Condamné, le 24 juin dernier, à 60 jours de prison dont 45 assortis de sursis, à l’issue du procès qui l’opposait à Séraphin Ndaot, le président du Mouvement populaire des radicaux, Féfé Onanga, a animé une causerie politique à son domicile de Port-Gentil, juste après sa sortie de prison le 9 juillet 2015.

Féfé Onanga a déclaré son soutien à la candidature de Jean Ping pour 2016. © Gabonreview/Louis Mbourou

Féfé Onanga a déclaré son soutien à la candidature de Jean Ping pour 2016. © Gabonreview/Louis Mbourou


 
«Je suis libre. J’ai une santé de fer. J’ai un moral de fer. J’irai jusqu’au bout de ma logique. Ma condamnation ne m’empêchera pas d’être actif. Je suis prêt à repartir en prison s’il le faut». Ce sont là les premiers mots de Féfé Onanga, président du Mouvement populaire des radicaux (MPR), quelques minutes après sa sortie de la prison du Château, le 9 juillet 2015. De la parole à l’acte il n’y a qu’un pas que l’homme, qui arbore aujourd’hui une barbe grisonnante, franchit allègrement dans la même journée lorsqu’il anime à 16 heures une causerie politique à son domicile situé au quartier Chic, dans le 2e arrondissement. Au cours de celle-ci, le président du MPR est revenu tout d’abord sur les conditions dans lesquelles il a été libéré pour relever que «la peur a véritablement changé de camp». «J’ai été réveillé à 5 heures du matin. Après toutes les formalités, c’est donc à l’aube que le véhicule officiel de la prison est venu me déposer chez moi. C’est dire que les gens ont évité de me voir sortir de manière triomphale de la prison avec des populations venues m’accueillir», a-t-il lancé sous une salve d’applaudissements.
Le président du MPR (au centre) s’adressant aux cadres et sympathisants de son mouvement politique. © Gabonreview/Louis Mbourou

Le président du MPR (au centre) s’adressant aux cadres et sympathisants de son mouvement politique. © Gabonreview/Louis Mbourou


Le séjour en prison a ajouté dans son escarcelle «un argument de plus pour combattre le pouvoir actuel». Il s’agit notamment des conditions de détention exécrables à la prison du Château. «Il est inadmissible que l’on mette des jeunes gens en prison sans penser aux mesures d’accompagnement. La réinsertion après la prison n’est pas de mise au Gabon. Les détenus dorment à même le sol, sans couverture ni drap. Si tu n’as pas de parent, tu es appelé à mourir. Ils ne mangent que du riz, préparé à l’eau avec un morceau de viande et un peu de sauce et un pain toute la journée. L’eau manque par moment. Les conditions de travail des mâtons ne sont guère reluisantes non plus. Il faut que cela change», a-t-il martelé avant de juger positif son séjour en milieu carcéral. «Cela a été bénéfique pour l’opposition. J’ai pu sensibiliser les détenus que j’ai rencontrés. Nous avons pu discuter sur la situation du pays, et, ce matin quand je sortais beaucoup scandaient  »on veut le changement »».
Après ce retour sur son séjour en milieu carcéral, Féfé Onanga n’a pas manqué de remercier tous ceux qui l’ont soutenu pour que cette épreuve n’ébranle guère ses convictions. «Toute ma gratitude à Jean Ping, aux Souverainistes et à tout le Front. Le soutien multiforme qu’ils ont apporté à ma famille et à moi-même a été vraiment précieux. Que tous sachent dès aujourd’hui que je suis un lion blessé et que je ne reculerai devant rien. Au contraire les 15 jours passés en prison ont boosté mon moral et m’ont permis de réaliser que nous sommes sur la bonne voie. Je serai plus virulent que jamais avec le pouvoir des Bongo et tous ceux qui le soutiennent», a-t-il déclaré sous des applaudissements nourris.
Comme l’ont fait ses camarades du MPR, il y a quelques jours, Féfé Onanga a publiquement déclaré son soutien à la candidature de Jean Ping pour l’élection présidentielle de 2016. «Les Bongo ont trop fait ! 49 ans de pouvoir ça suffit comme ça ! Il y a d’autres Gabonais capables de gérer ce pays et je pense que Jean Ping est le mieux placé», a-t-il laissé entendre non sans relever que «l’élection n’aura pas lieu si les conditions de transparence ne sont pas réunies».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. TCHIBOUELE dit :

    Bon retour au bercail citoyen.
    Honte aux ennemis de la démocratie. Les donneurs des leçons de hier qui deviennent les bourreaux d’aujourd’hui.
    Voila la race des éléphants qui se cachent derrière les gazelles, suivez mon doigt.
    Allez courage ami de la liberté.

  2. imagine56 dit :

    Pauvre Ndaot, aller au tribunal avec Féfé quelle idée!
    regardez un peu la tête de ce vieux briscard, vous sentez que c’est un homme qui est prêt à prendre le maquis comme les corses du côté de Bastia ou d’Ajaccio, l’air déterminé à n’en faire qu’à sa convenance, pauvre Ndaot, tu as eu chaud, mon voisin m’a dit  » Féfé, quand on était à l’école aimait les bagarres, je crois même qu’on s’est bagarrés, Féfé , NLO ABE ce type depuis tout petit » et c’est lui que Ndaot a affronté.
    je parie qu’au sortir de prison il est allé narguer Ndaot pour lui dire « tu vois je ne suis pas mort et si c’était à refaire, je te redirais encore entre toi et Ping c’est le jour et la nuit »
    Bravo Féfé, maintenant calmes toi un peu, on a besoin de toi dehors, tu as raté quelques évènements
    Féfé l’enfant terrible de POG

  3. gabon tchouoooo dit :

    Le mal d’Ali c’est pas le Front, c’est bien les Bili Bi Nzé, Accrombessi, Ndaot et autres profitosituationnistes qui chaque jours aide l’opposition à creuser le caveau du PDG

  4. ombouwoutou dit :

    soutien ya féfé Ndaot ne pourra pas arrêter le train du changement qui est en marche; ce couillon là a même oublié ce que les bongo lui ont fait a travers son ex femmmmm

  5. Sabrina dit :

    Et c’est repartis pour un tour, vous ne vous fatiguez jamais hein !? Ntk courage

  6. YOVE dit :

    Bravo Féfé! Tiens bon; la victoire est à portée de main.

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