Présidentielle 2016 : Des soutiens controversés pour Ali et Jean Ping dans le Woleu-Ntem

Des personnalités politiques ont récemment exprimé leur soutien aux deux candidats à la présidentielle sans que leur apport ne soit avéré.

 
Pour Clément Ndong Mba dit «Ebo-gnô», le 27 août prochain, ce sera Ali Bongo. Au cours d’une récente déclaration faite à Oyem, en présence du Premier ministre, l’éphémère ministre des PME/PMI durant l’intérim de 2009 a exprimé son soutien au président de la République sortant. Il a justifié son choix par les différentes réalisations de ces sept dernières années, aussi bien dans le Woleu-Ntem que dans l’ensemble du pays. A en croire ses dires, son nouveau positionnement est dicté par le «réalisme politique, les convictions idéologiques, les actions concrètes du président et les perspectives prometteuses du prochain septennat». Pour lui, il s’agit désormais d’accompagner et soutenir la mise en œuvre du programme d’Ali Bongo, présenté comme un gage de réussite pour le Gabon et sa contrée en particulier.

L’apport de l’ancien député du canton Kyè à Ali Bongo reste à démontrer, l’homme ayant été battu à la législative partielle de décembre 2015 par le candidat du PDG, Daniel Ndoumou Obame. Ses relations avec l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima et son apparente indécision semblent avoir rendu sa démarche illisible au commun des mortels. Les populations devraient rechigner à répondre à son appel.
Une autre personnalité politique du Woleu-Ntem déroute manifestement les observateurs : Patrick Eyogo Edzang. Le trésorier général de l’Union nationale (UN) a récemment exprimé son soutien à Jean Ping. Sa position n’a pas vraiment surpris les siens. D’autant qu’il a toujours laissé penser avoir été élu grâce à René Ndemezo’o Obiang, minimisant volontairement le dévouement des responsables de son parti.
Si le choix du député de Bitam laisse quelque peu indifférent ses proches, il s’est justifié en fustigeant l’échec de la DTE (destitution-transition-élection) et les contradictions supposées au sein de son parti. Pour lui, Casimir Oyé Mba n’est donc pas le meilleur cheval. Reste à savoir si son appel à voter en faveur de Jean Ping sera entendu.
Partagées entre l’appel d’un homme politique en quête de rédemption, plus âgé et dont les zigzags fleurent bon l’opportunisme, et celui d’un jeune loup dont le sens politique reste à parfaire, les populations du Woleu-Ntem feront leur choix, en âme et conscience, le 27 août prochain.