L’hebdomadaire panafricain dresse un portait du candidat sortant de la toute prochaine présidentielle gabonaise. L’occasion pour revenir sur les temps forts du septennat finissant.

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Une fois encore, l’hebdomadaire Jeune Afrique consacre sa Une au président de la République, sous le titre : «Dans la tête d’Ali Bongo». L’article revient sur quelques temps forts du septennat finissant. «Ce qu’il n’a pas mesuré, ou mal en tout cas, c’est la formidable capacité de résilience d’un système qui, lui, n’a pas du tout envie de disparaître», écrit l’auteur de l’article.
Selon lui, Ali Bongo a tenté d’impulser un changement générationnel avec la promotion des jeunes, au détriment des anciens barons du régime. «Ce sera le cœur du front qui se liguera contre lui, la matrice des tensions qui étreignent le Gabon depuis sept ans : les anciens à tous les échelons, ne veulent pas céder leur place», croit savoir Marwane Ben Yahmed.
Comme le patron d’une grande entreprise
Pour Jeune Afrique, «Ali incarne une nouvelle génération de dirigeants africains, différents de leurs aînés, peu comparables en termes de stature, moins madrés, les pieds moins ancrés dans la glaise des terroirs éloignés de la capitale, mais plus modernes et plus ouverts». Marwane Ben Yahmed parle d’un «management différent de celui de son père». Selon lui, Ali Bongo aurait aimé gérer le pays «comme le patron d’une grande entreprise : fixer le cap et la stratégie, recruter des maîtres d’oeuvre dévoués et déléguer.» Mais cela n’a pas fonctionné. Dans une partie de l’article sous-titrée «Cherche Premier ministre, désespérément», l’auteur passe en revue tous les chefs de gouvernement du septennat, jamais à la hauteur, selon ce qu’il rapporte.
Se succèdent ensuite d’autres sous-titres qui en disent long : «Les anciens barons ? «Ils savent que je sais »» ; «Entre management et jeu de chaises musicales» et, au final, «Demain le grand ménage ?» qui indique qu’Ali Bongo «vise désormais une victoire seul, ou avec ses propres troupes», donc sans l’ancienne garde et tous ceux qui, dans l’article, sont accusés de tous les pêchés d’Israël et d’avoir mis les bâtons dans les roues de l’émergence à la Gabonaise. D’ailleurs pour Marwane Ben Yahmed, la victoire d’Ali Bongo à la prochaine présidentielle est garantie, assurant que la multitude candidature de l’opposition, «un casting qui rappelle furieusement un gouvernement de l’ère Omar» n’est pas de mauvais augure pour le candidat sortant.
Ses propres troupes
Les noms composant les propres troupes d’Ali Bongo n’ont pas manqué d’être égrenés dans le texte. Marwane Ben Yahmed évoque donc des proches collaborateurs du président de la République, notamment Maixent Accrombessi. «Tant qu’il sera président, Maixent Accrombessi sera à ses côtés», tranche l’auteur, avant de se pencher sur Liban Soleman, «l’homme de toutes les missions». «Disponible pour son patron 24/24, il accepte toutes les missions, officielles ou officieuses, qui lui sont confiées», soutient Jeune Afrique pour qui Park Sang-Chul est bien plus qu’un garde du corps. «Aussi discret qu’omniprésent, Park Sang-Chul est toujours dans l’ombre d’Ali Bongo et règne en maître sur le premier étage du palais du bord de mer», lit-on dans l’hebdo panafricain, le présentant comme «la seule personne à pénétrer dans le bureau du président sans s’annoncer». «D’autres n’ont pas obtenu ce qu’ils escomptaient. Ali les teste et observe attentivement leur comportement : ceux qui tairont leur frustration seront récompensés un jour ou l’autre, ceux qui étaleront leur acrimonie ou leurs états d’âme seront sanctionnés», écrit Marwane Ben Yahmed, évoquant le cas de Paul Biyoghe Mba, pourtant rétrogradé au gouvernement après avoir occupé la Primature et la présidence d’une institution constitutionnelle, fut-elle consultative.
Sept ans après l’arrivée d’Ali Bongo à la tête du pays, l’heure est désormais au bilan et aux grandes manœuvres, dans la perspective de la prochaine présidentielle. Le président sortant est conscient de n’avoir pas toujours tenu ses promesses. «Mais désormais, les choses sont claires, il a face à lui les déçus de son règne, issus de son propre camp», fait remarquer Marwane Ben Yahmed, feignant de nier l’existence d’une opposition structurée depuis 2009 et même bien avant.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Solange dit :

