Présidentielle 2016 : Flore Mistoul, entre galéjade et révélations suspectes

La ministre de la Protection de l’environnement a révélé qu’un «fonctionnaire mal intentionné», a voulu saboter le logiciel de paie des fonctionnaires, suscitant des interrogations diverses.  

Flore Mistoul et Rose Christiane Ossouka lors de leur causerie à Akébé (Libreville). © D.R.

La ministre de la Protection de l’environnement et des Ressources naturelles, de la Forêt et de la Mer, relayée par l’Agence gabonaise de presse (AGP), a récemment déclaré qu’un «fonctionnaire mal intentionné a voulu saboter le logiciel de paie des fonctionnaires et qu’ils ont failli ne pas avoir leurs salaires le 25 juillet dernier». «Figurez-vous que le 25 juillet dernier, on a failli ne pas payer les fonctionnaires parce qu’un individu mal intentionné a touché volontairement au logiciel des fonctionnaires. Mais grâce à la vigilance de certains agents, le pire a été évité», a affirmé Flore Mistoul au cours d’une causerie politique à Akébé-ville.  «Mme Mistoul, sans le dire clairement, a, de manière implicite indexé les opposants au chef de l’Etat pour le scrutin présidentiel du 27 août prochain d’être les instigateurs de ces manœuvres sordides», a indiqué l’AGP.

De quoi susciter doutes et interrogations. «Comment la ministre a-t-elle pu traiter d’un sujet aussi sérieux avec autant de légèreté», entend-on çà et là. Se pose alors la question du système et des moyens mis en place pour la protection de ce logiciel. «Est-ce donné à tout le monde d’accéder à ce logiciel », s’est interrogé un journaliste. «Pourquoi n’a-t-on pas rendu cette information officielle et présenter le présumé coupable», a renchéri un autre.

Autant de questions qui légitiment les doutes sur la capacité des pouvoirs publics à protéger les populations quand elles ne suscitent pas des craintes sur la gouvernance actuelle. «Cette foison de candidats de l’opposition doit nous faire réfléchir. Ils distillent la haine et n’ont pas de bonnes intentions», aurait accusé Flore Mistoul, confirmant les craintes sur la tension grandissante dans le corps social.