Dénonçant la répression d’une manifestation qu’il entendait organiser, le 6 juillet dernier à Libreville, le candidat déclaré à la prochaine présidentielle a réitéré sa détermination, se disant favorable à un scrutin apaisé.

© D.R.

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Ayant pris part aux rencontres avec la Cour constitutionnelle et la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), Bruno Ben Moubamba souhaitait faire le point avec les populations, le 6 juillet dernier à Libreville. Une rencontre empêchée par les éléments de la police. «Nous avons organisé une assemblée générale (…) pour rendre compte des démarches des candidats de l’opposition qui se présentent à la présidentielle», a-t-il indiqué. «Il s’agissait également de demander aux populations de se mobiliser afin que la candidature du président-candidat soit disqualifiée. C’était une cérémonie sur la place privée du stade de la Nation », a-t-il poursuivi, soulignant que les forces de police ont envahi l’espace deux ou trois heures avant le début de la manifestation. «Elles ont cassé des chaises, détruit du matériel et nous ont intimé l’ordre de quitter l’enceinte du stade», a-t-il dénoncé.
Qu’à cela ne tienne, une «mini-assemblée générale» a tout de même eu lieu. Bruno Ben Moubamba a dit avoir conseillé aux populations de se replier pour éviter toute violence. Pour lui, l’attitude de la police est révélatrice d’un fait : «Le pouvoir est aux abois. Le président-candidat ne peut pas s’expliquer sur sa situation administrative, le pouvoir a peur du peuple alors que ce dernier est pacifique. Ce qu’ils n’ont pas accepté, c’est que nous démontrions notre capacité à mobiliser les populations», a-t-il grondé, réitérant sa détermination à aboutir à un scrutin apaisé le 27 août prochain. «En ce qui me concerne, je suis déterminé, sans violence, sans haine, sans la puissance et encore moins la force, à permettre que ce processus politique des élections se termine, enfin, positivement, contrairement à 2009. Je suis prêt à me sacrifier, par amour pour la nation gabonaise», a-t-il lâché, avant d’ajouter : «Nous prenons à témoin la communauté nationale et internationale, afin que cette élection soit pacifiée et que tout le monde puisse s’exprimer, sans être l’objet d’une persécution de la police, de l’armée ou d’une autre force, quelle qu’elle soit».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Pierrot dit :

    Moubamba n’en est pas à sa première gesticulation, il nous refera le coup de la grève de la faim, et de la croix levée dans sa haine anti Bongo sur les pavés de Libreville, lui qui a besoin de se donner en spectacle pour exister dans le marigot politique gabonais.
    C’est un peu qui m’aime me suive…. Certains le qualifient de tonneau vide qui fait du bruit et de surcroît sacré menteur ! Les gabonais n’ont pas besoin de distractions. Ils ont besoin d’un vrai débat d’idées autour d’un projet de société, ce qui manque cruellement dans cette campagne. Pierre Mamboundou, de son vivant en 2009, qualifiait déjà Moubamba d’imposteur !

  2. doukdouk dit :

    Il a envie d’exister. Comme d’habitude, il va au stade d’Assele, a belle vue 2, sans autorisation.et la conséquence, la police a chargé les grenades à ceux qui l’ont assisté, c’était la débandade totale. Tout cela, pour se faire voir… parmi ceux qui ont assisté beaucoup disent qu’ils ne veulent plus le voir dans le groupe parce ce que c’est un agitateur.

  3. pierrot dit :

    Okazaki,
    Vous êtes piqué au vif parce qu’on critique Moubamba. Vous êtes sûrement l’un de ses suivistes. Ne vous en déplaise, Je suis de ceux qui comme Doukoyk le qualifie d agitateur. Moubamba ferait n’importe quoi pour exister. Il va nous refaire le coup de la grève de la faim.

    • imagine2016 dit :

      Pierrot, attendez d’abord qu’il commette l’erreur et ensuite on vous donnera raison.
      Toujours injurier, critiquer certains opposants c’est pas bien, braiment pas bien. Moumbamba est un acteur politique, il se bat à sa manière, il faut le comprendre. Pour le moment, il n’a commis aucune erreur, donc SVP laissez le dérouler sa statégie.

  4. maronda dit :

    Gabon : Pierre Péan 1- Ali Bongo 0
    Pierré Péan était poursuivi par le président gabonais pour « atteinte à la vie privée ». La juge chargée d’instruire la plainte a décidé ne pas mettre notre collaborateur en examen et envisage un non lieu.
    Ils n’ont pas aimé, pas aimé du tout. L’enquête que nous avons consacrée dans Marianne la semaine dernière (n°1004) à la prochaine élection présidentielle gabonaise a fortement déplu au clan d’Ali Bongo, officiellement candidat à sa propre succession. Grâce à de nouveaux témoignages, notre collaborateur Pierre Péan y revenait longuement sur la filiation réelle de celui qui s’est toujours présenté comme le « fils biologique » d’Omar Bongo et de son ancienne épouse Joséphine née Nkama (devenue aujourd’hui Patience Dabany) mais serait en réalité un réfugié biafrais adopté par le couple. Or, bonne ou mauvaise, c’est un autre débat, dans son article 10, la Constitution du pays stipule clairement que seul un citoyen né de père et mère gabonaise peut accéder à la magistrature suprême.
    Une première fois dans « Affaires africaines » puis à nouveau dans « Nouvelles affaires africaines » paru en 2014, Pierre Péan avait soulevé le problème. Un plainte en diffamation déposée en 2015 par Ali Bongo pour « atteinte à la vie privée » ayant été classée le 25 août, le chef d’état gabonais s’était alors constitué partie civile le14 octobre dernier devant la juge Nathalie Turquey du tribunal de Paris. Ce vendredi 8 juillet, cette dernière a indiqué à Pierre Péan qu’elle ne le mettait pas en examen et envisageait un non-lieu. L’affaire n’est pas terminée mais pour Ali Bongo les mauvaises nouvelles s’accumulent. A Nantes le tribunal a désigné la juge Marie-Thérèse Monchy-Dubuis pour instruire la plainte déposée en mars par une de ses demi-sœurs, Onaida Maisha Bongo Ondimba, laquelle conteste l’authenticité de son acte de naissance. Et sur place, à Libreville, bien que désunis, tous les candidats de l’opposition ont réclamé son retrait en s’appuyant sur le fameux article 10. La date limite du dépôt des candidatures reste fixée au 12 juillet.

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