La Banque mondiale a présenté, le 3 juin dernier, au ministre de l’Économie et à sa collègue des Eaux et Forêts, les résultats de l’étude sur les retombées de la mesure d’interdiction d’exporter le bois en grumes, un peu plus de six ans après son édiction.  

Régis Immongault, au centre, lors de la présentation de l’étude d’évaluation. © Gabonreview

Régis Immongault, au centre, lors de la présentation de l’étude d’évaluation. © Gabonreview

 

Le gouvernement a entrepris d’évaluer les retombées de la mesure d’interdiction  d’exporter le bois en grumes, un peu plus de six ans après son entrée en vigueur. A-t-elle permis la création d’unités industrielles ? Combien d’emplois ont pu voir le jour ? L’économie nationale a-t-elle bénéficié d’une valeur ajoutée ? Autant de questions auxquelles la Banque mondiale a tenté d’apporter des réponses tout en formulant des recommandations capables de stimuler la croissance de ce secteur. «La mesure de 2009, appliquée en 2010, a eu comme effet une perte de recettes fiscales dans un premier temps. Il est normal, après certaines années, de voir comment cette mesure a pu avoir un effet vertueux sur l’économie et comment nous pouvons, à travers certains leviers, avoir un effet multiplicateur plus important dans la création de la richesse, donc dans l’augmentation de la valeur ajoutée au niveau de l’économie», a déclaré le ministre de l’Economie.

Présentation de l’étude sur les retombées de la mesure d’interdiction d’exporter le bois en grumes. © Gabonreview

Présentation de l’étude sur les retombées de la mesure d’interdiction d’exporter le bois en grumes. © Gabonreview

Selon Régis Immongault, dans la mise en œuvre de cette mesure, les opérateurs du secteur n’ont pas regardé le marché africain, qui représente pourtant une opportunité pour le pays. Le marché national n’a également pas été bien analysé. «Ce sont tous ces éléments qui devraient permettre d’avoir un effet multiplicateur au niveau du secteur forestier. Nous examinons les mécanismes pour renforcer une dose bois gabonais dans le cadre du programme d’infrastructures», a-t-il annoncé.

Selon le représentant-résident de la Banque mondiale, Sylvie Dossou, le rapport dont le contenu n’a pas été dévoilé à la presse, montre l’impact de l’interdiction d’exporter le bois en grumes sur l’économie du pays. Il présente également un programme d’appui pour accroitre la contribution du secteur forêt à l’économie nationale.  Il s’agit, en définitive, de répondre aux efforts de diversification de l’économie nationale, de création d’emplois, d’accroissement des recettes fiscales pour parvenir à une croissance plus inclusive.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Rhody Junior dit :

    Soyons clairs, et sans se mentir si ce rapport était favorable, on nous l’aurait vanté à grands renforts médiatiques (déjà de simples programmes font des slogans de campagnes, alors que dans ce cas, il s’agirait enfin de résultats de mesures entreprises).

    Ce qui est dommage, c’est de comprendre que ce gouvernement ne suit pas lui même les avancées de ces grandes « réformes », sinon, comment comprendre les silences assourdissants sur les retombées de cette mesure? (sans parler des pactes sociales, constructions d’universités en provinces, barrages hydroélectriques et autre graine dont l’euphorie semble retombée).

    Comme un président, qui découvre lui même la vie chère alors qu’il y a des services concernés, et des dirigeants (PDGistes bien sûr) grassement payés, le Gabon demeure donc un pays où l’ont décide mais l’on ne contrôle pas, on ne vérifie pas et au final on n’applique pas. Pas grave tout ce qui leur importe c’est rester au pouvoir pour toujours, toujours, toujours…

    Mais qu’à cela ne tienne, à nos amis pessimistes, nous sommes dirigés par le meilleur des hommes que porte la terre, doté d’une « clairvoyance » et d’une « intelligence » tant clamées par son pays tout entier et qui n’ont d’égal que celles de son père avant lui (et on a vu dans quel état ce dernier a laissé le Gabon). Tous ses choix sont bons, il est le seul homme aux décisions incontestables car elles sont toutes parfaites. Il construira l’émergence de ses mains tout seul s’il le faut (bon là j’abuse, avec Bilié Bi Nze).

    Continuons comme ça, et nous seront le peuple le plus indignes du monde. Merci Ya Ali, il n’y a que toi qui est bien, le reste des gabonais dois changé.

  2. Lukombo dit :

    Kia kia kia kia , le rapport est accablant , finalent Ali est maudit ou quoi ?
    Ali est vraiment le contraire du psaumes 1 de la bible : « Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il fait lui réussit ».

    Mais pour ali bongo :  » Il est comme un arbre planté sur un cailloux , Qui ne donnera jamais son fruit en aucune saison, Et dont le feuillage n’a jamais flétrit : Tout ce qu’il fait lui échoue « .

  3. MONSIEUR A dit :

    RFI (Radio France International) a commenté le 02/06/2016 le rapport BOIS de tous les pays africains exportateurs. Il en ressort que seul le GABON, ayant décidé en 2010 de ne plus exporter son bois en état brut, ne bénéficie pas actuellement de la croissance fiscale de ce produit sur le marché international. Il faut que nos dirigeant du PDG-Emergents sachent dire la vérité au peuple.

  4. Flavien ozigo dit :

    Nos chers Ministres ont demandé à la banque Mondiale d annuler la participation des opérateurs économiques à cette restitution. Pauvre Gabon nos politiques pensent pouvoir donner la bonne orientation économique a cette Filiere ou Le technique et la realite Mondale l emporte sur les considerations politicopoliticienne de nos emergents Les résultats de cette étude confirment le fiasco de cette mesure. Aucune preparation perte massive des emplois baisse du poids de la Filiere dans le Pib etc.. Un suicide économique décrété par des émergents qui persistent et signent. Vous serez Comptable devant le peuple Gabonais…..
    Celui ci ne pourra pas continuer à contempler de manière impassible cette accumulation de bourdes et d incompétences notoires.

  5. ANALOG dit :

    Il est quand même curieux que la présentation du rapport n’ait pas mentionné un point positif incontestable de la mesure: le gain implicite en terme de conservation ou valeur ajoutée environnementale de la foret gabonaise. On ne peut pas continuer à faire reposer notre économie sur un modèle fondé sur le carnage des ressources naturelles.Le pétrole,le bois du nouveau modèle ce sont les idées préservatrice et accommdatrices de toute forme de vie!

  6. Jean Charles dit :

    Le Gabon est en train de baliser le terrain des affaires. Ce n’est pas à peine mis des mesures sur la non exportation de la grume que nous verront de facto des fruits sur le marché international. Nous sommes en phase de construction des infrastructures qui permettront transformer le bois.

    • Le citoyen libre dit :

      Dans ce cas il faillait dans un 1er temps construire les infrastructures qui devaient transformer le bois je crois.
      Vos mesures ressemble à quelqu’un qui a acheté les meubles avant la construction de la maison.

  7. Bonjour,

    Cette décision va encore eu une grande répercussion sur l’économie.
    http://dago-agrosourcing.bio
    A plus!

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