Trois semaines après la mise en place effective du nouveau système de rémunération (NSR) des agents publics, le gouvernement a officiellement annoncé la suppression de la Prime d’incitation à la performance (PIP).

© Gabonreview

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Après plusieurs jours de mystère autour du devenir de la Prime d’incitation à la performance (PIP), le gouvernement s’est finalement résolu à reconnaître son incapacité à en poursuivre le versement aux agents de l’Etat, un peu plus de 17 mois après son instauration. Si cette prime avait été initiée dans l’objectif d’«une meilleure redistribution des fruits de la croissance à l’ensemble des agents publics» et pour «encourager les agents les plus performants», depuis le 13 août courant, on sait qu’elle avait, en réalité, été mise en place «en attendant la mise en œuvre d’un nouveau système de rémunération». Pis, elle «n’a pas atteint les objectifs de performance qui lui ont été assignés»

Selon un communiqué du Premier ministre, lu dans la nuit du 13 au 14 août courant, par le porte-parole du gouvernement, sur Gabon Télévision, le nouveau système de rémunération, mis en place depuis le 23 juillet dernier, a abouti à la suppression pure et simple de la PIP dès le troisième trimestre 2015. Une décision qui ne surprend que très peu, au regard du mystère qui entourait cette question ces derniers jours, alors que la gêne des uns et des autres, interrogés sur le sujet, laissait croire que quelque chose se tramait. Pour l’heure, le gouvernement, qui dit s’atteler «à mettre en place, dans le cadre de la poursuite de la réforme du système de rémunération, un mécanisme de la rémunération de la performance variable, techniquement plus opérationnel, juridiquement plus conforme, et financièrement plus viable et soutenable», se réjouit de la revalorisation à 30% des soldes de base des agents publics.

Selon le chef du gouvernement, «la prochaine étape de la réforme du système de rémunération concerne le régime des rémunérations directes variables». Pour Daniel Ona Ondo, «cette deuxième phase doit tenir compte de plusieurs contraintes structurelles liées aux normes techniques, juridiques, économiques, et financières auxquelles l’Etat est soumis sur le plan interne et au niveau communautaire», alors que la PIP, telle qu’instituée et versée, ne répond plus aux contraintes du moment. Question : la Prime d’incitation à la performance avait-elle une véritable base juridique, qui l’aurait permis de perdurer ? Interpelé sans suite par des experts dès sa mise en place, le gouvernement se résout enfin à reconnaître que la PIP «pèse invariablement et indûment sur le niveau du rapport de la masse salariale sur les ressources propres de l’Etat, lequel ratio est, aujourd’hui, nettement au-delà des 35% imposés par les normes de la Cemac». Doit-on désormais s’attendre à une nouvelle grève des agents publics ? Affaire à suivre.

 

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Gab241 dit :

    C’est l’émergence! Yové! Wait and see !

  2. vrai dit :

    trop technique le bla bla. Je veux juste que ce pays aille de l’avant et que chacun trouve son compte. Mais, les frères, arrêtons également de trop nous ENDETTER. Il y’aura un jour où salif va rentrer au Liban avec ta carte bancaire, vrai vrai

  3. Meradie ndossi dit :

    Prime coupée pour ajouter au salair, c est pas clair la?

  4. Mitch dit :

    Juste savoir si le 2e trimestre de cette année sera payée, puisqu’à présent il n’y a que le 1er trimestre qui été payé

  5. Le ministerion dit :

    Oui apres c’est paye-moi le 2e 3e 4e et 5eme trimestre.. Quand enfant gate gabonais va cesser de reclamer la lune ?

  6. jean-jacques dit :

    C’est une bonne initiative du nouveau systeme des salaire, mais il faudrait que cette reforme touche aussi ceux du secteur privé, c’est ceux du privé qui travaillent plus pour le pays , et les salaires ne doivent pas rester 5 ans sans avoir les reajustements(augmentations) car le coup de vie augmente plus vite.
    Et cette reforme valorise les diplomés de notre pays. il ne faudrait plus qu’un etrnager qui master gagne plus que un gaboanis qui le même diplôme surtout dans le privé la difference des salires est très élévée.

    il faut un système qui permet de publier les salaires de tous les travailleurs du pays tous les secteurs y combien le president de la Rpublique aussi , pour qu’il ait la transparence.c’est possible dans certains pays ça existe.

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