Près d’un quart du stock mondial de thon atlantique provient des eaux gabonaises. C’est une des principales révélations de l’opération Albacore.

Capture d’écran du documentaire de l’ONG Sea Shepherd sur le massacre de la pêche industrielle. © Gabonreview

Capture d’écran du documentaire de l’ONG Sea Shepherd sur le massacre de la pêche industrielle. © Gabonreview

 

La Gabon est réputé pour la pêche au thon. Une campagne conduite grâce à un partenariat entre le gouvernement et l’ONG américaine Sea Shepherd révèle que 20 % des prises mondiales de thon sont effectuées dans la zone économique exclusive du Gabon, essentiellement par des opérateurs de pêche industrielle équipés de sennes tournantes et coulissantes.

Cette méthode de pêche implique le déploiement d’un filet autour d’une zone ou d’un banc de poissons. Puis, la partie inférieure du filet est ramenée vers l’intérieur, tandis que son fond est clos par coulissage. Encore appelée «boursage», cette technique empêche au poisson de s’échapper par le bas du filet. Elle entraîne également la prise de thons juvéniles et représente, de ce fait, une menace pour des stocks déjà fragiles. Surtout que, quand la senne est déployée sur des bancs où se mélangent thons adultes et thons juvéniles, les jeunes sont capturés en masse. «Souvent, des espèces non-ciblées comme les requins, les dauphins, les raies et les tortues restent aussi prisonnières des filets. On les qualifie de prises accidentelles. Si ces animaux survivent au stress de la manœuvre et au poids des poissons qui s’exerce sur eux lors de la relève du filet, ils sont relâchés dans l’océan. Néanmoins, nombreux sont ceux qui meurent et sont remis plus tard à la mer comme des déchets», souligne l’équipe de l’opération Albacore.

Jusqu’ici, la pêche au thon était très peu prise en compte dans les politiques publiques, quand bien même les derniers accords paraphés par le Gabon y avaient trait. Les ressources thonières sont très éloignées des côtes et, par conséquent, peu accessibles au commun des Gabonais.

Destinée à assurer le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche au thon au large du Gabon, l’opération Albacore a été lancée le 18 avril courant à Libreville. Elle devrait déboucher sur la mise à disposition, pour les six prochains mois, d’un des navires de l’ONG américaine Sea Shepherd : le Bob Barker, navire de patrouille en haute mer construit dans les années 50.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Mboula Agnamantsiè dit :

    Je vous jure, trois doigts au ciel : si vous enquêtez bien sur la pêche au thon vous verrez comment un candidat bien connu est trempé avec son ancienne nana et un de ses types qui vient même de quitter le PDG….

  2. mourime ngane dit :

    Oui,le Gabon est,dit on, en crise. Dans le même temps on pille les ressources halieutiques du pays sans que le peuple gabonais n’en profite. Beaucoup de pays ont comme principale recette budgétaire les droits de pêche. Le Gabon serait il le seul pays maritime à laisser ses ressources naturelles être pris gratuitement?

    • mone fame dit :

      Effectivement, le white qui s’est fait à l’idée de régner en maître absolu sur l’environnement au Gabon, a décidé d’en faire « son affaire », associé à quelques néo-gabonais tapis au bord de mer et appuyé par des compatriotes autoproclamés émergents triés sur le volet.

      Voilà la triste réalité à laquelle chacun de nous doit s’investir pour y mettre un terme et revivifier « GABON D’ABORD ».

      Bien patriotiquement

      • Lekori dit :

        @mone fame. Il y a deux whites : le White et La Faille…. C’est la Faille qui veut régner sur les eaux…. Mais,je veux simplement dire ici que la pêche au thon se pratique dans la zone économique exclusive, qui est gérée par la direction générale du droit de la mer du ministère des affaires étrangères…. Après ça, je ne dis plus rien…. Fouillez encore et vous saurez pourquoi « Jusqu’ici, la pêche au thon était très peu prise en compte dans les politiques publiques » et pourquoi l’émergence veut mettre son oeil là-bas…

        • mone fame dit :

          Excellent apport et merci à toi très cher(e) @Lekori,

          Le « white » usité se substitut en réalité à « blanco », et non au nom porteur du prénom « Lee ».

          Ceci dit, il m’est revenu d’échanger avec l’un et l’autre sur les questions environnementales et ressentir leur difficulté à contenir cette velléité boulimique et expansionniste qui animent l’exercice par eux de leurs prérogatives respectives avec cette ambition elle aussi à peine voilée de faire du Gabon faunistique et halieutique leur référentiel de conquête absolue.

          Bien patriotiquement à toi

  3. Khalil Boye dit :

    Je vous envoie sur de mes commentaires précédents sur ce volet, il y a peine deux mois de celà. Je suggèrais, pour la lutte contre le chômage des jeunes que crie le PRÉSIDENT tous les jours, pourquoi pas aller ds le sens de crer des unités industrielles avec ses dérivées de la pêche, conserveries et autres particulièrement à POG où le chômage est accru, terriblement insupportable.

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