Lors de son premier meeting à Libreville, l’ancien président de l’Assemblée nationale, a fait quelques «révélations» sur la gestion de l’argent public par Ali Bongo.

Guy Nzouba Ndama, le 15 août 2016 à Nzeng-Ayong (Libreville). © Gabonreview

Guy Nzouba Ndama, le 15 août 2016 à Nzeng-Ayong (Libreville). © Gabonreview


 
La crise vécue depuis plusieurs mois à la PosteBank serait loin d’être le fait du faible rendement imputé par certains au personnel ni même aux faibles revenus propres enregistrés par l’entreprise. «Au sujet de la faillite de la PosteBank, Monsieur Ali Bongo Ondimba et son directeur de cabinet sont responsables», a déclaré Guy Nzouba Ndama au cours de son meeting de Nzeng-Ayong, le 15 août dernier.
Selon l’ancien président de l’Assemblée nationale, tout est parti d’un supposé prêt contracté, il y a quelques années, par le président de la République sortant et Maixent Accrombessi, pour une raison qu’il s’est bien gardé de donner au public  qui n’a pas cessé de crier «dis-nous tout !». Toutefois, il a affirmé qu’«ils ont pris l’argent et ils ne l’ont plus jamais remboursé». A l’en croire, il s’agit d’une somme de 12 milliards de francs que l’ancien responsable de La PosteBank S.A. avait été contraint de mettre à la disposition des deux mis en cause. Ce qui, estiment certains, peut expliquer que l’ancien directeur général n’ait jamais été inquiété après son départ.
Au sujet de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), dont le contrôle échappe depuis sa création au regard du législateur, l’ancien président de l’Assemblée nationale l’a présentée comme «la boîte aux lettres qui sert au détournement de l’argent du Gabon». Selon lui, il s’agit, en réalité, d’une vaste supercherie contre laquelle il n’est quasiment pas possible de se battre, dans la mesure où tout est géré depuis la présidence de la République. «Tous les budgets d’investissement y sont mis à disposition pour dispatcher l’argent du Gabon à travers le monde, dans les comptes de son président du conseil d’administration et son président du conseil d’orientation que nous connaissons», a-t-il déclaré, accusant à nouveau Ali Bongo et Maixent Accrombessi, principaux responsables de ladite agence. L’ancien élu de la Lolo-Wagna en a voulu pour preuve le fait que la plupart des grands marchés publics, notamment la construction de l’hôpital Jeanne Ebori et des CHU à Libreville, Akanda et Owendo, ont été attribués à des sociétés amies «sans appels d’offres». Dans son viseur : le groupe Vamed, dans lequel le directeur de cabinet du chef de l’Etat sortant assumerait des responsabilités.
Après les avoir accusés d’avoir financé leur campagne électorale grâce à l’argent public, Guy Nzouba Ndama a considéré qu’Ali Bongo et son proche collaborateur ne sont pas étrangers à l’arnaque des épargnants de BR Sarl. Sinon, comment comprendre que tous deux, aux dires du porte-parole des épargnants, se soient proposés d’indemniser les milliers de victimes de cet établissement de microfinance ?
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. o choses du pays dit :

    là au moins c’est claire, pot de vin,détournement de denier public,c’est vraiment une maladie chez les bongo, (les pots de vin et rétro-commissions), y a pas une commission d’enquête ou un débat télévisé pour sa aussi?.

    • BIGBILY dit :

      Pendant que Mr Nzouba Ndama y est qu’il explique aux Gabonais de son salaire de 160 000 000 frs cfa par mois et ses presque 20 ans à la tête de l’assemblée nationale combien de milliards à sa disposition dans cette institution et sans rendre compte à personne.
      Ali à mis fin à sa pourquoi il est contre lui.

      • o choses du pays dit :

        Pour ta gouverne,les 160millions que touchaient nzouba et que présentement touchent aunouviet ne correspondent à un salaire,mais aux indemnités liés à la fonction, sache le bien,mais si tu t’entetes à me parler de salaire,normalement tu aurais du me parler de solde,car y a pas de salaire dans la fonction publique mais de solde chaque 25 du mois,YA mado toucherait combien? aboghe ella combien?,Mme mboutsou combien?, Mme koko combien? et Ali lui même combien?,et avec sa tu ajoutes la solde globale,le gabon a de l’argent pour tout sa? n’écrivez pas parce qu’il faut écrit.

      • o choses du pays dit :

        Même le P.R a un bulletin de solde comme tout agent publique,mais la différence se situe au niveaux des avantages liés à la fonction.

  2. Charles Auleley dit :

    Continuez ce déballage. Documentez les faits. Incitez à la délation.
    Vivement une commission d’enquête aux pouvoirs élargis. Par la suite, engagez les poursuites. Allez jusqu’au bout. Soyez méticuleux et sans merci. Condamnez-les. Dépouillez-les. Une justice exemplaire pour asseoir de nouvelles assises morales dans cette société en perdition. Le bûcher serait bien mais en définitif trop expéditif. Une souffrance lente tel un empoissonnement graduel serait approprié pour qu’ils vivent profondément l’étendu de leurs pillages. Tous ont la nationalité gabonaise. Donc pensionnaires admissibles et de plein droit dans nos célèbres prisons de grand luxe.

  3. Juan dit :

    Il faut être sérieusement envoûté et à moitié mort pour voter celui qui est à l’origine de notre propre faillite. Chère frères et soeurs même pour faire semblant changeons quand même de dirigeants, ne serait ce que pour l’avenir de nos enfants même si la notre n’a plus de raison.

  4. la jeunesse consciente et integre dit :

    Tout ceci est connu de tous!!! On ne cherche plus ce genre de détails la…
    Aidez nous à le faire dégager c’est tout

  5. John Malkovich dit :

    L’aphorisme dit ‘’la meilleure défense c’est l’attaque’’. Ndzouba c’est qu’il sera bientôt rattrapé par les affaires, lui qui a géré près de 45 milliards annuellement durant près de vingt ans. Ceci n’explique-t-il pas cela, son départ en catimini du PDG, sachant que quel que soit le cas de figure, il ne revenait pas à la PAN ? Pas bête le mec. S’il sort blanc comme neige de ce parcours, je voterai pour lui durant les deux prochaines générations.

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