En visite au siège de la Poste SA, le 17 juillet à Libreville, le ministre de Communication a vertement sensibilisé la direction générale et le Syndicat national des postiers (Synaposte) sur l’impératif de redressement de la société.

Guy Bertrand Mapangou, lors de sa descente à la Poste SA, le 17 juillet 2018 à Libreville. © Gabonreview (capture d’écran)

 

Dans le cadre du bras-de-fer opposant la direction générale de la Poste SA au Syndicat national des postiers (Synaposte), le ministre de la Communication a effectué une descente au siège de la société et sur le site du Tri et colis postaux, le 17 juillet à Libreville. A cette occasion, Guy Bertrand Mapangou a notamment appelé les deux parties à privilégier la voie du dialogue.

«Vous êtes Gabonais d’un même pays. Si vous avez pu trouver un terrain d’entente sur 15 points et qu’il en reste deux, il faut vous rasseoir dans la mesure où vous pouvez-être perdant au final. Je peux par exemple décider de faire arrêter la subvention de l’Etat : comme ça, plus personne ne sera payé ! Car il est anormal que la subvention soit utilisée pour payer les salaires, d’autant qu’il y a beaucoup qui ne travaillent même pas», a menacé le membre du gouvernement.

Selon le ministre de la Communication, le gouvernement n’a pas vocation à verser une subvention à la Poste, d’autant qu’elle est censée générer des ressources propres. «Si l’Etat le fait, c’est pour sauver ces Gabonaises et Gabonais. Il faut vous rasseoir, car vous n’allez pas rester là ad vitam aeternam pour deux petits points», a-t-il insisté.

Parmi l’un des points sur lesquelles butent les négociations entre les postiers et leur direction générale, figure la contestation du président-directeur général. Selon le Synaposte, Michaël Adandé n’a jamais réussi à accomplir la mission pour laquelle il avait été nommé en octobre 2015 : le redressement de la Poste SA. Dans ce sens, la direction générale s’est quelque peu fait tancer par Guy Bertrand Mapangou.

«Vous avez la mission de restructurer. Et l’on n’a pas besoin de 20 ans pour y arriver. Vous avez une mission bien spécifique, celle de ramener l’entreprise à une meilleure santé», a déclaré Guy Bertrand Mapangou. Ce dernier a par ailleurs conseillé à la direction générale de revenir aux métiers de base de la poste. «Pas la peine de vous éparpiller, cela ne vous as pas réussi : revenez aux fondamentaux, à vos courriers, à vos colis, à votre CCP, et c’est tout ! Ce n’est que de cette manière que vous allez sauver votre entreprise», a-t-il conclu.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Afrika Obota dit :

    Mr Mapangou est culotté, il ne parle pas des détournements perpétrés par les anciens pontes de la PostBanque. Pourquoi l’opération Mamba ne va pas enquêter? Tout simplement parce que les amis du Présidents peuvent dépouiller le pays en toute impunité. Nous connaissons les noms des grands pontes qui se sont enrichis au détriment de l’entreprise et des clients, justice sera rendue bientôt. Je donne trois mois au système Bongo-pdg.

  2. Beka dit :

    Bravo, M; le Ministre. Il est temps d’éteindre ce foyer inutile. en tant que communicateur, vous devez néanmoins savoir deux choses : a) le PDG de la Poste demeure la pierre d’achoppement de ce conflit. Sortez-le et le problème se règlera partiellement ; b) comme ailleurs, la Poste doit se mettre au diapason de l’évolution technologique et votre proposition d’un retour aux missions de base laisse dubitatif : les SMS ont remplacé les faxes et autres télégrammes, les modes de paiement monétaires aussi ont évolué, de même que beaucoup d’autres activités traditionnelles de la poste. Dans ces conditions, votre manière de voir est trop obsolète. Sauver La Poste gabonaise revient à l’adapter à cette évolution et non à maintenir à son poste, un dirigeant décrié par ses collaborateurs.

  3. Axelle MBALLA dit :

    Mr MAPANGOU….En donneur de leçons? Mr le Ministre, et cher frère (même s’il est vrai que la notion de famille est détruite sur l’autel de l’opulence, de la concussion et des brutalités politiques) dans une mue quasi criminelle. Juste deux choses: faire attention à l’usage des mots-clefs. Le vocable « redressement » est un vocable judiciaire. Il suffit de relire l’OHADA sur l’AUPCAP (Acte Portant Organisation ds Procédures Collectives d’Apurement des Passifs) en ses articles 5 et suivantes.. Aussi, votre passif politique et les incidences qui y sont liées ne semblent pas militer en faveur d’un discours brutal et amateur face à l’étendue des dégâts causés par un système dont vous êtes entièrement comptable.

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