Au terme de sa mission de cinq jours, l’ONG américaine a fait sept principales recommandations, invitant la majorité au pouvoir à davantage d’inclusion.

Les membres de la mission du NDI, livrant l’avant-rapport de leur mission au Gabon, le 3 juin 2016. © Gabonreview

Les membres de la mission du NDI, livrant l’avant-rapport de leur mission au Gabon, le 3 juin 2016. © Gabonreview


 
Ayant rencontré l’ensemble des partis politiques, les organisations de la société civile ainsi que différentes institutions, du 29 mai au 3 juin derniers à Libreville, la mission du National democratic institute (NDI) a invité le pouvoir en place à initier, «dans un proche avenir», un dialogue national dans le but de «mieux assainir le climat politique aussi bien dans la période pré-électorale que post-électorale». Si la mission a dit avoir perçu de fortes tensions, des craintes et des doutes de part et d’autre, elle n’a pas manqué d’appeler la classe politique, les médias, les syndicats, les chefs religieux et toutes les composantes de la population à «ne ménager aucun effort pour que les élections à venir soient considérées comme un moment historique de consolidation de la paix et de la démocratie dans l’intérêt supérieur de la nation gabonaise».
Selon le chef de délégation, cette mission avait pour objectif d’«évaluer les préparatifs de l’élection présidentielle d’août 2016 et d’identifier les possibilités d’appui éventuel à l’organisation d’une élection paisible, transparente et crédible». La mission du NDI a rappelé aux acteurs politiques et dirigeants d’institutions que les élections constituent l’un des piliers de la démocratie et ne doivent pas être considérées comme de simples formalités administratives, au risque d’entacher l’objectif final qui est la libre expression de la volonté des populations. Elle a plaidé pour un renforcement de certaines institutions, notamment la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), le Conseil national de la communication (CNC) et le Conseil national de la démocratie (CND).
Concrètement, la Cenap a été invitée à envisager des dispositions particulières pour «rendre la collecte et la transmission des résultats des élections plus rapides et transparentes», en s’inspirant des meilleures pratiques universellement reconnues en la matière. Au CNC, la garantie d’un accès équitable aux médias publics pendant la campagne électorale a été demandée, alors que pour le CND, l’ONG américaine a recommandé la signature solennelle d’un code de bonne conduite et sa vulgarisation. De même, le NDI a recommandé que la participation de la société civile soit effective et plus importante dans le processus électoral, notamment pour le recrutement, la formation et le déploiement des observateurs nationaux avant, pendant et après le scrutin. Le NDI a aussi appelé à des «mesures concrètes», en vue de garantir la fiabilité du fichier électoral pour renforcer la confiance des candidats et des partis politiques.
L’ONG américaine a, d’ailleurs, préconisé un audit du fichier électoral, dont les résultats devraient être rendus publics. Au total, le NDI a fait sept principales recommandations, n’excluant pas de revenir au Gabon en qualité d’observateur pendant le scrutin.
 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Kem Wr dit :

    Le dialogue est une des valeurs cardinales de notre Nation. Cependant, le risque est de voir toujours les mêmes autour de la même table. Revendiquant les mêmes avantages et privilèges pour eux-mêmes et non pour l’intérêt du Peuple. Preuve simple : la majorité des néo-opposants issus du PDG dénoncent leur mise en indexe et le peu de crédit et de considération personnelle que leur accorde les nouvelles autorités du pays. Justifiant par là leurs démissions en cascades. Ce dialogue nationale risque alors fort de se réduire à une paix des braves précédée par un nouveau partage du gâteau entre les mêmes. Plusieurs acteurs de la société civile ayant depuis belle lurette pris fait et cause pour la lutte partisane sous l’ombrage de certaines personnalités politiques. Suivez mon regard … eux aussi parlerons en leurs noms propres. Que devient le peuple pour l’intérêt duquel on entre en dialogue ? Par qui fera-t-il finalement entendre sa propre voix ?

    • imagine2016 dit :

      Avant j’étais une farouche partisane du dialogue, aujourd’hui, il n’en est plus rien et je dois cette posture à Noêl.B.Boudzanga qui a su me convaincre par un argumentaire infaillible.
      Consciente de la pertinence des propositions faites par le NDI, je suis certaine que la majorité va « lourdement » s’asseoir dessus, son objectif n’étant pas de rendre le processus électoral crédible mais défaillant en vue de conforter son prochain hold up électoral. Pour faire bref, le pouvoir émergent n’entend pas se faire Hara Kiri et puis, je constate bêtement que le NDI ne fait nulle part allusion à la violation de l’article 10….
      Cher Kem Wr,
      Tu commences toujours bien et puis après tu dérapes et quand tu le fais , naturellement c’est pour défendre l’émergence.
      Quand tu fais observer que ce sont toujours les mêmes autour de la table, y inclues tu Ali aussi pour ce partage du gouter?
      Pcq si j’ai bonne mémoire, ce convive encombrant au vu de ses origines, est de toutes les repas depuis 1990, alors logiquement, si tu ne veux pas autour de ce festin des mêmes invités, tu devrais peut-être faire remarquer au fils d’Omar Bongo qu’il s’est suffisamment goinfré et qu’il devrait peut-être penser à se retirer au profit d’un autre pdgiste, car à trop manger il finira par s’étouffer et peut-être en mourir.
      Les raisons qui pousseraient les « néo-opposants » à quitter le PDG
      ne sont plus à l’ordre du jour.
      Nous constatons tout simplement qu’ils ne tiennent plus du tout à appartenir à la famille Émergence et ceci suffit à notre bonheur.
      Kem Wr, la majorité des Gabonais n’en peuvent plus d’ Ali et ses frasques, aussi ceux qui quittent le buffet, à tort ou à raison bénéficient « lourdement » aujourd’hui de la sympathie de tous ceux qui peinent sous l’Émergence et crois moi, ils sont nombreux plus nombreux que tu ne l’imagines.

  2. Bouka Rabenkogo dit :

    « DIALOGUE NATIONAL »
    C’est sept (7) ans après que les nations dites « démocratiques » se réveillent pour se rendre compte de la nécessité d’un « dialogue nationale » quand le Fondamental (CONSTITUTION) a été violé? Nous sommes dans quel monde? Deux mille (2000) ans de médiocrité matière: LES ARMES; L’ARGENT!!! DE QUI SE MOQUE T’ON?
    *L’Esprit Saint illumine le Gabon*
    # FIN DU THÉÂTRE #
    « Fin de la théâtralité

  3. CANTON LEYOU dit :

    Mr Kem Wr vous pensez que toutes ces personnalités n’ont de revendications que le fait de leur mis à l’écart ou d’avoir perdu les privilèges? Non, non et non. Élevez un peut le débat et sortez de cette fixation amateuriale pour, a chaque fois reproduire le même refrain des soit disant perte de privilèges. « Actori in combit probatio », la preuve incombe au demandeur dit-on; pour tant Barak O a clos le débat sur sa nationalité dont -il n’était pas le demandeur. Aussi, le Gabon va mal et ayons
    la décence intellectuelle de le reconnaitre. Trouvez-vous normal que des pères et mères de famille d’une entreprise parapublic soient jusqu’alors sans percevoir leur salaire du mois de mai? OU, vont être payé autour du 15 juin et ce tous les mois…? Noooonnnn..!
    Patriotiquement.

  4. Meradie ndossi dit :

    Le dialogue fait la force et la sagesse

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