Quatre mois après son décès, un homme d’une soixantaine d’années, vivant seul dans une cabane misérable à Port-Gentil, a été retrouvé mort dans des conditions non encore élucidées. Un passant a découvert des ossements sur le lieu où le corps git depuis le mois de mars dernier. Gabonreview.com - Ossements humains - © D.R.

Cette découverte de restes du sexagénaire, abandonné par les siens, indique que la dépouille n’avait pas été enlevée et par conséquent qu’il n’a pas bénéficié d’un sépulcre.

Selon le quotidien L’union qui a relayé l’information le vendredi 27 juillet, c’est un passant qui aurait fait cette découverte macabre au niveau de la cabane du pauvre hère, située entre l’école du parc et le collège Raponda Walker. Il a aussitôt alerté les autorités locales qui se sont rendues sur place pour constater l’horreur.

L’indignation et l’incompréhension se lisait sur le visage de nombreux badauds qui se rappellaient que ce décès avait été déclaré à la mairie. Les agents de la municipalité auraient donc du se charger d’accompagner l’indigent dans sa dernière demeure. Clairement, certaines personnes ont failli à leur tâche. Une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités et appliquer des sanctions à ceux qui les méritent.

On se demande donc comment la putréfaction de ce vieil homme qui vivait dans la pauvreté absolue et dans l’indifférence totale, a pu passer inaperçue. Comment l’odeur pestilentielle n’a-t-elle pas attiré l’attention des uns ou des autres ? Surtout que la cabane de l’indigent défunt était située en bordure d’une route fréquentée et entre deux écoles.

Quoi qu’il en soit, rien ne peut justifier la rupture de la chaîne de commandement, notamment lorsqu’il s’agit de mort d’homme. Et on se demande encore comment les hommes et les femmes chargés de gérer au quotidien la vie de cette cité, à tous les niveaux, n’ont pas pu suivre cette affaire qui devrait être une priorité pour les autorités locales et municipales. Que serait-il advenu si la décomposition de ce corps avait entraîné avec elle une épidémie de choléra ? Une situation qui invite indubitablement à une réflexion sur l’indifférence et l’égoïsme de certains humains.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. scha dit :

    c’est complètement inhumain! toute personne a droit à une sépulture, quel que soit ce qu’il a fait!!! je me souviens en effet avoir lu dans l’union un article qui évoquait la mort de ce vieillard. je me demande donc comment rie n’a été fait par les autorités municipales , pourtant informée de ce fait! quand on en arrive à ce point d’indifférence, d’inhumanité, j’ai peur pour notre société!!!

  2. APDS dit :

    C’est incroyable que nous restons indifférents à ces changements de nos mentalités qui sont à l’opposé de nos us et coutumes. Nos sociétés Gabonaises ou Africaines sont des modèles de sécurité sociale par la solidarité, la prise en charge au sein de la famille des personnes âgées garantissant la transmission de la mémoire collective de façon orale et même de nos jours écrite.

    Il est triste à présent de constater que bon nombre de personnes âgées sont retrouvés abandonnés dans la rue et leur reste retrouvés de manière fortuite comme dans ce cas. Que de tristesse, ils ont pourtant engendré et parfois leur bien confisqués par les familles, accusés souvent de faits indémontrables, prétexte à des règlements règlement de compte familiaux. Ou atteintes de maladies lourdes à assumer financièrement les familles démissionnent.

    Quelles qu’en soient les raisons il est important que les pouvoirs publics, les représentants nationaux et locaux, les populations prennent conscience de la déliquescence de notre société. Ils ne peuvent continuer à rester impassible à la détresse humaine, faisant ainsi preuve d’égoïsme d’inconscience car ils seront selon leurs destins les personne âgées de demain.

    Des pistes de solutions existent elle passe par la moralisation de la société, l’assistance au personne en difficulté, l’assistance aux familles, une législation prenant en compte nos réalités sociales,incitant et accompagnant les familles dans la prise en charge de personnes âgées en détresse médicale et sociale et comportant une pénalisation des personnes qui abandonnent ces personnes vulnérables qui ont donnés leur force de travail et qui ont contribué à la prospérité des générations présente et futur.

  3. laure sima dit :

    vraiment de la pitié pour un etre humain de terminer ainsi oh seigneur c’est pas vrai mais s’il aurait laisser des biens la famille devait l’enterrer dignement parcequ’il y aurait du bénéfice derriére c’est regrettable

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