Par le truchement du ministre du Pétrole et des Hydrocarbures et de sa collègue, porte-parole, le gouvernement a livré les conclusions de la dernière campagne d’attribution des blocs en eaux profondes et très profondes du bassin sédimentaire gabonais.

Denise Mekamne et Etienne Dieudonné Ngoubou, le 23 juillet à Libreville.  © Gabonreview
Denise Mekamne et Etienne Dieudonné Ngoubou, le 23 juillet à Libreville. © Gabonreview

 

Le secteur pétrolier gabonais est en effervescence. Après l’adoption d’un nouveau Code des Hydrocarbures censé améliorer la rémunération de l’Etat, maintenir l’attractivité et garantir la traçabilité du secteur, le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures a animé une conférence de presse le 23 juillet dernier à Libreville. Objectif : faire le point sur le résultat du 10e appel d’offres pour l’attribution des blocs en eaux profondes et très profondes du bassin sédimentaire gabonais.

Etienne Ngoubou, ministre du Pétrole.  © Gabonreview
Etienne Ngoubou, ministre du Pétrole. © Gabonreview

Accompagné du ministre, porte-parole du gouvernement, Denise Mekamne, Etienne Dieudonné Ngoubou est longuement revenu sur les étapes qui ont abouti à ces résultats : la mise aux enchères et l’audition des soumissionnaires. On a ainsi appris que la première étape a «consisté à réceptionner et à dépouiller publiquement les offres en présence d’un huissier de justice. Ensuite, la possibilité a été donnée aux sociétés de surenchérir leurs offres. A la suite de ce dépouillement, un classement préliminaire a été communiqué aux soumissionnaires en fonction des offres techniques».

Cette étape a ensuite laissé place à l’audition des soumissionnaires. Une phase durant laquelle il s’est agi d’évaluer certains critères, notamment la capacité à intensifier les phases d’évaluation des réserves avant la signature des contrats de production, le respect de l’environnement, la prise en compte des communautés locales, le transfert de technologie et formation des nationaux et la participation à la sécurisation du domaine pétrolier.

Abordant le point saillant de sa conférence de presse Etienne Dieudonné Ngoubou a livré le classement des entreprises retenues pour ce 10e appel d’offres. Ainsi, Impact Oil & Gas est le seul opérateur pour les blocs D13 et D14 tandis que dans le bloc E13, Respol se classe 1er, suivie d’Exxon Mobil Upstream Ventures au 23e rang et de Total Gabon en 3e position. Perenco Oil & Gas s’adjuge le bloc E14, alors qu’Exxon Mobil Upstream, Noble Energy et Shell Gabon se partagent le bloc C11. Le bloc G13, quant à lui, est revenu à Marathon Oil Company et Cobalt International. Enfin, Petronas, Perenco Oil & Gas et Noble Energy ont hérité du bloc F14 ; tandis qu’Ophir PLC s’est vue attribuer les blocs A3 et A4.

Après avoir dévoilé ce classement, le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures est largement revenu sur les tenants et aboutissants du nouveau Code des Hydrocarbures. Puis, il a évoqué la découverte de deux gisements de gaz : Igongo sur le permis Nziembou, dans la Ngounié, avec une capacité de 20 millions de barils exploitables, et Nyonié sur le permis D-4, dans l’Estuaire au large de la baie de Pongara. Enfin, l’orateur a clôturé sa présentation avec l’économie de sa visite sur le chantier de l’aéroport international de Port-Gentil dont la livraison est prévue en décembre 2015, infrastructure qui pourra désormais «accueillir des Boeing 777 et des Airbus 330, avec une superficie de 140m/40 et une capacité d’accueil de 1000 passagers».

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. mamboundou m. alain serge dit :

    Bonjour,
    Je pense que c’est une très bonne nouvelle suite a énième découverte de gaz dans notre pays.Par ailleurs l’État ne doit pas seulement se focaliser sur la ressource pétrolière,mais chercher aussi a intensifier le développement de l’agriculture.

  2. L'ogooué tarie dit :

    Bonjour a tous,
    J’aimerai être édifié sur un point svp.
    Hier, on avait un article qui faisait le point sur ces appels d’offres. Les géants producteurs de notre pays(Shell et total ) avaient été écarté du fait qu’il ne répondaient pas favorablement aux exigences définies(celles citées ci-dessus)
    Auraient-ils finalement accepté de se soumettre aux « contraintes » imposées par l’Etat gabonais au final? Pour les voir aujourd’hui attribuer des blocs.
    Ou comme toujours, lEtat gabonais s’est plié face aux caprices de ces deniers? Ce même si on est perdant ou exposé a des risques environnementaux ?

  3. Youri dit :

    Les secteurs des NTIC et de la culture (Art, Musique et Sport) peuvent être moteurs de croissance dans ce petit pays sans marché pour des autres secteurs …

  4. ngolie dit :

    c’est vraiment dommage de voir comment les sociétés comme shell et total qui ne respectent pas la réglementation en vigueur peuvent se voir attribuer des bloc alors qu’ils ont des conventions d’établissement qui mettent notre pays au sol.C’est voir si la puissance coloniale n’agit pas?

  5. Merci pour ce partage et Bonne continuation .

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