Présenté le 20 octobre dernier à Libreville par la directrice du département Afrique du FMI, Anne-Marie Gulde-Wolf, un rapport intitulé «Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne : maintenir le cap», révèle que la croissance du continent devrait rester vigoureuse et s’établir à 5 % en 2014 puis 5,75 % en 2015.

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Un rapport intitulé «Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne : maintenir le cap», a été présenté le 20 octobre dernier à Libreville par la directrice du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), en présence du ministre de l’Economie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective, Régis Immongault, et du ministre délégué, Marie-Julie Biloghé-bi-Nzé. Axée sur l’évolution économique de la région, cette étude révèle que «la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait rester vigoureuse et s’établir à 5 % en 2014 puis 5,75 % en 2015». Dans l’écrasante majorité des pays de la région, l’on enregistrera une croissance soutenue alimentée par l’investissement dans les infrastructures, la vitalité du secteur des services et une abondante production agricole. La dynamique de croissance sera particulièrement forte dans les pays à faible revenu où elle devrait s’accélérer pour se situer entre 6,5% et 7% entre 2014 et 2015, et dépasser 8% en moyenne pendant cette période en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, au Mozambique et au Tchad. Fait notable : le secteur pétrolier n’aura pas une grande influence sur cette situation.

Cependant, le rapport relève que cet environnement global est «assombri par la situation dramatique de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Léone où l’épidémie d’Ebola a de lourdes conséquences humaines et économiques». Mais, apprend-on, dans certains cas, «l’activité est freinée par des vents contraires qui sont liés aux politiques menées par les autorités ». Le cas de l’Afrique du Sud où il subsiste des tensions avec les partenaires sociaux, mais où existent aussi des goulots d’étranglement liés à la fourniture d’électricité. Voilà pourquoi, ce rapport insiste sur le développement des infrastructures et les réformes structurelles, gages d’une diversification des économies.

Bien entendu, la question des investissements publics est abordée par ce rapport. «L’augmentation des investissements publics a été financée par la hausse des recettes budgétaires et la capacité d’emprunt et par une plus grande participation du secteur privé que pendant la décennie précédente, tandis que les prêts consortiaux ont commencé à se redresser après la crise financière mondiale», peut-on y lire. Une invite à l’exploration des modalités alternatives de financement, notamment les partenariats public-privé et les nouveaux instruments financiers.

«Plus précisément, les pays devraient développer leurs capacités de gestion des finances publiques en améliorant la planification, l’exécution et le suivi des investissements publics, en renforçant les procédures d’évaluation des projets et en adoptant un cadre budgétaire à moyen terme qui tienne dûment compte des coûts d’exploitation et d’entretien», conseille le rapport, qui conclut : «Les partenariats public-privé peuvent être un instrument efficace pour moderniser les infrastructures, mais ils doivent s’appuyer sur un cadre institutionnel et juridique approprié et faire l’objet d’un suivi attentif pour réduire autant que possible les risques budgétaires».

 

 
GR
 

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