Après le défi, resté sans suite, lancé au président de la République de s’expliquer lui-même sur sa situation administrative devant le peuple gabonais, le candidat de l’Union nationale (UN), de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) et de l’Union du peuple gabonais (UPG) revient à la charge cette fois, pour un débat d’idées sur les projets de société.

Casimir Oyé Mba, le 14 août 2016 au PK12. © Gabonreview

Casimir Oyé Mba, le 14 août 2016 au PK12. © Gabonreview


 
PK12, le 14 août 2016. © Gabonreview

PK12, le 14 août 2016. © Gabonreview


Taxés par les affidés du système au pouvoir, de ne rien avoir à proposer à la population gabonaise en terme de projet de société, les candidats de l’opposition semblent tous prêt à répondre à ces accusations, qui selon eux ne visaient qu’un seul objectif : les détourner de leur combat pour le respect de l’article 10 de la Constitution et faire gagner du temps au porte-étendard du Parti démocratique gabonais (PDG) pour se conformer.
Pour Casimir Oye Mba, le moment de vendre et défendre les projets de société paraît tout indiqué en cette période de campagne électorale. Et pour permettre aux Gabonais de mieux appréhender ce qui leur ait proposé pour les sept prochaines années, le vice-président de l’Union nationale sollicite que le Conseil national de la communication aille au-delà de ce qu’il qualifie de « simulacre » d’ouverture des médias publics aux candidats à la présidentielle, avec deux émissions: «Expression directe» et «Débat». Il souhaiterait que soit organisé un véritable débat d’idées autour des projets de société des prétendants à la magistrature suprême. «Mon projet s’intitule Le Gabon pour tous, une nation unie, un pays au travail, une République juste. Mon projet a huit grandes orientations et 33 engagements clairs. Ce projet, je suis prêt à le défendre et l’expliquer partout et à tout moment. C’est mon devoir et c’est une obligation pour tous les candidats. C’est pourquoi, moi, Casimir Oye Mba, je mets Ali Bongo au défi et l’invite à un débat public devant les caméras du monde entier. Je l’invite à un débat d’idées, à une confrontation intellectuelle, projet contre projet. S’il se sent à la hauteur de la fonction présidentielle, qu’il accepte ce débat», a lancé Casimir Oyé Mba, au rond-point du PK 12, lors de sa deuxième étape de campagne.
Pour l’ancien gouverneur de la BEAC, il ne suffit pas de payer des cabinets et bureaux d’études internationaux avec l’argent du contribuable, à des coûts faramineux, pour avoir un projet. Et de vanter le mérite et le patriotisme de son équipe rédactionnelle, qui a mis en forme l’ensemble des idées et des orientations devant permettre de bâtir «un Gabon pour tous». « Mon projet a été conçu par des Gabonais, rédigé par des Gabonais et il sera appliqué par des Gabonais. Je n’ai pas eu besoin de payer des bureaux d’études pour ça. J’ai juste eu besoin de donner les grands principes, de livrer ma vision et décliner les grandes orientations pour qu’une équipe de Gabonais comprenne de quoi il s’agit », a précisé Casimir Oye Mba.
Après son débat avec Ali Bongo Ondimba, si par extraordinaire il venait à voir le jour, le candidat de l’UN, de l’Adere et de l’UPG-Loyaliste souhaite voir la même opération se répéter avec les douze autres candidats. «Gabon Télévision pourra organiser d’autres débats où Ali Bongo devra débattre avec Ben Moubamba, Guy Nzouba Ndama, Jean Ping, Raymond Ndong Sima, etc. C’est lui qui est le sortant. C’est lui qui se gargarise d’avoir un projet. Qu’il accepte alors ces débats», a déclaré Casimir Oye Mba. Ajoutant «il se réfugie faussement, et je dirai peureusement, derrière sa soi-disant veste de président de la République et de chef de l’Etat».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. GABON d'abord dit :

    Nous voterons PING !!!

  2. Chanozy dit :

    Vraiment un faux débat! L’heure n’est plus a qui a fait koi? Toi même tu etais premier ministre kel a été ton bilan? N’importe quoi. Cherchons a avancer et a travailler notre pays.

    • imagine2016 dit :

      Chanozy,
      Non, très cher, même si l’heure n’est plus aux faux débats comme tu sembles le clamer, il n’en demeure pas moins que le candidat Ali et certains leaders politiques devraient au moins lors d’un face à face commenter leur projet de société…oui nous avons besoin de débat, c’est le propre de la démocratie.

  3. Jean nzela dit :

    Ali Bongo est un fumant dans les débats télévisés . Le vieux CAM la classe finira par se rallier au PDG .

  4. Rhody Junior dit :

    Ali ne tiendrait face à aucun candidat sérieux… habitués aux questions envoyés à l’avance et aux discours sans contradicteurs… que pourra t il?
    Tout t’a été servi dans ta vie, tes diplômes, tes maisons, voitures et même tes postes… tu ne connais pas le combat verbal, juste celui de l’argent et des armes… Tous les candidats seraient ravis de t’affronter pour te démonter chacun à son tour…
    Mais comme tu n’es intelligent que pour tricher aux élections et pas pour développer ce pays, tu n’accepteras pas n’est ce pas?

  5. Jean dit :

    Ali Bongo a le respect des aînés mais s’il persiste il sera déshabillé devant le peuple gabonais.

  6. OSSAMI dit :

    C’est clair. Au lieu de nous entuber, qu’Ali vienne débattre. Dans une démocratie,le débat fixe les électeurs au lieu d’occuper éternellemment télé Gabon et interdire aux autres de parler Ali n’a qu’à venir mettre chaos Oyé Mba devant tout le monde.

  7. bonanza dit :

    Chanozy, tu te trompes d’invective. Dans tous les pays démocratiques, le débat entre le président sortant et un ou plusieurs autres candidats au poste est inévitable. Ali ne peut se cacher derrière sa veste(trop grande d’ailleurs) de président. Le CNC doit organiser un débat entre Ali et un des douze autres candidats à la présidentielle. Or Ali sait qu’il ne tiendrait pas une seule seconde un débat contradictoire, même face à mon frère Abel Mbombey Nzondo. Une vrai calebasse vide(avec la résonance en moins) cet ALI.

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