Dans l’objectif de mettre en place une plateforme capable de porter leurs aspirations en 2016, des partis de l’opposition en appellent à «un sursaut national» de la part de toutes les forces vives de la nation.

Image d’archive : Zacharie Myboto (à g.), Jules Aristide Bourdès Ogouliguende (au centre) et Victor Alain Eya Mvey (à droite)… l’unité de l’opposition, un mythe ? © D.R.

Image d’archive : Zacharie Myboto (à g.), Jules Aristide Bourdès Ogouliguende (au centre) et Victor Alain Eya Mvey (à droite)… l’unité de l’opposition, un mythe ? © D.R.


 
Alors que plusieurs formations politiques de l’opposition continuent de bouder le Conseil national de la démocratie (CND), qu’elles perçoivent comme «une coquille vide», et dont elles ne sont pas certaines qu’elle soit l’instance indiquée pour ce véritable dialogue inclusif qu’elles n’ont cessé d’appeler de leurs vœux, quelques-unes ont récemment exprimé la nécessité d’agir vite mais de façon concertée pour aboutir à la mise en place d’une plateforme unique capable de renverser la vapeur. C’est le projet rendu public, le 25 septembre dernier, par des partis membres de l’Union des forces pour l’alternance (UFA). Réunis autour de Victor Alain Eya Mvey, des responsables de l’opposition, à l’instar de Jules Aristide Bourdès Ogouliguende du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), se sont dits favorables à la signature d’une convention réunissant toutes les forces vives de la nation. Objectif : s’assurer toutes les chances de réussite à la présidentielle de 2016.
Pour le président du Morena unioniste, il s’agit en réalité d’«un appel pour un sursaut national» lancé aux leaders des formations politiques de l’opposition et aux organisations de la société civile qui se sentent impliquées, et croient en l’union des forces pour l’aboutissement d’une vraie alternance au sommet de l’Etat. Le projet de l’UFA est donc de permettre la tenue d’une convention, qui vise notamment à «préparer le dialogue national sans exclusion et sans tabou». Selon Victor Alain Eya Mvey, qui a semblé voir dans le positionnement et la «course effrénée au leadership» des uns et des autres le présage d’un échec à venir, «nous avons tous besoin de cohésion et de cohérence dans nos actions pour développer une force capable de créer un processus irréversible, pour une nouvelle République en 2016». Pour les membres de l’UFA, seule l’union des forces permettra à l’opposition de croire en une victoire dans les urnes lors de la prochaine présidentielle, et non la dispersion des ces forces, qui cache mal l’égoïsme de certains leaders. Aussi, a-t-il appelé à la tenue d’un dialogue inclusif «dans les plus brefs délais». L’on doute déjà qu’il soit entendu. D’autant que pour certains, l’unité de l’opposition apparaît de plus en plus comme une chimère. Et pour cause…
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Bouka Rabenkogo dit :

    « C’est Le Vrai Sujet »

  2. Issipok dit :

    J’ai lu le propos liminaire de la conférence de presse des signataire de la convention dite, du 23 mars 2015. Bien que de manière voilée, Eya Mvey et les siens s’attaquent directement à Jean Ping qui les a terriblement largué sur le terrain politique. Chers  »opposants », c’est la politique sur le terrain qui paie. Il n’y a pas d’incompatibilité de se battre pour les préalables et le terrain en même temps pour une candidature unique pour l’opposition. Si vous aimez sérieusement notre Gabon et que vous êtes les vrais opposants au régime actuel, il est judicieux pour vous et pour notre pays de vous ranger avec Jean Ping. C’est un conseil d’un observateur de la politique nationale.

  3. YOVE dit :

    Je valide l’assertion et le conseil Merci pour la sagacité de tous les patriotes.

    • Meminitame. dit :

      Bonjour YOVE
      J’ai bien pris connaissance de la réponse que tu m’as faite sur la BURKINARISATION… Tu sais après ça c’est difficile de te reprendre. Je constate, que je vais trop de front. À l’avenir, je nuancerai un peu.
      Une de mes inquiétudes, à ce que j’observe, est qu’en ce moment la partition qui se joue, ressemble plus à une envie de changement de siège. En nous ramenant tous les anciens de l’aire OBO en mal de reconnaissance aujourd’hui. Et là, le peuple en souffrirai de plus bel, car passé à côté d’un véritable changement. En mon sens, nous sommes tous Gabonais, les anciens gagneraient à accompagner les jeunes, avec leur expérience et leur sagesse pour reconstruire cet édifice qui s’écroule. Les institutions comme l’Assemblée Nationale, le SENAT, la Cour Constitutionnelle conviendraient mieux pour leurs beaux jours.
      Pourquoi faut-il forcement qu’ils soient aux commandes dans un millénaire dont ils ne comprennent même plus les enjeux mondiaux et les mutations en cours…Il est coutume de dire que « l’on ne fait pas du neuf avec du vieux », comment concevoir que le renouveau du Gabon se fassent avec ceux-là même, qui sont comptables des dérives actuelles, et dont l’excuse consiste à dire, nous nous sommes trompé ; Mais c’est pas grave on vient pour réparer… Ils se sont quand même trompé tous les jours depuis 30 voire 45 ans de pouvoir! Et dans la façon de faire actuelle, rien n’augure d’un véritable changement de leur part, tant les méthodes et les habitudes critiquées dans un camp, resurgissent et gangrènent le camp auquel ils appartiennent aujourd’hui.
      Dans ce cas pourquoi chasser l’original, si la copie présente les mêmes défauts ? Et puis l’entourage, mon Dieu l’entourage…j’ai toujours entendu dire que BONGO père était fatigué du pouvoir, mais c’est l’entourage qui, voulant garder ses privilèges nous l’a maintenu en place, était-ce une réalité ? Ou une des nombreuses chimères qu’on nous a toujours vendues ? Donc de grâce messieurs les candidats, ne nous vendez plus l’histoire de : « je viens pour un seul Mandat ». C’est vous, mais tenez compte de votre entourage, viendra-t-il pour un seul mandat lui aussi ?…
      Mon frère YOVE,
      Merci pour tes éclairages : Je garderai toujours à l’esprit que la Forêt et la Savane n’ont pas les mêmes zones d’ombre.
      A bientôt.

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