Au cours d’une causerie d’Hervé Patrick Opiangah, Bruno Ben Moubamba est passé à côté sans tambour ni trompette. Belle leçon de fair-play à un moment où chaque geste est soumis à interprétation.

Hervé Patrick Opiangah (veston et casquette), le 10 août 2016 à Belle-Vue II. © D.R.

Hervé Patrick Opiangah (veston et casquette), le 10 août 2016 à Belle-Vue II. © D.R.

 

Si les médias ont généralement, et dans leur majorité, toujours dénoncé les travers de la société et de ses hommes, cela ne signifie pas que des scènes simples, mais pleines de bons sens et d’humanité n’existent pas en ce bas monde. A l’approche de l’élection présidentielle, les gestes sympathiques des candidats, de leurs militants comme de leurs supporteurs se font de plus en plus rares, au point qu’une scène a véritablement marqué les esprits à Belle-vue II.

Bruno Ben Moubamba, leader d’une fraction de l’Union du peuple gabonais (UPG) et Hervé Patrick Opiangah, président de l’Union pour le développement et l’intégration sociale (Udis). © D.R.

Bruno Ben Moubamba, leader d’une fraction de l’Union du peuple gabonais (UPG) et Hervé Patrick Opiangah, président de l’Union pour le développement et l’intégration sociale (Udis). © D.R.

Même si cela aurait pu passer pour banal, il reste néanmoins que la période de campagne électorale oblige à faire attention à ce genre de scène. Il s’agit d’une scène entre Bruno Ben Moubamba, le leader d’une des fractions de l’Union du peuple gabonais (UPG) et Hervé Patrick Opiangah, le président de l’Union pour le développement et l’intégration sociale (Udis), parti membre de la majorité. Selon les témoins, Hervé Patrick Opiangah animait une causerie politique, le 10 août dernier à Belle-vue II. Entre temps, des proches de Bruno Ben Moubamba devaient emprunter la même voie. Arrivés à la hauteur de cette causerie, quelques partisans de Ben Moubamba sont passés avant que n’arrive leur leader, qui a été presqu’interpellé par la sécurité du président de l’Udis. «Les membres de la sécurité de l’Udis ont voulu l’empêcher de passer, mais la sagesse a voulu que Hervé Patrick Opiangah intervienne et demande impérativement à ses éléments de le laisser passer», a expliqué un journaliste présent sur les lieux. «Sans rien dire, sans attirer l’attention de qui que ce soit, Bruno Ben Moubamba est passé», a-t-il précisé.

De Son côté, Hervé Patrick Opiangah a interpellé la jeunesse: «Les gens qui se battent, qui s’entretuent en général ne se connaissent pas. Mais hélas, ils se battent et s’entretuent pour des gens qui se connaissent». «Vous pensez qu’Ali Bongo ne connaît pas Jean Ping. Vous pensez que Jean Ping ne connaît pas Ali Bongo. Vous pensez que Guy Nzouba Ndama ne connaît pas Ali Bongo. Vous pensez que tous ceux qui sont candidats ne se connaissent pas. Même mon frère Bruno Ben Moubamba qui vient de passer, on se connaît», a-t-il dit. «Cela participe à la stabilité et surtout au maintien de la cohésion», a déclaré un quidam. Cela aurait pu dégénérer. Mais la sagesse a prévalu et est à saluer. Et Belle-vue II, quartier sous-intégré, capable du pire, peut se féliciter d’avoir pu produire le meilleur.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean dit :

    La politique n’est pas un combat physique.

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