Réuni le 4 novembre dernier à Libreville, Conseil national du crédit a tablé sur une variation de la production des biens et services positive, mais en deçà des estimations de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

© Gabonreview/Shutterstock

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Le Conseil national du crédit s’est réuni le 4 novembre dernier à Libreville. On y a appris que le gouvernement prévoit une croissance de 4,2% en 2015 (contre 5,1% en 2014), alors que la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) parle d’un taux plus élevé. Selon le ministre de l’Economie, les prévisions gouvernementales sont frappées du sceau de la prudence, commandée par le difficile contexte économique, lui-même marqué par la baisse du prix du pétrole. «Cette prudence du gouvernement s’explique par les difficultés liées au démarrage tardif du secteur bâtiment-travaux-publics (BTP) et celles rencontrées au niveau de l’industrie de la filière bois», a-t-il précisé, évoquant une réduction des crédits à l’économie. «Par rapport à la situation extérieure, le Gabon recule au niveau des avoirs extérieurs nets», a expliqué Régis Immongault, affirmant que cette tendance est observée dans l’ensemble de la sous région d’Afrique centrale.

Le Conseil national du crédit a également relevé que la situation monétaire à fin septembre 2015 a été marquée en glissement annuel, à l’instar d’autres pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), par une baisse des avoirs extérieurs nets de 2,5% induisant un taux de couverture extérieure de la monnaie de 86,9%. Le crédit intérieur, pour sa part, s’est accru de 8,6% à 1 193,3 milliards de francs. Reflétant l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire a progressé de 2,3% à 2197,9 milliards de francs. Concernant le système bancaire, la situation d’ensemble demeure satisfaisante, compte tenu du respect de l’essentiel des normes prudentielles. Les banques locales ont réalisé un résultat net global positif de 32,4 milliards de francs au 31 décembre 2014. Deux demandes d’agrément de dirigeants d’établissements de crédit et cinq demandes d’agrément d’établissements de micro-finance ont été examinées durant ces travaux.

 

 
GR
 

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