Ces derniers jours, le Centre national des examens du permis de conduire (CNEPC) et les autoécoles se renvoient la responsabilité de la perte de crédibilité et de la valeur du permis de conduire gabonais à l’extérieur du pays.

Le CNEPC et les autoécoles se rejettent la responsabilité de la dévalorisation du permis de conduire gabonais. © Radio-Canada.ca

 

Le permis gabonais serait en passe de perdre sa crédibilité et sa valeur dans la sous-région de l’Afrique centrale. La responsabilité de cet état de fait, le CNEPC veut qu’elle incombe aux autoécoles de Libreville et de l’intérieur du pays. La plupart de celles-ci, a récemment affirmé Guy-Bertrand Oscar Sadibi Mapangou lors d’une rencontre avec leurs promoteurs, ne s’est pas toujours conformée au règlement en vigueur, y compris pour l’ouverture de leur structure. «N’importe qui ne peut pas s’autoproclamer autoécole. Pour ouvrir un établissement d’enseignement de la conduite, il y a des règles et il revient à tous les partenaires œuvrant dans le domaine de les respecter», avait rappelé le patron du CNEPC, qui s’était notamment plaint de ce que dans certaines écoles, les candidats au permis de conduire «n’étudient le Code de la route que durant deux jours» avant leur présentation à l’examen.

Pour Guy-Bertrand Oscar Sadibi Mapangou, il est évident que des autoécoles, par leurs pratiques douteuses, contribuent à la dévalorisation du permis de conduire gabonais à l’extérieur, alors qu’il bénéficiait jusqu’à lors d’une certaine cote, contrairement à d’autres. Le directeur du CNEPC a promis de traquer les indélicats à la faveur d’une prochaine visite d’inspection à Libreville et dans d’autres villes du Gabon. Des autoécoles pourraient se voir fermer à la suite de cette opération.

De leur côté, n’ayant pas beaucoup apprécié les accusations du patron du CNEPC à leur encontre, les autoécoles n’ont pas tardé à rejeter, eux aussi, la responsabilité de la dévalorisation du permis de conduire gabonais sur les autorités publiques, tout en assurant qu’il s’agissait d’«un faux débat», rapporte L’Union, ce mardi 23 janvier. Yves Ndong Essono, le porte-parole des autoécoles, a fait dire au quotidien que «c’est la vente du permis de conduire, à hauteur de 50 000 francs, à certaines strates de l’administration […], qui serait à l’origine de la perte de crédibilité du précieux sésame». Ces deux dernières années, le phénomène aurait connu une ampleur sans précédent.

Cette accusation, Yves Ndong Essono ne semble pas craindre de la porter. A nos confrères, ce promoteur d’une autoécole à Libreville a assuré que ce qu’il dit «peut très bien se vérifier par un audit comparatif entre les bordereaux de transmission des candidats présentés par les autoécoles, les procès-verbaux manuscrits des admis et ceux informatisés issus des mêmes séances d’examens». Guy-Bertrand Oscar Sadibi Mapangou aura-t-il le courage d’aller fouiller de ce côté, au risque de fâcher certains au ministère des Transports ou à la direction générale de la Sécurité routière ?

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Paul dit :

    yves Ndong est un demarcheur de la vente des permis de conduire.Depuis au moins 5 ans il s est illustré dans le passage frauduleux des permis de cobduire. Son cas est bien connu aux Transports et d ailleurs il s est marié et a construit sa maison grace à ce business. Mais depuis 2 ans il a tout perdu avec le depart de ses collaborateurs aux transports et surtout avec l arrivée du DC Sadibi Mapangou Guy Bertrand Oscar qui a apporté plusieurs reformes , beaucoup plus de rigueur et suivis, l assainissement du fichier national des permis de cobduire qui etait hautement corrompu. En plus Yves Ndong ne connait meme pas les textes organiques. la preuve il ne sait pas qui est chargé du programme national de formation et en plus c est un imposteur il n a jamais été le porte parole du collectif des auto ecoles. il veut semer la zizanie car il est perdu quand on installe un état de droit.

    • pascalus dit :

      Yves NDONG, c’est un voleur de première catégorie. Donc il a même perdu son business. Il m’avait renversé en 2012 parce qu’il me devait 100 mille.
      Ce type m’avait promis un passage du permis, puis à la veille il me dit que ce n’est plus obligatoire parce que tout est réglé. Le type ne répondait plus au phone jusqu’au jour ou je l’avait rencontré à Awendjé, en me voyant il avait accéléré brusquement en me reversant. A la police il avait ses gens du coup on l’avait relâché avec sa voiture soi disant que c’était pour nettoyer les locaux de la police.

  2. Paul2 dit :

    Yves Ndong fait partie de la click des malfrats qui sont nostalgiques du temps où ils pouvaient faire tout ce quils voulaient dans le faux .
    Ils sont refractaires aux changements visant à assainir le système.

  3. diogene dit :

    Ce ne sont pas les écoles de conduite qui valident le diplôme.

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