Agé de 75 ans, le professeur Ange François Xavier Ratanga Atoz est décédé le 2 juillet au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL). Comptant parmi les grands noms de l’histoire moderne africaine et des Antilles, en tant que discipline scientifique, l’illustre disparu laisse un vide abyssal au sein de la communauté universitaire, notamment.

Le professeur Ange François Xavier Ratanga Atoz a tiré sa révérence, le 2 juillet 2018 à Libreville. © D.R.

 

La communauté universitaire et scientifique du Gabon est en deuil avec la disparition d’une de ses illustres icônes. Expert en histoire contemporaine, le professeur Ange François Xavier Ratanga Atoz est décédé le 2 juillet au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), des suites d’un choc septique sur terrain diabétique.

Né en 1943 à Port-Gentil, Ange François Xavier Ratanga Atoz était titulaire d’un doctorat d’Etat ès Lettres de l’Université Charles-de-Gaulles, à Lille (France). Dix ans durant, il a dirigé le Centre universitaire des sciences politiques (Cuspod). Enseignant d’histoire contemporaine à l’Université Omar Bongo (UOB), l’illustre disparu a écrit plusieurs ouvrages à l’instar d’«Introduction à l’histoire générale du Gabon», «Les Peuples du Gabon occidental» Tome 1, ou encore «Le Cadre Traditionnel».

En effet, il comptait parmi les grands noms de l’histoire moderne africaine et des Antilles. Il avait une connaissance élargie de l’histoire du monde, avec un travail accru sur les Antilles. Présenté comme un des premiers historiens africains, l’auteur émérite travaillait un nouvel ouvrage dont la publication était prévue en août prochain. Selon le professeur Misère Nkouka, principal correcteur de la publication, le livre de 1300 pages devait paraître en deux tomes.

Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages se multiplient pour saluer la mémoire de ce grand historien. Sa mort laisse par ailleurs un immense vide au sein de sa famille et de ses pairs.

«C’est une grande déception. Car au-delà de ses attributions, c’était un parent direct que je fréquentais régulièrement. Et le choc est d’autant plus grand qu’il y a deux jours, il m’appelait pour se soucier un peu de ma santé. Et grande a été ma surprise hier d’apprendre qu’il est décédé subitement. C’est une grande perte !», a confié le professeur Donatien Mavoungou, joint au téléphone.

Pour ce dernier, le professeur Ratanga Atoz s’investissait énormément pour son pays. Tant sur le plan de la formation que sur celui de l’élaboration des politiques gouvernementales. Car rappelons-le, le professeur Ratanga Atoz a été un fervent militant du Parti démocratique gabonais (PDG). Il fut d’ailleurs, plusieurs années durant, conseiller du président Omar Bongo.

«Le deuil est d’autant plus grand qu’il laisse une famille nombreuse, une épouse, etc. c’est un vide qu’il sera difficile de combler sur les plans universitaire et humain (…) Pour moi, c’est une référence que notre pays perd», a regretté Donatien Mavoungou. «Nous appartenons à une même famille. Nous allons essayer d’être ensemble et faire en sorte que les enfants aient notre soutien. C’est une mission très difficile. Mais pour l’heure, je suis encore sous l’émotion», a-t-il conclu.

Une émotion qui pourrait vite laisser place à la colère, vu les circonstances du décès du professeur Atoz Ratanga. Selon un proche défunt, le professeur, alors visiblement en situation de coma apparent, a été amené à SOS Médecins. La structure médicale n’ayant pas le plateau technique adéquat, le patient a été transféré à la clinique El Rapha, qui exigeait un million de francs et une caution journalière de 400 000 francs CFA. Le professeur Atoz Ratanga a finalement été transféré au CHUL, où il est décédé.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Cédric OSSAVOU dit :

    Mon cœur est affligé après l’annonce de ton décès c’est triste, c’est une immense perte pour nous.
    Repose en paix grand frère.

  2. Axelle MBALLA dit :

    Pour les exécutions de masse, on trouve des milliards. Pour le placement dans des paradis fiscaux, on trouve des milliards, pour l’achat des consciences, on trouve des milliards, pour acheter des avions aux frais du contribuable, on trouve des milliards, pour créer des entreprises fantômes réservées aux étrangers complices et exécuteurs des crimes commis au Gabon, on trouve des milliards…des milliards de FCfa. Mais jamais 1,4million CFA, pour sauver un professeur d’universités. Voilà l’histoire des BONGO, parents et amis. Rendre le Gabon crétin, et occupé par les étrangers, en assassinant les grands enseignants du pays.La jouissance de ce sanglant régime ne se trouve que…dans les tombes, et nul part ailleurs.

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