Suite aux accusations de détournement, l’ancien questeur de la première chambre du Parlement a mis au défi les ministres de la Justice, de la Communication et du Budget d’en débattre publiquement avec lui.

Jonathan Ignoumba, le 21 avril 2016 à Libreville. © Gabonreview/Sydney I.

Jonathan Ignoumba, le 21 avril 2016 à Libreville. © Gabonreview/Sydney I.

 

Lors de son passage sur Radio France internationale (RFI), le 19 avril dernier, Alain-Claude Bilie-By-Nze a accusé l’ancien président de l’Assemblée nationale d’avoir vidé les caisses de l’institution. Une accusation qui a suscité le courroux puis le démenti du concerné, dont les soutiens ont tenu à livrer leur part de vérité.

Pour l’ancien questeur de l’Assemblé nationale, il s’agissait d’empêcher le gouvernement de ternir la réputation et l’image de Guy Nzouba Ndama, qu’il considère comme  «un candidat très crédible» pour la présidentielle à venir. Jonathan Ignoumba a mis au défi les contempteurs de l’ancien président de l’Assemblée nationale, leur demandant d’apporter la preuve de leurs allégations. «J’ai entendu sur RFI que le président Nzouba aurait détourné de l’argent. Aussi, dans l’objectif de permettre aux Gabonais de connaître toute la vérité sur cette histoire, j’invite à une confrontation publique, à un débat télévisé, l’ancien questeur, Séraphin Moundounga, aujourd’hui ministre de la Justice d’Ali Bongo, que j’ai remplacé, le ministre du Budget et des Comptes publics, Christian Magnagna, qui était député, ainsi que le ministre de la Communication», a-t-il lancé, le 21 avril courant.

S’il espère que les trois ministres interpellés répondront favorablement à son invitation, Jonathan Ignoumba a révélé qu’à son départ, en mars dernier, l’Assemblée nationale croulait sous les dettes. «C’est bien beau qu’Alain-Claude Bilie-By-Nze aille crier au vol sur RFI. Il a été député (…), je ne crois pas qu’il puisse tenir un débat face à moi sur la gestion de l’Assemblée nationale. Je sais avec combien de dettes je suis parti de l’Assemblée nationale. C’est moi qui réglais les problèmes», a-t-il asséné, avant d’affirmer, interrogatif : «Je n’étais même pas capable de payer les assurances. Alors, où est-ce que Guy Nzouba Ndama aurait trouvé de l’argent à voler ? Pour information, le député Jean Massima a failli mourir à l’hôpital El Rapha, n’eut été le président Ali Bongo qui a payé son billet d’avion, on aurait déploré sa perte. L’Assemblée nationale était incapable de l’évacuer ailleurs pour des soins. Même les frais de sessions des députés, nous ne les payions plus».

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Hermann O. dit :

    M. Ignoumba quand on est diffamé on este en justice les diffamateurs. Maintenant que votre fusil a changé d’épaules vous voulez ouvrir les boites de Pandores. Ceux qui suivent assidûment les débats à l’AN n’ont jamais entendu ces questions soulevées lorsque les ministres concernés y fanfaronnaient durant leur passage. On se souvient tous de l’intervention de M. Idriss Ngari, même si ce dernier s’est retracté par la suite, qui n’a malheureusement pas fait école..

  2. Danny dit :

    Répondez maintenant, un garçon vous défie….

  3. Mike dit :

    …Pour information, le député Jean Massima a failli mourir à l’hôpital El Rapha,… on aurait déploré sa perte.L’Assemblée nationale était incapable de l’évacuer ailleurs pour des soins? Cette information s’adresse au premier chef bilié bi zé qui a déclaré sur RFI que le Gabon disposait des structures hospitalières de renommée mondiale…Ah bon! Mais il fallait tout simplement évacuer le dépité (sic) au CHL, CHU,…même sans argent. Quelle désolation! il fait vraiment pitié ce BBN!

  4. jwice dit :

    Ah voila un vrai garcon.Les personnes concernés n’ont qu’à répondre au débat publique demandé par M.IGNOUMBA.

  5. Just dit :

    Mon Dieu! Massima n’a plus d’argent pour payer son billet ? Pathetique !

  6. GABONAIS de Pur SANG dit :

    Hermann O.

    Il y quelques temps Mr BIGNOUMBA Jonathan, avait accordé une interview à la Chaine 2 avec comme journaliste Mr MONSARD, si vous avez suivi cette interview votre réaction n’allait pas avoir lieu, parce-qu’il dénonçait déjà les même problèmes. Il était allé très fort même en révélant à la face de tous que le GABON fonctionne sans budget depuis quelques années et que les budgets voté à l’AN étaient des budgets fictifs.

Poster un commentaire