Echaudé par la lenteur du processus de révision des mécanismes électoraux dans la perspective de la prochaine élection du président de la République, le président de l’ONG Croissance saine environnement se prononce pour un «dialogue inclusif».

Nicaise Moulombi. © D.R.

Nicaise Moulombi. © D.R.


 
Alors que le pays baigne déjà dans ce qui s’apparente à une pré-campagne dans la perspective de la présidentielle de 2016, les observateurs sont sur le qui-vive. C’est le cas notamment de l’ONG Croissance saine et environnement qui, au nom du Haut conseil des acteurs non étatique du Gabon (HCANEG) dont elle membre, a réaffirmé «la nécessité et sans délai d’un dialogue inclusif pour une élection apaisée». C’était le 26 juin dernier, à la faveur d’une déclaration lue par son président. «Le HCANEG appelle l’ensemble des leaders politiques de la société civile, de la presse à un sens de responsabilité, d’éthique dans le respect des règles du jeu démocratique», a déclaré Nicaise Moulombi, affirmant s’inquièter de «la lenteur prise par le gouvernement dans le processus de révision des mécanismes électoraux». Le président du HCANEG faisait ainsi allusion à la mise à jour du fichier d’état-civil, de la liste électorale biométrique et à la délivrance des cartes nationales d’identité. «La Cour constitutionnelle avait déjà attiré l’attention du gouvernement ainsi que des acteurs politiques sur la nécessité du respect des délais constitutionnels pour la présidentielle de 2016», a-t-il fait remarquer
Le président du HCANEG s’est également penché sur la gouvernance sociale et judiciaire. Il a évoqué des inquiétudes quant aux violations de la loi fondamentale, au respect de la dignité humaine, de la protection des biens, au climat des affaires, aux délestages répétitifs et abusifs. «La qualité de la vie ne cesse de se dégrader, l’accès aux soins médicaux par une offre sanitaire non adaptée, le coût de la vie ne cesse d’augmenter», a-t-il déploré, mettant également en avant la «persistance de la corruption et des passe-droits au sein de l’appareil judiciaire dégradant l’estime et l’équité de la justice, pilier de toute démocratie». Ce faisant, il a suggéré au président du Conseil supérieur de la magistrature d’évaluer les membres du corps judiciaire par des indicateurs de performance validés par le comité de suivi de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Par ailleurs, le HCANEG a marqué son inquiétude quant aux licenciements massifs opérés par les sociétés Socoba, Santullo, EGCA construction, invitant le gouvernement à payer la dette intérieure. «Les fonds mobilisés par le ministre Régis Immongault peuvent être affectés à cette fin, afin d’éviter à notre pays un sinistre social», a-t-il dit, se prononçant pour «la mise en place d’un comité de suivi et de surveillance des dépenses liées aux levées de fonds effectuées par les ministres Luc Oyoubi et Régis Immongault en l’espace de deux ans».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. MINKO dit :

    Demande d’abord l’etat Civil du Biafrai , pour la population , on verra …….

  2. MAPOUYA dit :

    MOULOUMBI reste tranquille; c’est aujord8 que tu te rends compte que rien ne va dans ce pays depuis l’arrivée d’ALI au pouvoir. on vous connait demain vous allez encore soutenir le même régime, pour dire encore après que ça ne va pas. n’embêtez pas les gens, le règne de votre gadget politique et vous ses sbires prendra fin un jour et vous répondrez de vos actes.

  3. Jean Patou dit :

    M. Mouloumbi, de qui vous vous moquez-vous, de vous même ou du peuple? Après l’élection controversée d’Ali Bongo en 2009, on se souvient qu’un mission d’enquête fut commise par le PNUD (je crois)pour aller enquêter sur les exactions commises par les soldats envoyés maintenir l’ordre à Port Gentil durant et après le scrutin. Vous et vos amis qui la constituaient (le Politiste Mamboundou et bien d’autres)pondirent un rapport viciés qui minorait le nombre de tués et dédouanait les soldats. On sait que vous aviez été reçus avant la mission par Paul Biyoghe Mba, à l’époque Premier ministre et qui vous avait certainement remis qq chose.Votre cupidité vous avait alors conduit à taire les cruautés commises à Port Gentil pendant que les parents des victimes pleuraient les leurs. M. Mouloumbi, vous rendrez des comptes à Dieu et, peut-être, au peuple. Allez, du balai!

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