Pour sa première sortie depuis le début de l’année 2017, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) autour de Jean Ping s’est penchée sur le bilan du premier mandat d’Ali Bongo. Le jugement de Jean Ping et ses soutiens est plutôt dur vis-à-vis de l’action du président de la République, accusé de tenter de se maintenir au pouvoir par la force des armes et par la propagande.

Didjob Divungi Di Ndinge, lisant la déclaration de la Coalition pour la nouvelle République, le 27 janvier 2017. © Gabonreview
 

Des actions gouvernementales véritablement porteuses de richesse pour le pays et pour le bien-être des Gabonais ? Depuis 2009, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) dit n’en avoir dénombré que très peu voire aucune. Pour Jean Ping et ses soutiens qui ont brossé le 27 janvier un tableau plutôt sombre de la situation sociale, économique et politique actuelle, le pouvoir en place a multiplié durant ces sept dernières années les «mauvais arbitrages et mauvais choix des priorités budgétaires». Ils en ont voulu pour preuves les différentes lois de finances depuis 2010.

Des membres de la CNR, dont Jean Ping (haut), le 27 janvier 2017 à Libreville. © Gabonreview

«Dans la loi de finances 2016, par exemple, les crédits alloués à l’Education nationale baissent de 6%, ceux de l’Enseignement supérieur de 10%, et ceux affectés à la Santé de 42%. A contrario, a fait remarquer la Coalition, les crédits de la Défense connaissent une augmentation importante à hauteur de 19% et ceux de la Communication augmentent de 4%.» Pour les opposants, ces choix ne manquent pas de susciter quelques interrogations et même des inquiétudes. Ils ont d’ailleurs estimé que cette priorité accordée à l’armée et à la communication gouvernementale révèle un but précis : le maintien au pouvoir d’Ali Bongo et l’atteinte de l’émergence «par la force des armes et par la propagande». Or, Jean Ping et les siens ont tenu à faire remarquer que ces choix ont des conséquences fâcheuses visibles : «la clochardisation (des Gabonais), le chômage de masse, la détérioration de tous les filets de sécurité, la mauvaise orientation des investissements publics, la qualité médiocre des services fournis aux usagers, notamment au niveau de la justice, de l’éducation, de la santé, des transports, de la distribution de l’eau et de l’électricité».

Pour la Coalition autour de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, la crise multiforme actuelle viendrait principalement du fait que «la gestion [de l’argent public ait] été confiée à des hommes liges, incompétents et à la moralité douteuse ; et ce, en marge de la loi et en dehors de toute orthodoxie budgétaire et comptable». La CNR a par ailleurs estimé qu’«en réalité, la gestion du pays déléguée par monsieur Ali Bongo à ses amis, n’a eu pour but que leur enrichissement collectif et la promotion de son pouvoir personnel». Mais, revendiquant une nouvelle fois la victoire qui leur aurait été volée lors de la présidentielle du 27 août 2016, le candidat de l’opposition et ses soutiens ont appelé leurs sympathisants à «avoir foi en l’avenir». Autour de Jean Ping, on reste d’ailleurs convaincu que «la solution à la crise profonde que connaît notre pays ne passera que par la reconnaissance de la vérité des urnes», donc de la victoire du principal challenger d’Ali Bongo lors de la dernière présidentielle.

Pour l’heure, au Charbonnages (quartier de résidence de Jean Ping), dans le 1er arrondissement de Libreville, on dit attendre la suite de la réunion du parlement européen prévue le 1er février à Bruxelles. La Coalition attend notamment des «mesures politiques, fortes visant à contraindre le régime gabonais actuel à rétablir la vérité des urnes, notamment l’arrêt de la coopération économique et financière, des sanctions ciblées, le boycott diplomatique».

 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Ange BOUSSAMBA dit :

    Un seul mot : BRAVO ! Continuez la pression.

  2. michel dit :

    sacrés jean t en loupes pas une

  3. CHARY dit :

    Mr PING, je suis un de vos soutient, mais je commence a perdre patience, pourquoi ? Parce que subir ali bongo et ce qu’il fait du Gabon devient de plus en plus impossible, ensuite je constate, rigoureusement que vous ne nous avez toujours pas apporter plus que tous ceux qui ont battus les bongo sans pour autant occuper la présidence. Nous savons que, derrière ali, le combat est en réalité contre la france-a-fric de bolloré, valls, hollande et les autres, mais ça, vous le saviez ? Il est temps d’accélérer la cadence, ibubu doit tomber; sinon, dans sept ans, de vous et de nous il ne restera plus grand chose. A bon entendeur…

    • diogene dit :

      Je partage votre impatience depuis 1990, néanmoins ce n’est pas une question de l’engagement de monsieur machin dont il s’agit, mais du mien, du votre et de ceux qui misent sur la république face à la dictature.
      D’abord soyez un démocrate de chaque instant, avec votre famille : écouter et persuader plutôt que vous imposer; avec vos collègues : respect, équité, justes décisions ; avec vos voisins : cordialité, solidarité.
      Bien sur : zéro corruption, zéro détournement, zéro extorsion, zéro abus de pouvoir, zéro chantage, zéro violence…
      Ensuite; si vous avez encore de l’énergie et du courage, descendez dans la rue au risque de prendre une balle pas perdue du tout ou de faire un séjour en prison : privations, tortures et viols.
      Voila la seule alternative au bongoland.

