Dans une récente interview accordée à JMTV+ (un blog tv) le 8 décembre, l’ancien secrétaire d’Etat français à la Coopération estime que l’ancien président de la Commission de l’Union africaine l’avait remporté sans coup férir.

Jean-Marie Bockel s’est confié sur l’issue controversée de l’élection présidentielle gabonaise © leparisien.fr


 

Le sénateur de l’Union des démocrates indépendants (UDI) considère que l’issue de l’élection au Gabon n’était pas une élection où ça s’est joué à quelques voix d’intervalles. « Le résultat était net », argumente-t-il. Dans un contexte où « le président sortant ne semblait pas parti pour reconnaître sa défaite avec élégance », il considère qu’il avait dès lors le devoir « de saluer le résultat démocratique et incontestable de cette élection. C’est pourquoi j’ai été l’un des premiers à saluer le président élu ».

Un choix assumé sans a priori précise-t-il, car il aurait entrepris la même démarche si ça avait été Ali Bongo le vainqueur. Seulement, l’homme qui justifie son intérêt pour cette élection sur la base des réserves émises par la mission d’observation de l’Union européenne, pense comme beaucoup d’autres que « la proclamation de cette élection ne traduisait pas la réalité ». Discréditant la « manipulation » des résultats du Haut-Ogooué qui auraient donné envie de sourire si cela n’était pas grave, soutient-il, le sénateur a ironisé sur le manège opéré pour arriver à faire le compte.

En s’autorisant ces propos, le sénateur s’affiche en ami du Gabon, confie-t-il. Jean-Marie Bockel estime que cette élection est d’abord l’affaire des Gabonais. Ceux-ci ont également besoin que les instances internationales et les pays amis s’expriment. « S’exprimer ne veut pas dire s’immiscer. Mais on ne peut pas faire semblant de ne pas voir ce qui s’est passé », fait-il remarquer.

Si certains voient dans sa démarche l’expression d’une rancœur, à propos de sa sortie du Gouvernement à la demande d’Omar Bongo, le père d’Ali Bongo, l’ancien secrétaire d’Etat s’en défend : « Ceux qui me connaissent savent que je ne fonctionne pas comme ça ».

Dans cet entretien, Jean-Marie Bockel fait également une analyse des relations entre la France et ses anciennes colonies. « L’Afrique est notre avenir », souligne-t-il dans un rapport publié, où il énonce que «nos sorts sont liés » en ce sens que les conséquences sur la France ou inversement sur l’Afrique sont évidentes. Les relations se sont rééquilibrées, assure-t-il, car « les relations doivent être partenariales désormais ».

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Nkembo dit :

    ce qui m’étonne dans tout ça c’est l’hypocrisie des amis de Ping. Ils déclarent que leur ami a gagné mais ne font rien pour l’aider comme s’ils sont payés seulement pour faire des déclarations après Ping se débrouille seul.

  2. DOUKAGA DOU NGAZI dit :

    Ce n’est que l’expression de ta rancœur vis-à-vis des Bongo. OBO t’avait fait viré du gouvernement de Fillon, cette histoire t’est restée en travers de la gorge.

    • SEMA dit :

      Supposons que ce soit de la rancoeur, pourquoi a t il été viré?La réponse est connue de tous; il avait déclaré qu’il signerait l’acte de décès de la françafrique. Entre la vertu et la fourberie on comprend sans effort sur quel bancs repose votre esprit, le vôtre et celui de tous ceux se refusent de reconnaitre le verdict des urnes, qui donne Ping élu.

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