    Gabonreviews est une caisse de raisonnance de Jeune a fric ? Comment des « locaux  » peuvent ils reprendres des articles d’un média comme celui là ? votre analyse , votre vécu?Je ne comprend pas ce « journalisme » de l’emergence !!! « feignant de nier l’existance d’une opposition structurée depuis 2009 et même bien avant …. » c’est tout votre décryptage ? hier c’etait « soudan a dit … » aujourd’hui c’est « jeune a fric a écrit  » , demain ce sera quoi ? toujours des reprises de ces voleurs mais aucun article pouvant démonter toute la pourriture de ce raciste de tunisien ? « un casting qui rappel furieusement un gouvernement de l’ere Omar !!! » mais que dire des fiston Mpouho ? Magnana ? laccruche ? Oyiba ? etc……sont ils des patronymes inconnus au Gabon ? et de citer « Liban , Accrombessi , park …n’est ce pas le coeur de la gouvernace de ce biafrai ? Des étrangers encore des étrangers ? quand l’ article cite un gabonais (Biyoghé Mba ) c’est pour expliquer qu’il est en « observation »…les gars , je suis a Toronto , vous êtes lus partout …..si vous ne pouvez analyser et faire partager le sentiment d’imposture que nous vivons ..il y a plusieurs métiers …

    • KOUMBWAMI MA-FWAT dit :

      Solange (si je peux me permettre),
      Ne vous emballez pas! Nulle part, dans le compte-rendu qu’il fait, monsieur Mounombou accrédite la thèse portée par Marwane Ben Yahmed, à savoir que l’actuel occupant du palais du bord de mer un bon gouvernant, qui aurait pu être excellent s’il n’avait été victime des crocs-en-jambe de cette bande de vieux aigris tonitruants. Attendiez-vous une critique systématique de l’article paru dans Jeune-Afrique ? Why not! Mais ils ont fait le choix, à Gabonreview, de nous dire : « Voici ce que certains pensent de la gouvernance de notre pays ; voici l’opinion (la plus triste) de certaines gens sur le peuple gabonais… ». Dès lors, il nous revient, à nous lecteurs, d’apprécier les choses et de porter notre jugement.
      Pour tout dire, n’allons pas toujours chercher sur ce site ce qui n’est pas…
      Cordialement…

