Interpellé pour une prétendue participation à la contre-manifestation de la société civile le 9 juillet dernier, Gaël Koumba Ayouné, acquitté le 18 juillet dernier, livre sa part de vérité.

Gaël Koumba Ayouné, le général du Mapane. © Gabonreview

Gaël Koumba Ayouné, le général du Mapane. © Gabonreview

 

Gabonreview : Comment est intervenue votre interpellation ?

Gaël Koumba Ayouné : Nous avons été arrêtés à notre nouveau QG le jeudi 14 juillet vers 19 heures. Nous étions en train de vérifier l’électricité quand, un contingent de la police judiciaire a débarqué et entouré le bâtiment avec des armes. Donc, nous n’avons pas eu la possibilité de nous échapper. Ce qui signifie qu’il y avait une urgence, qu’on était considérés comme des djihadistes. Nous avons été plaqués à même le sol. On nous a confisqué tous nos téléphones avant de nous mettre dans des véhicules pour nous conduire directement au Komo.

J’ai été surpris d’entendre que j’ai été interpellé par rapport à la manifestation du 9 juillet 2016. Je dis non, c’était plutôt pour nous mettre hors d’état de nuire, en attendant la validation de la candidature du président Ali Bongo Ondimba. Arrivés sur les lieux, nous avons bien compris que c’était une espèce de supercherie. Il s’agissait d’une arrestation plutôt que d’un enlèvement. Je pourrai le qualifier d’arrestation arbitraire dans la mesure où les policiers, normalement, ont une mission d’investigation et je pense que lorsqu’ils arrêtent des prévenus, évidement c’est parce qu’il leur manque un certain nombre de preuves. On nous a présenté plus de 90 vidéos de la manifestation du 9 juillet en leur possession, et dans ces vidéos, je parie que dans leurs investigations, ils ont bien évidemment eu connaissance de nos images dans différents quartiers, donc ils ont pu identifier les suspects de cette manifestation.

Il faut préciser les choses : nous n’avons pas pris part à la manifestation du 9 juillet dernier, tout simplement parce que nous avons une idéologie. Nous ne sommes pas des activistes. Nous sommes des personnes regroupées au sein d’une organisation et qui se sont constituées en groupe de pression politique pour peser sur la future élection en allant à l’élection, en proposant un cahier de charges aux différents candidats. Nous avons dit que nous sommes la troisième voie et que le moment venu, nous basculerons. Donc aller à la manifestation du 9 juillet, c’est prendre position. Tant que nous n’avons pas encore choisi Ali Bongo, tant que nous n’avons pas encore choisi les opposants ou les «tous sauf Ali», nous ne pouvons pas adhérer ou participer à une quelconque manifestation qui a pour but de casser ou de déranger l’ordre public.

Quelles étaient les conditions de votre détention ?

Il faut avouer que les policiers, aujourd’hui, ont une mission : celle de veiller sur les biens et les personnes. Ici, il s’agissait d’une mission. Quand les policiers interviennent, cela veut dire qu’ils ont reçu des ordres. La police, c’est le modèle militaire et dans l’armée, on exécute les ordres. Je félicite les policiers parce que lors de notre détention, ils ne nous ont pas brutalisés. Ils ne nous ont pas tapés. Ils n’ont rien fait, ils n’ont fait que nous entendre sur procès-verbal et nous ont présentés le lundi matin au procureur. Nous avons fait quatre jours sur place. Ce que je sais est que, lorsqu’on pose des actions, il faut savoir les assumer et à chaque fois que j’ai posé une action, j’ai toujours su l’assumer jusqu’au bout. Je n’ai peur d’aucune forme de représailles à l’heure actuelle parce que si le but est de m’intimider, j’ai bien précisé et je répète bien que rien ne se fera sans nous, rien ne se fera sans l’armée du Mapane cette année.

Votre quête pour la meilleure candidature a-t-elle encore une chance d’aboutir ?

