Comptant parmi les innovations du nouveau Code de Sécurité sociale, le Régime des travailleurs mobiles et indépendants (RTMI) a été présenté aux commerçants du marché de la Peyrie, le 25 juillet à Libreville. Un nouveau régime de sécurité sociale donnant lieu à plusieurs avantages, dont le versement d’une allocation de vieillesse.

Le directeur général de la CNSS présentant le RMI aux commerçants de la Peyrie, le 25 juillet à Libreville. © Gabonreview

 

Moments d’inscription des futurs assurés. Et une vue des officiels. © Gabonreview

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a lancé, le 25 juillet à Libreville, sa campagne de promotion du Régime des travailleurs mobiles et indépendants (RTMI). A la faveur d’une rencontre avec les commerçants du marché de la Peyrie, dans le 2e arrondissement de Libreville, les responsables de la Caisse ont présenté le bien-fondé de ce nouveau régime de sécurité sociale.

Selon le directeur général de la CNSS, le RTMI prend en charge les travailleurs n’ayant pas de bulletin de salaires. En d’autres termes, a détaillé Désiré Lassegué, il s’agit des «personnes travaillant à leur propre compte, ou regroupées en association ou en coopérative». C’est «une nouvelle façon pour la République d’assurer le maximum de travailleurs. Car jusqu’ici, le CNSS ne s’occupait que de salariés, de personnes disposant effectivement d’un bulletin de salaire», a-t-il ajouté.

Commerçants, artisans, artistes, sportifs, éleveurs, ministres du culte, plombiers, mécaniciens, dockers, laveurs de voitures, transporteurs, pêcheurs, jardiniers…ont ainsi été invités à s’inscrire auprès des services de la CNSS, de manière collective ou individuelle. «Le RTMI est une réalité», a affirmé Désiré Lassegué, soutenant que ce nouveau régime donne lieu à plusieurs avantages pour les assurés.

«Le RTMI donne droit à trois avantages. Le premier est une retraire ou une allocation vieillesse sous forme de paiement unique. Le deuxième avantage est une indemnité journalière en cas d’arrêt provisoire d’activité pour maladie, accident ou maternité», a expliqué le patron de la CNSS. «Le RTMI permettra également aux assurés de bénéficier du programme CNSS Ozigo. Il s’agit ici de la construction d’un logement social payable sur 15 ans», a détaillé Désiré Lassegué. «Le bénéficiaire devra cependant disposer d’une parcelle de terre légale», a-t-il précisé.

Le directeur général de la CNSS a enfin indiqué que ces prestations sont disponibles pour les assurés à l’âge légal de la retraite, d’abord. Ensuite, en cas de sinistre et, enfin, trois mois après le premier versement. Désiré Lassegué a également soutenu que le RTMI s’adresse aussi aux Gabonais qu’aux ressortissants étrangers. Plusieurs campagnes de sensibilisation sont prévues à Libreville et à l’intérieur du pays.

Acteurs majeurs dans l’aboutissement de ce régime, les commerçantes se sont réjouies de la concrétisation du RTMI. «C’est une très bonne chose pour nous car nous nous sommes toujours battues pour que la commerçante soit considérée comme un salarié à part entière», s’est réjouie la présidente du syndicat des commerçantes de Libreville. «Au-delà des avantages mentionnés par le directeur général de la CNSS, je tiens à souligner que le RTMI est compatible avec la prise en charge de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS)», a ajouté Suzanne Dikandou.

Le RTMI a été pour la première fois évoqué lors du forum de la Protection sociale, en 2014 à Libreville. Des assises s’étant fixés comme ambition de réfléchir sur les réformes et les moyens à mettre en œuvre pour que les structures de protection sociale du Gabon, en particulier la CNSS, ne mettent la clé sous le paillasson. La Loi constituant le nouveau Code de Sécurité sociale, dans lequel est contenu le RTMI, a été promulgué en février 2017.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. VERITE dit :

    L’idée est bonne, mais attention réfléchissez bien et demander des garanties. Les gabonais sont des spécialistes dans les detournements des fonds publics. C’est peut être une tranche des sous pour eux qu’ils vont exploiter pour encore voler.

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