  2. Rhody Junior dit :

    Merci à vous Gabonreview de nous rapporter à chaque fois ce qui se dit ailleurs… Il est toujours mieux de savoir ce qu’il y a dans la tête du voisin qui vous regarde (pour qu’on sache bien s’il est avec nous, notre ennemie, ou s’il est réellement neutre).
    Ce qui nous permet de renchérir directement sur les arguments qu’il énonce et donc de lui faire frontalement face…
    « Comme le patron d’une grande entreprise »
    Laissez moi rire Mr, encore que soit vous connaissez très mal le Gabon, soit vous avez écrit enfermé dans votre propre bureau… Ici, même un ministre, directeur d’administration ou autre, n’arrive jamais à son poste sans nommer ses propres gens de confiance autour de lui (ce n’est en rien une question de compétence), pire encore pour la fonction présidentielle (oui Mr, cela se fait dans tout pays même les vôtres)… Il n’a fait que placer sa bande, comme Bongo avant lui (avec les Myboto, Ping et ceux que nous connaissons aujourd’hui qui étaient aussi des jeunes pouces) ou Léon Mba (qui en bon dictateur ne s’est pas opposé à ce que la pire vandale soit proposée à sa succession par son maître France, pour poursuivre son oeuvre de sabordage d’une jeune république devenue aujourd’hui ce que nous connaissons). Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Et comme pour vous rappeler les années Léon Mba, Messieurs Jean Hilaire Obame et Paul Gondjout (Dieu seul sait qu’en serait-il du Gabon si eux avaient été aux commandes du Pays) avaient en leur temps fait la paix avec Mr Mba, participer aux élections à ses cotés (Gondjout et Obame), à son gouvernement (Obame) puis décidé de s’opposer lorsque celui ci a voulu inscrire le Gabon dans la voie de la dictature (les désaccords étaient le régime présidentiel fort pour Gondjout, qui préférait un régime parlementaire… et le Monopartisme pour Obame à qui le despote demandait le sabordage de son propre parti). Quand il faut dire non, il faut le dire même quand vous avez encore droit à vos privilèges comme l’était Nzouba Ndama. Quand Ali ne sera plus, ses ministres (comme ceux d’OBO aujourd’hui) avoueront ce que par lâcheté ils ne peuvent se permettre actuellement. Par votre expérience Mr, vous ne pouvez qu’affirmer cette phrase.
    « Ses propres troupes »
    Même si l’appât du gain guide beaucoup de gabonais (et vous trouverez la majorité au PDG qui y sont tous par profit sinon en 50 ans, le contraire se saurait), il est curieux de constater que la première garde d’un président telle que vous l’avez vous même évoqué ne soit constituée que d’étrangers (même si j’ai rien contre ça, enfin si je voyais leur utilité). Peut être par stratégie de s’entourer que des gens qui ne pouvant briguer eux même la présidence, lui seront fidèles à jamais. Est ce pour le bien du pays? pour l’Emergence? Non Mr c’est pour le bien de leurs propres poches. Car comme vous paraphrase Mr le journaliste, les anciens barons d’Omar mettent les bâtons dans les roues de votre émergence… D’accord, mais pourquoi n’arrivent ils pas à vous faire destituer? Eux qui ont un si grand pouvoir, pourquoi peuvent ils nuire à tout un pays… empêcher vos réformes (comment font ils?), empêcher les milliards promis (comment font ils?), vos 5.000 logements (comment font ils?), votre champ triomphal (comment font ils?), les universités dans chaque provinces (comment font ils?)… bref toutes vos promesses bidons, mais quand il s’agit d’élection, là ils sont tout d’un coup incapables de stopper vos victoires? Vous n’avez pas d’arguments messieurs, mais des slogan car vos propos ne s’appuient sur rien… car comment une poignée d’hommes n’étant pas au pouvoir, freinera une armée d’hommes avec tous les milliards de ce pays en main… ça il faudra l’expliquer au grand ignorant que je suis (car en pays si démocratique qu’est le Gabon, parlement c’est Pdg, justice c’est Pdg, Corps habillés Pdg, Cenap Pdg, Cour constitutionnelle, médias, artistes… Obama n’a pas tout ça, ça ne l’a pas empêcher de rentrer dans l’histoire de son pays en 8 ans seulement pour Ali il faut minimum 16, 2009 à 2025).
    Voilà Mr, nous avons tous un minimum de cerveau (et un minimum de savoir à l’intérieur) et un homme libre (de la peur comme de l’argent), ne se permettra jamais d’affirmer que le bien de ce pays passe par ce régime bientôt soixantenaire, JAMAIS. je vous remercie de continuer à nous insulter par de tels articles afin que nous prenions conscience de l’humiliation que nous fait subir nos dirigeants pour leurs propres intérêts. Bonne continuation Mr.

  3. Jean nzela dit :

    Le premier mandat de Ali Bongo a ete un succès total. Tous les secteurs du pays ont été innoves .
    La route
    La santé
    L’école
    L’emploi
    …..

  4. Lekori dit :

    Pour une fois, on rappelle à Biyoghé Mba qu’il n’est en réalité que ministre et qu’il est un lointain successeur de sa protégée ( pour ne pas dire plus) Mbié Nang….

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