Dans un rapport récemment publié, l’association française relève des  compromissions et des liens pas toujours clairs entre les dirigeants français et ceux de certains pays africains, dont le Gabon.   

Les Éléments français au Gabon (EFG) entraînent des militaires de l’armée gabonaise. © rpdefense.over-blog.com

Les Éléments français au Gabon (EFG) entraînent des militaires de l’armée gabonaise. © rpdefense.over-blog.com


 
Ayant fait de la dénonciation de toutes les formes d’intervention néocoloniale française en Afrique son combat, Survie vient de publier un rapport mettant en lumière les pratiques de certains états d’Afrique centrale, notamment au plan sécuritaire. Intitulée «Elections en Françafrique Congo, Djibouti, Tchad, Gabon : la coopération militaire française au service des dictatures », cette publication analyse les rouages d’une «coopération militaire et sécuritaire», indispensable à la longévité de ces «systèmes dictatoriaux» et à la préservation des intérêts de quelques capitalistes français. Pour chaque pays, ce rapport présente les caractéristiques des régimes soutenus de longue date par la France. Il examine le contexte préélectoral, avant d’analyser le dispositif militaire français.
S’agissant du Gabon et de la prochaine élection présidentielle, Survie dresse un état des lieux alarmant de la situation socio-politique dans laquelle le pays est plongé depuis septembre 2009. L’association s’interroge sur les chances du peuple gabonais de ne pas à revivre ce qu’elle qualifie de «coup de force d’Ali Bongo en 2009, soutenu par la France».
Pour Survie, le mandat finissant est caractérisé par le renforcement considérable du pouvoir d’Ali Bongo à travers le changement de la Constitution, le contrôle de l’ensemble de l’appareil étatique, la surveillance accrue de la population, la violation des droits humains et la dégradation de la situation socio-politique. «La militarisation du Gabon, qui s’accompagne d’une augmentation des exactions commises par l’armée, se fait avec l’appui de la France qui possède dans le pays sa principale base militaire permanente sur la côte occidentale depuis l’indépendance en 1960. En 2010, un nouvel accord de partenariat de défense signé entre la France et le Gabon continue de permettre la mise à disposition de coopérants militaires techniques français au sein de l’armée gabonaise», souligne le rapport, précisant qu’en 2014, la France a formé près de 4 000 soldats gabonais.
La Garde républicaine reste, par ailleurs, toujours solidement encadrée par des experts français. «A l’approche des élections présidentielles, et alors que l’on doit craindre une intensification de la répression, la France a pourtant le choix de suspendre sa coopération militaire et sécuritaire, pour ne pas se rendre indirectement responsable des exactions commises par les forces de sécurité gabonaises qu’elle contribue à former et conseiller», conclut le rapport.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Ensemble chassons le SPF dit :

    Merci pour ce récit.Nous savons que la France n’a pas d’amis mais que des intérêts. Mais espérons que cette année ne soit pas comme dans le passé.

  2. guidouma dit :

    L’histoire jugera avec la complicité de nos députés, notre justice, nos militaires, nos intellectuels, nos sénateurs. L’histoire vous jugera et ne vous pardonnera pas.

  3. imagine2016 dit :

    GR,
    Il se dit que des militaires français seraient actuellement dans certains villages de Bitam, joueraient au ballon avec les mômes des villages et que le soir venus, ils rentreraient pour dormir, où? on ne sait pas.
    Il se dit aussi que toujours dans la ville de Bitam, on aurait observé la présence de 300 serbes (raison de la présence des militaires français dans les villages) , toujours dans la même continuité, les militaires français auraient découvert des caches
    d’armes dans les ites appartenant à Olam à Bitam, les miliataires français auraient donc confisqué ces armes reclamées par la gendarmerie et la police gabonaises.
    Je sais combien votre métier de journaliste est difficile , surtout sous l’ère émergence, vous et vos collègues risquez votre vie en voulant informer les populations (récemment Achille d’EDN) a été sérieusement inquiété, mais malgré tout je vous demande de vérifier ces informations capitales, en effet nos esprits s’échauffent et vont dans tous les sens, avez vous entendu parler de ces « KONGOSSA » comme dirait Lepositif?
    Pour ce qui est des craintes de SURVIE, qui pourrait dire du contraire?

  4. bassomba dit :

    Ragots, un état doit s’armer, et puis quoi encore? qu’on ait des outils datant de 1960?

