Le principal syndicat des employés du secteur pétrolier est sur le sentier de la grève. Il a déposé le 3 décembre un préavis de grève générale adressé au Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet.

Le principal syndicat des employés du secteur pétrolier est sur le sentier de la grève © D.R.

 

L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a organisé une assemblée générale le 3 décembre à Libreville. Exhumant les points bloquants qui plombent l’ensemble du secteur, les syndicalistes ont déposé un préavis de grève générale du secteur pétrolier et activités connexes au Premier ministre.

«Ce préavis, reconductible, expire le lundi 10 décembre 2018 à 23 heures 59 minutes. Passé ce délai, si aucune évolution satisfaisante n’est constatée, l’Onep déclenchera la grève le mardi 11 décembre 2018, à partir de 06 heures au sein de toutes les installations (sites et bases) des entreprises du secteur pétrolier et activités connexes, pour une durée de trois (3) jours», ont prévenus les employés du pétrole.

L’Onep dénonce depuis plusieurs mois  «les violations récurrentes, par les employeurs du secteur pétrolier et activités connexes, des dispositions légales et réglementaires en matière de travail, d’emploi et de sécurité sociale». Les syndicalistes s’insurgent également contre «l’impuissance de l’Administration du Travail à faire respecter aux employeurs du secteur pétrolier et activités connexes, les lois et règlements en matière de travail, d’emploi et de sécurité sociale».

Ces écarts, précise l’Onep, mettent en péril les conditions d’un véritable dialogue social et tendent à réduire le Code du Travail à deux articles simples et pratiques, à savoir : l’employeur a tous les droits, le travailleur a tous les devoirs. Le salarié doit dire merci, car d’autres attendent sa place.

Leur cahier de charges comporte plusieurs points parmi lesquels des préalables pour l’acceptation d’un début de négociation. Il s’agit du rétablissement, pour les syndicalistes, des conditions de base nécessaires à un véritable dialogue social, notamment le respect des droits fondamentaux que sont la liberté syndicale et la négociation collective. «Cela passe obligatoirement par la réintégration, immédiate et sans condition, de l’ensemble des six travailleurs gabonais licenciés illégalement par Total Gabon, avec paiement des salaires dus».

En plus de ces préalables, dix- huit points dits de «droit» sont contenus dans ce document. Les membres de l’Open indiquent avoir «suffisamment fait preuve d’ouverture au dialogue», tout en espérant que le chef du gouvernement «prendra la mesure exacte de la situation en évitant le déclenchement d’une grève générale aux effets induits désastreux».

 

 
GR
 

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