Nous avons dit que nous allons présenter un cahier qui peut être reconnu par les différents candidats le 26 août à minuit. Nous ne sommes pas pressés. Ce que nous voulons est que les candidats s’imprègnent et adhérent à ce cahier des charges. À partir de ce moment-là, nous allons attendre les propositions. Nous sommes aujourd’hui 14 000 inscrits, nous allons certainement faire le décompte des quatre mois passés et au sortir de là, je pourrais vous affirmer que nous serons plus de 21 000 et là, nous sommes une force devant les 600 000 inscrits sur la liste électorale.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. oko dit :

    on connaît ton jeu tu es un indic du pouvoir…faites attention à type, il est à la solde du pouvoir….

  2. Libra21 dit :

    Le discours a déjà changé. Moins tranché qu’il y a quelques mois. Maintenant il passe la pommade aux forces de polices qui démontrent régulièrement qu’ils ne nous protègent pas.

    Chers amis, les forces armées parlaient de changement, maintenant ils basculeront vers le candidat qui recevra leur cahier de charges qu’il soit de l’opposition ou de la majorité.

    Il prépare le terrain afin de justifier son positionnement futur.

    Chacun est libre des ses actes mais c’est dommage. Depuis Mba Abessole en 93 à cause de qui certains ont payé le prix fort, je comprends pourquoi les gabonais hésitent à suivre des leaders d’opinions. Sacrifier sa vie et voir nos « mentors » jouir du prix de notre confiance trahie est difficilement acceptable.

    Si même les populations les plus démunies ne prennent pas conscience de leur mal être, alors je pense que çà va être compliqué.

    Il nous manque la conscience civique avant toute chose. Sans çà, le peuple gabonais restera les moutons que toute l’Afrique (beaucoup dans le reste du monde ne connaisse même pas le Gabon) raille.

  3. Lumiere dit :

    C’est un blagueur il se vend lui même mais certain seront déçu dans son mouvement d’ici la,il brouille les piste à chaque fois pour prétendre que lui aussi il subi des pressions du pouvoir mais on voit ton jeu tu veux te vendre au candidat qui sera en pôle position, pourquoi tu n’existe qu’à lbv même chez toi à ndende tu ne va pas existé le mapane n’est pas qu a lbv sillone tout le gabon, Gabonais vraiment corrompu prêt à vendre sa bande pour ses intérêts personel

  4. Diambou-gavu dit :

    Tout à fait oko, c’est tellement perceptible que mêmes les moins fûtés vont facilement comprendre de quel côté il penche. On peut en déduire que l’arrestation est une mise en scène réussie, mais malheureusement quand on à pas assez de jugeotes on est incapable de jouer les troubles faits jusqu’au bout.
    De ce fait, merci monsieur Koumba Ayouné pour ton interview, Néanmoins, laisse moi te dire tout de même, que tu as bel et bien une tête de djihadiste salafiste.

    Finalement, on voit que certains gabonais sont facilement influençables, et qu’ils n’ont pas une base culturelle solide pour faire face aux effets de suivisme d’idéologies venu d’ailleurs, qui n’ont rien à voir, mais pas du tout avec nos mœurs. Cher monsieur, inspirez vous de ce qui est le mieux chez les autres et non le contraire.

  5. A. BONGO O. dit :

    Encore un vendu et corrompu, qui se sert de la misère du peuple de mapane pour se faire une place au soleil….HONTE à TOI!!!!!

  6. gaboma dit :

    Ça sent du marchandage. Encore un qui se sert du désespoir et de la misère de ses compatriotes pour faire du marchandage et rentrer dans les bonnes grâces des Bongos. Le système politique mis en place par les Bongos encourage ce genre de mercenaires manipulateurs.

  7. NGOSS dit :

    Yehhhhhh ça ne m’étonne pas du gars.Cf boutade du  »tonneaux vides… » cf à l’activisme anti pouvoir hystérico-démentiel du sujet en 2009 dans l’hexagone.

  8. Ngouma Epines Empoisonnés dit :

    Le General escroc menteur qui nage avec les emergents. Nous voyons ton dos faux general.
    Vive le vrai General du Mapane Bung Pinz!

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