Prison break de Port-Gentil : Quatre matons complices aux arrêts

L’enquête diligentée après l’évasion de douze détenus à la prison centrale de la capitale économique a mis au grand jour la complicité de quatre gardiens de prison, qui ont été placés en détention.

Le pénitencier de Port-Gentil. © Gabonreview

L’on en sait un peu plus sur les conditions d’évasion de douze prisonniers, dans la nuit du 4 au 5 février dernier, à la prison centrale de Port-Gentil. Les fugitifs ont ainsi bénéficié, selon l’enquête ouverte par le parquet, de la complicité de quatre matons, qui ont été mis aux arrêts. Entre temps, quatre des douze évadés ont été rattrapés, le 7 février dernier, par les éléments de la police judiciaire (PJ). Il s’agit de Valdano Idoundou, Dimitri Boussougou, Stan Ulrich Avondo et Jaurel Koumba Mavioga. A en croire les enquêteurs, les fugitifs ont usé d’une scie à métaux, qui leur parvenue, dissimulée dans un bâton de manioc, grâce à la complicité d’un des gardiens de prison arrêtés. Avec cet instrument, ils ont pu scier les paumelles de la cellule une fois la nuit tombée, tout en jouant du tam-tam pour faire diversion.

Si le parquet a réaffirmé sa détermination à faire la lumière sur cette évasion, rien n’a cependant filtré sur le renforcement des conditions de sécurité au sein de cet établissement pénitencier, déjà fragilisé par des affaires similaires. En 2009, une vingtaine de prisonniers s’était déjà fait la belle. Plus récemment, en mars 2014, huit détenus avaient pris la fuite. Une évasion qui avait mis au grand jour de nombreuses défaillances au sein de la prison. La fouille des cellules durant l’enquête avait conduit à la saisie de plusieurs objets contondants, de téléphones portables, de chanvre indien et autres stupéfiants. Un réseau de matons véreux dans le milieu carcéral avait également été démantelé.