Invitant les Gabonais et les acteurs politiques à accepter les résultats officiels du scrutin présidentiel, l’Organisation des nations-unies (ONU) a indiqué que ceux-ci devront émaner de la volonté du peuple.

Electeurs en fille d’attente, le 27 août 2016, à Libreville. © Gabonreview

Electeurs en fille d’attente, le 27 août 2016, à Libreville. © Gabonreview


 
Alors que la proclamation officielle des résultats du scrutin présidentiel du 27 août dernier par le ministère de l’Intérieur est prévue pour le mardi 30 août 2016, l’Organisation des nations-unies (ONU) a semblé s’inquiéter d’éventuels troubles au Gabon. Comme pour tenter de les prévenir, à travers un communiqué publié le 29 août, le porte-parole de Ban Ki-moon a dit espérer que l’«esprit de paix et de transparence» observé lors du scrutin, sur toute l’étendue du territoire national, prévaudra avant et après l’annonce officielle des résultats préliminaires de l’élection. Des résultats qui, a-t-il déclaré, «devront être le reflet de la volonté du peuple», après une élection jugée «pacifique et ordonnée». Tout en appelant les différentes parties aux prises à «respecter la loi électorale et à s’abstenir de tout commentaire sur l’issue supposée de l’élection», le secrétaire général de l’ONU les a invité à «accepter le résultat des urnes».
Semblant s’attendre à des contestations de la part du vaincu, alors que ces derniers jours Jean Ping et Ali Bongo n’ont pas cessé de revendiquer chacun la victoire à cette élection, l’ONU a exhorté les acteurs politiques à «régler tout grief par les moyens légaux et constitutionnels existants». De même, constatant de part et d’autre une forte détermination des populations, le Secrétaire général de l’ONU a appelé chacune des parties à se garder d’«inciter ou (de) prendre part à des actes de violence», au risque d’entacher la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit en République gabonaise. Il n’a pas manqué de demander à son représentant spécial pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des nations-unies pour l’Afrique centrale, à veiller à ce que les choses ne dérapent pas dans le pays dans les jours qui viennent. La mission d’Abdoulaye Bathily est donc plus que jamais de «continuer à travailler avec tous les acteurs concernés afin de désamorcer les tensions».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Bentidemanjo dit :

    En Afrique, on est encore loin, bien loi et très loin du respect de la volonté électorale du peuple souverain. L’ONU le sait mieux que quiconque. Beaucoup ne sont pas d’accord avec M. Jean Ping au motif que des voies de recours existent s’il la CENAP ne proclame pas les résultats sortis des urnes, je les comprends. Mais ce qu’il ne faut oublier c’est qu’en général, la Commission électorale, la Cour constitutionnelle, la justice et consorts, ne sont pas neutres en élections présidentielles. Qu’adviendrait-il si les institutions de recours venaient à confirmer dse faux résultats après l’investiture de M. Ali Bongo? Y avez-vous pensé? En pareille circonstance, ce que vous appelez voies de recours fait gagner du temps à celui qui veut forcer le passage.

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