Libreville a accueilli du 10 au 11 juillet, les travaux de l’atelier d’actualisation du rapport de l’étude sur l’évaluation du cadre juridique de la riposte au VIH/Sida au Gabon. Cette rencontre visait l’adoption d’un plan d’action efficace contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le virus dans le pays.

Les participants en travaux à Libreville, le 10 juillet 2018. © Gabonreview

 

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A l’initiative du ministère de la Santé et de la Famille, avec l’appui de l’ONUSIDA et l’accompagnement financier du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), les différentes parties prenantes à la lutte contre le VIH/Sida au Gabon étaient en travaux ces dernières heures à Libreville. Leur rencontre portait sur l’actualisation de l’étude sur l’évaluation du cadre juridique à la riposte au virus, entamée en 2014. Pour les participants, s’il est apparu nécessaire d’apprécier les dispositions légales prises ces quatre dernières années en vue de l’éradication du Sida au Gabon, il était davantage important de traiter de la situation des personnes vivant avec le virus dans le pays. En 2013, l’étude sur l’index de la stigmatisation et de la discrimination des personnes vivant avec le VIH au Gabon, menée par la direction générale de la Prévention du Sida (DGPS), a révélé que 60% de ces personnes étaient victimes de stigmatisation en raison de leur statut.

Or, mardi 10 juillet, lors de la cérémonie officielle de lancement des travaux, Félix Ndong-Obiang a rappelé que «la stigmatisation et la discrimination sont des obstacles majeurs pour une riposte nationale efficace contre le VIH». Le secrétaire général adjoint du ministère de la Santé a précisé que «ces deux facteurs affectent la santé mentales des personnes vivant avec le VIH/Sida ainsi que leur accès aux services de soins et de traitement».

Pour changer la donne, les participants à l’atelier ont estimé que le renforcement du cadre légal permettrait de protéger efficacement les personnes vivant avec le VIH. Nicole Nguema Metogo, expert genre et droits humains, estime notamment qu’il faut «élaborer une loi sur le dépistage des mineurs et sur la protection des personnes vivant avec le VIH». La consultante national pour le PNUD veut «une loi qui puisse mettre ces personnes à l’abri de toutes les formes de discrimination pour que, malgré la maladie, elles puissent aisément jouir de leurs droits».

A la suite de l’atelier, les participants envisagent de «faire un plaidoyer» en vue d’une meilleure protection des personnes vivant avec le VIH. Ils promettent par ailleurs de suivre l’évolution du projet de loi y relatif.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Mister dit :

    Ce cadre juridique devra également prendre en compte la contamination volontaire des séropositifs envers les séronégatifs.

  2. mwanemame dit :

    la stigmatisation et la discrimination est faite même par le personnel traitant et c’est dommages!

  3. Axelle MBALLA dit :

    Des autorités de m… Toujours prompts au vol. A quoi a servi le PNLS pendant toutes ces années? Incapables de poser un cadre juridique?
    Mais vous faites vraiment rire…

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