L’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a entériné le 30 novembre 2016 à Vienne l’accord de réduction de la production de 1,2 million de barils par jour décidé en septembre dernier à Alger.

 Le président de l’Opep, Mohammed bin Saleh al-Sada entre le secrétaire général, Mohammed Barkindo (à sa gauche) et le président du conseil d’administration, Mohamed Hamel au siège social de l’Opep, à Vienne en Autriche, le 30 novembre 2016. © Herbert Neubauer/AFP


Le président de l’Opep, Mohammed bin Saleh al-Sada entre le secrétaire général, Mohammed Barkindo (à sa gauche) et le président du conseil d’administration, Mohamed Hamel au siège social de l’Opep, à Vienne en Autriche, le 30 novembre 2016. © Herbert Neubauer/AFP

 

Les quatorze membres du cartel pétrolier, réunis le 30 novembre à Vienne, sont finalement parvenus à un accord de baisse de leur production d’or noir. Ces pays, qui assurent un tiers de la production mondiale, cherchent depuis des mois à faire remonter les prix, tombés de 114 dollars (108 euros) le baril mi-2014 à moins de 50 dollars aujourd’hui. Cette mesure, la première du genre depuis 2008, reprend dans les grandes lignes les propositions qui avaient été formulées fin septembre à Alger, lors d’un sommet informel du cartel. Il devrait être effectif à compter du 1er janvier 2017.

«L’Arabie saoudite, chef de file du cartel, s’est dit prête à ramener sa production de 10,5 à 10 millions de barils par jour. Dans un geste de bonne volonté, elle a accepté que l’Iran, avec lequel elle est en conflit au Yemen et en Syrie, pompe jusqu’à 3,8 millions de barils, peu ou prou le niveau que la République islamique avait atteint avant l’embargo occidental décrété en 2012 pour la sanctionner sur son programme nucléaire», a précisé le président de l’organisation, Mohammed Bin Saleh Al-Sada.

L’Irak, deuxième producteur de l’OPEP, devra également faire un effort tout comme les pétromonarchies du golfe arabo-persique, l’Algérie, l’Angola ou le Venezuela, ce dernier pourtant en plein chaos économique. En revanche, la Libye ébranlée par une guerre civile et le Nigeria en bute à des attaques sur ses installations pétrolières du delta du Niger ont été exemptés de l’effort. Rien n’a été mentionné sur la position du Gabon qui a officialisé son retour le 1er juillet dernier.

Toutefois, l’Opep préconise de solliciter des pays non-membres de l’organisation de porter une partie du fardeau, estimé à environ 600 000 barils par jour. Notamment la Russie, premier producteur mondial avec plus de 11 millions de barils, un record depuis la chute de l’Union soviétique (URSS) en 1991.

 
GR
 

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