  5. lepositif dit :

    Imagine2016, ou l’art du Kongossa maitrisé. « Il se dit que… On a dit que… « ; 300 Serbes et aucune photo. Des militaires francais jouant au ballon tous les soirs avec les enfants, aucune image aussi. On peut pas faire mieux en terme de kongossa. Bravo. Imagine2016, toujours egale a elle meme.
    Survie qui s’interesse aux Africains. Mon oeil!!! Qu’ils commencent par demander a leur gouvernement de s’occuper de ceux qui vivent sur leur sol, la bas en France. Et il y a des africains pour encourager ces hypocrites de Survie la.

    • imagine2016 dit :

      lepositif ou le chien de garde de l’Ali
      est ce que c’est un kongossa que de dire qu’Ali n’a pas d’acte de naissance AEF?
      bon, je ne vais pas m’attarder sur ton cas, tu fais ton job exactement comme Billy bi zé fait le sien , tu peux toujours m’appeler kongosseuse et moi je continuerai à te traiter de collabo
      comme quoi on est à égalité, toutefois, je profère de loin être cette kongosseuse que ce collabo prompt à défendre Ali et sa légion étrangère et toc!

  6. angelo dit :

    Ce qui est sur,c’est que le moment venu quelque soit les contingents nous allons les affronter. Le gabon sera une 2eme syrie parceque nous ne cèderons pas. Ali bongo doit comprendre que les gabonais ne veulent plus de lui et de ses sbires. Les portgentillais sont déjà prêts.

  7. Kem Wr dit :

    Et Survie récidive … Quel observateur attentif de la scène politique internationale ignore aujourd’hui les récurrentes sorties de route de cette association crée en 1984 en France sur la loi de 1901 ? « Réveiller la résistance des citoyens » semble être la bonne intention qui dissimule pourtant les entourloupes d’extrême droite de cette grande frondeuse française. Pourtant on se souvient de ce procès perdu contre Charles Pasqua en 1995. François Xavier Verschave, son responsable de l’époque, avait, selon le tribunal, « manqué à son obligation de prudence » à travers les graves accusations portées contre le ministre Charles Pasqua dans son livre intitulé « La Françafrique, le plus grand scandale de la République ». S’agissant de la Françafrique en question, Survie a simplement repris en la détournant de son sens originel, une expression conviviale crée par le Président Félix Houphouët-Boigny pour désigner les relations cordiales entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique. En 2001, François Xavier Verschave et son ami Laurent Beccaria manquent de peu d’être à nouveau déboutés par la justice française relativement aux graves accusations portées contre les Chefs d’Etat du Congo-Brazzaville, du Tchad et du Gabon. Le nouveau justicier du monde et avocat des causes perdues de l’Afrique subsaharienne se donne aujourd’hui pour mission, en plus de lutter contre la Françafrique, de traquer et de dénoncer les fraudes électorales dans le pré-carré français. Qui peut le lui reprocher ? Pourtant, Survie a toujours du mal à déclarer ouvertement sa connivence avec l’extrême droite et les mouvements proches du parti communiste en France. Et, comme toujours, ses accusations et allégations sont empreintes d’imprudence. S’agissant du Gabon, il ne serait pas inutile de confronter par exemple les avis de Guy Nzouba Ndama, Héritage et Modernité ainsi que celui de Jean François Ntoutoume Emane avec le présumé coup de force de 2009 dont parle Survie dans son nouveau rapport. Demandez-leur s’ils confirment leur propre implication dans cette affaire ? Qu’en est-il exactement ? Pour nous, le rapport de Survie c’est de l’huile sur un feu qu’il n’a jamais cessé d’allumer ici et là dans le pré-carré français. Il suffit de faire le rapport entre la date de sa publication et le contexte actuel de notre pays. En 1994 au Rwanda, ça donné le Génocide. Qu’en sera-t-il en Août prochain au Gabon ?

  8. Pierre Manganga dit :

    Survie est un machin créé par le PS pour semer la guerre et le trouble en Afrique. On a bien vu ce même machin en Côte d’Ivoire.

  9. IPANDY dit :

    J’épouse ce rapport. Meme si, il faut le reconnaitre, tout ce que SURVIE dénonce est déjà connu de tout les GABONAIS, meme pour ceux qui défendent le BIAFRAIS pour protéger leurs beafteak. Ce qui est triste ce sont les commentaires que je viens de lire. Survie dénonce et ce qu’il dénonce n’est pas faut. Quand il s’agit de dire la vérité on attaque la France. C’est vraiment nul!

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