Depuis quelques jours, il est donné d’observer la présence à Libreville d’une brume qui inquiète plus d’un. Les précisions de Lambert Ella Asseko, météorologue.

La brume sur Libreville. © Chamberland Moukouama

La brume sur Libreville. © Chamberland Moukouama

 

A l’apparition d’un épais nuage brumeux à Libreville, il y a près d’une semaine, de nombreux individus s’étaient inquiétés de ce qu’une «catastrophe naturelle» était en passe de se produire. Pour les plus superstitieux et adeptes du paranormal, le phénomène observé avait un lien plus ou moins étroit avec le climat socio-politique du moment, que «les dieux» souhaitaient réprimer, «pour punir le peuple gabonais». Pour d’autres, la curieuse observation avait forcément une explication scientifique. C’est notamment celle-ci qu’a tenu à livrer Lambert Ella Asseko, comme pour en finir avec les craintes des populations.

Selon le météorologue, la brume observée est «un phénomène (dû à) l’équateur météorologique qui est dans sa phase terminale». Il n’y a donc visiblement pas de raisons de s’inquiéter, a semblé dire cet expert en service à la direction générale de la météo. Selon lui, le phénomène, désormais peu visible à certains endroits de la capitale, devrait bientôt disparaître. «A partir du mois de février (2015) ça va remonter vers le Cameroun pour atteindre la Mauritanie au mois de juillet», précise-t-il. Pourtant, souligne-t-il, au Gabon, le phénomène est loin d’avoir fini son parcours : «Vers le mois d’août (2015), il devrait redescendre en direction de notre région, et au Gabon probablement en fin décembre 2015, jusqu’en février 2016.» D’après Lambert Ella Asseko, il s’agit d’«un phénomène régulier» qui intervient chaque année.

De fait, la brume dite «sèche» a été plus visible cette année que dans les années antérieures. «C’est parce qu’avant, l’anticyclone Sahara relié avec Sainte-Hélène n’était pas accentué. Or, cette année il l’est», explique le météorologue qui relève que la brume sèche résulte du soulèvement dans l’air de particules microscopiques naturelles lourdes, comme la poussière, le sel ou les particules volcaniques ou artificielles comme la cendre et la fumée des pots d’échappement. Des particules qui, pour certains médecins, seraient à l’origine de l’épidémie de grippe enregistrée ces derniers jours.

 

 
GR
 

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