Protection de la biodiversité : La côte d’alerte
Les chiffres du trafic mondial d’espèces de faune et de flore sauvages sont plus qu’alarmants.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) estime que le trafic d’espèces de faune et de flore sauvages est devenu le quatrième commerce illégal le plus important au monde après les stupéfiants, la contrefaçon et le trafic d’êtres humains. Selon les spécialistes, près de 8 000 espèces animales sont en danger d’extinction. Plus grave : 20 % de mammifères et 12 % des espèces d’oiseaux connues risquent de disparaître définitivement. «Cette situation est due aux activités humaines, qui provoquent la destruction des habitats de la faune sauvage, mais également à l’action du braconnage sur ces espèces», explique le WWF.
De plus en plus d’animaux sauvages sont affreusement massacrés pour satisfaire les intérêts des hommes. Le trafic mondial des espèces de faune et de flore sauvages représenterait 19 milliards de dollars par an, selon le WWF. Naturellement, l’Afrique est l’une des cibles principales des braconniers et autres prédateurs adeptes du commerce illégal de faune et de flore sauvages. Parmi les premières victimes de ces atrocités sur la nature figurent les éléphants, chassés toutes les 15 minutes pour leur ivoire. Selon les estimations l’on comptait 1,2 million d’éléphants sur le continent en 1980. Ils ne seraient plus que 500 000 aujourd’hui. 100 000 éléphants ont été tués en Afrique, rien qu’entre 2010 et 2012. Le Gabon, le Kenya, le Niger et la Zambie sont les pays les plus affectés par ce trafic. S’agissant des rhinocéros, le braconnage lié à cet animal a augmenté de façon vertigineuse en raison des vertus médicinales que l’on prête, à tort, à ses cornes. 1 020 rhinocéros ont été tués entre janvier et fin novembre 2014. La corne de rhinocéros se négocie jusqu’à 50 000 euros, selon le WWF.
Selon les chiffres recueillis et publiés par l’ONG de défense des animaux IFAW, 100 millions de requins sont tués chaque année pour leurs ailerons, qui finissent dans les soupes servies à l’occasion de réceptions fastueuses. Il n’y a plus que 4 000 tigres à l’état sauvage sur terre. Ces félins sont chassés pour leur peau, qui sert d’ornement d’intérieur, et leurs os, auxquels sont attribuées de prétendues vertus médicinales. D’ici à 2050, si rien ne change, la population d’ours polaires aura diminué de deux tiers. 34 000 baleines ont été tuées alors que leur chasse commerciale est interdite. «À moins que nous ne changions drastiquement notre rapport à la vie sauvage, nous nous dirigeons vers une extinction massive d’espèces et une perte irréversible de biodiversité, pourtant essentielle à notre bien-être» explique Kelvin Alie de l’ONG IFAW.
À ce rythme et si rien n’est fait, le continent pourrait voir sa biodiversité se réduire considérablement d’ici à la fin du siècle en cours. Sans compter que braconnage et commerce illicite alimentent les réseaux criminels de trafic d’armes et de drogue autant qu’ils financent les conflits et autres organisations terroristes.
2 Commentaires
Préservons la nature au lieu de la détruire chers amis!!! Le braconnage n’est pas un bon métier. Il y’a des espèces d’animaux en voie d’extinction donc arrêtons de tuer ces pauvres bêtes juste pour assouvir vos désirs!!
Tout le monde ne tue pas pour assouvir ses désirs comme vous dites post 1 il y en a qui vivent de ça qui n’ont pas comme vous la possibilité de remplir un congélateur tous les 30 jours pour eux la forêt est leur garde-manger.Vous et moi n’avons pas connu les dinosaures et on ne s’en portent pas plus mal et ceux qui vous mettent ces idées dans la tête et qui aujourd’hui prétendent protéger la nature avaient aussi des animaux dans leurs forêts que sont ils devenus? Il les ont mangés.Alors faut pas emmerder le monde vous même combien de peaux de bêtes avez vous dans votre maison?Combien de défenses d’éléphants ou de cornes de rhinocéros?Tout ceci pour dire que le braconnage vient de l’occident et de l’Asie car il y a une demande à satisfaire et au nom de la loi de l’offre et de la demande les braconniers prélèvent toujours plus de bêtes dans nos forêts.Ce ne sont donc pas les petites quantités prelevées depuis la nuit des temps par les populations locales pour leur subsistance qui vont faire disparaitre vos animaux et si cela arrive le monde ne se portera pas plus mal.