  4. Rodyp dit :

    Vous prenez vraiment les gabonais pour des c… Je veux bien croire que des mauvais choix aient été fait depuis 7 ans, que le pays soit entre les mains d’un groupe de médiocres, comme vous le dites. Mais messieurs montrez nous les effets structurants de vos choix pertinents lorsque vous étiez aux affaires. J’ai toujours pensé que les gabonais sérieux ne pouvaient pas vous suivre et j’en ai encore plus la conviction aujourd’hui. Vous avez pillé ce pays, appauvri les gabonais depuis 50 ans, causé la ruine des sociétés d’Etat et de l’administration, certains parmi vous ont même commis l’exploit de détourner des pétroliers entiers à leur seul profit et vous avez l’outrecuidance de donner des leçons de gouvernance aux gens. C’est le monde à l’envers. Bon sang! Le feu de la géhenne vous attend tous.

    • lino dit :

      ce CD est raillé.Oui ils ont pillé.Oui ils sont riches.Mais je préféré pardonner celui qui avoue une faute et décide de ne plus recommencer qu’à celui saisi la main dans le sac, refuse d’accepter. Et va plus loin, te fouette et continue à te voler en te narguant.Aujourd’hui la famille Bongo possède un empire financier hors norme grâce à leur nébuleuse delta synergie.j’espère que tu es au courant de ce scandale.Ils s’enrichissent au lieu d’enrichir le peuple.

    • moussavou dit :

      M. Rodyp, laissez-moi vous dire qu’avec ce genre de raisonnement on n’ira nul par. Pour un bref rappel, nous sortons du régime à Parti unique en 1990 donc la majorité de nos grands hommes politiques sorte du PDG et il n’y a pas mieux placé qu’eux pour rendre les institutions du Gabon fortes et rendre le pouvoir au peuple

    • Lekori dit :

      @Rodyp. Ya pas le travail au poste de SG de la présidence ? Je croyais que vous seriez très occupé, je découvre que votre boulot c’est répondre sur le net sous anonymat

  5. Maak dit :

    Ils sont encore au niveau du bilan d ali des mois apres Les élections ?ca commence sérieusement à tourner en rond ali n à presque plus de soucis à se faire vu le chemin que ça prend

  6. Jean . jacques dit :

    Je me pose la question de savoir si c’est ce vieillard qui était ã un poste aussi prestigieux que le VPR.sous l’ere OBO? Qui vient de parler de la gestion du Gabon divungui je dis que tu n’est qu’un pauvre type toi. Tu veux faire croire que ceux qui sont dans la gestion ne font rien par rapport ã ta gestion qui etait 100% mieux ou il n’y a pas des greves des enseignants,les salaires etaient au top.chacun avait 1000.000/ mois. Toi tu etais le meilleur fonctionaire ou politicien tu avais refusé le tetrasalaire tu gagnais ã peine 50000/mois.chaque gabonais avait assuranc maladie,le pays avait que les autoroutes.les hopitaux plus modernes que ce qu’Ali fait?les bourses des étudiants étaient superieures qu’aujourd’hui.?chaque bachalier avait une bourse? Stp divungui ,ping ,nzouba,chambrier toute votre bande des criminel.votre bilan – infini.votre pbme est la jalousie et la haine.pas autre chose.mais vous tous la personne ne deviendra pdt du Gabon vous pouvez tout faire.par ce que les gabonais conscients ne veulent plus vous voir dans la gestion du pays. Le seul endroit qu’on veut vous voir tous c’est la PRISON ã vie.

  7. Jean . jacques dit :

    Ce myboto et adianot pensent que les journalistes ont oublié cmt ils etaient traités quand vous etiez ã la tête du ministere de la communication? Je renvoie refaire la classe de seconde le pour comprendre le concept du chamage ou la vraie definition économique c’est quoi un chômeur? Et quand vous parler du baisse du budget alloué ã certains dptment ministeriel.pour vous la crise ne dit rien.

  8. Jean . jacques dit :

    Et je peux vous dire que si la Securité ne fonctionais pas on allait pas capturer vos bandits sympatisants. Zibh,ou votre hacker ivoirien.en ce moment ali est en dplament il ne voyage pas avec le palais allez y alors ne rester pas ã nous intoxiqudz vous êtes que les gros perdants de l’election 2016 c’est fini la.Ali est le pdt Legitime du Gabon et non votre vieillard ping.

  9. MWANE NYAMBI dit :

    Qu’avez-vous fait lorsque vous étiez au pouvoir? Qui se souciait du bien-être des gabonais pendant les 42 ans du règne de Bongo père que vous avez allègrement accompagné et soutenu les yeux fermés?
    Arrêtez de distraire les gabonais!!!

  10. MWANE NYAMBI dit :

    Ne perdez pas votre temps à penser que PING boutera ALI hors du palais. Ping et alliés négocient leur participation au dialogue national inclusif, les négociations entre les 2 camps ont lieu au Sénégal (info donnée par les proches de PING)
    Vous me donnerez raison…

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