAME dit :

    Ce sont des box commerciaux pour tuer les gabonais que le Gouvernement laisse ouvrir en fermant les yeux et sans doute en recevant du fric…

  5. # Akébé vite !!!! dit :

    impunité et égoïsme sont les 2 mamelles de l’émergence.

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