Le président de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG) a récemment proposé aux candidats déclarés et partis se réclaaent de l’opposition d’éviter les querelles intestines.

Séraphin Akuré-Davin, le 1er mai 2016 au congrès constitutif d’Héritage & Modernité. © Willy Photographie

Séraphin Akuré-Davin, le 1er mai 2016 au congrès constitutif d’Héritage & Modernité. © Willy Photographie


 
Du Front de l’opposition pour l’alternance (Front) à l’Union sacrée pour la patrie (USP), dont le maître mot est le refus de la candidature d’Ali Bongo à la prochaine présidentielle, l’opposition est minée par des divergences d’approche. Si certains estiment que la multiplicité de  candidats déclarés fait le lit du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), d’autres s’inquiètent du climat au sein de l’opposition. Un sentiment qui a poussé le président de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG) à appeler l’opposition au ressaisissement, invitant les uns et les autres à se traiter avec respect et à reconsidérer leur position pour se souvenir de leur but commun. «Notre adversaire n’est pas assis à côté de nous, il est face», a-t-il lancé lors du congrès constitutif du rassemblement Héritage et Modernité, le 1er mai dernier à Libreville.
Si Séraphin Akuré-Davin dit rejoindre le principe de l’USP, il n’en a pas moins soutenu qu’il n’est nullement antinomique de la préparation de l’élection. «Nous devons arrêter nos querelles intestines, souvent puériles, qui nous détournent de notre véritable combat. Nous sommes, en effet, une bien curieuse famille, dont les membres se réjouissent des difficultés d’un des leurs», a-t-il souligné, avant de proposer : «A défaut d’avoir un grand rassemblement de l’opposition, mettons-nous d’accord sur un pacte de non-agression entre les partis de l’opposition. (…) Je vous propose que nous taisions nos querelles, que nous mutualisons nos moyens, que nous conjuguions nos talents, puis nous entamerons la longue marche des martyrs vers l’assaut final pour atteindre la liberté».
Pour Séraphin Akuré-Davin seul le respect mutuel peut permettre de donner corps à l’alternance au sommet de l’Etat. «Notre pays est à la croisée des chemins, et doit choisir entre rester captif d’une bande qui pille nos ressources et nous humilie à tout instant, et se défaire de ces chaînes qui nous avilissent pour, enfin, recouvrer notre liberté et notre dignité», a-t-il martelé.
Alors que les créations de partis se succèdent, en plus de la multiplication des soutiens, peut-on croire que l’appel du président de l’ANG, qui a récemment déclaré son soutien à Guy Nzouba Ndama, sera entendu ?
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. imagine2016 dit :

    Akoure pour qui j’ai bcp de respect peut toujours se fait des illusions, j’admire son courage et sa sincérité lui qui a choisi de taire son égo en s’effaçant pour apporter son soutien à un autre.
    Le problème des opposants est plus complexe que ça, surtout ceux venant du PDG, ils ont une histoire jalonnée de jalousie de rancœur, de frustrations. Ils ne s’apprécient guère,je sais de quoi je parle. Tout ce qui les réuni c’est le départ d’Ali et encore, je connais certains qui voteraient pour Ali plutôt que pour Nzouba Oye Mba, Moukagni ou Akoure…
    C’est dommage, je préfère ne pas aborder le sujet.

  2. LeCaiman dit :

    Pacte de non agression c’est bien mais un candidat unique c’est la solution.

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