L’organisation onusienne va apporter son soutien au Gabon en matière de lutte contre la pêche illicite à travers le Programme de coopération technique (TCP), signé par les deux parties ce 9 février à Libreville.

Echange de documents entre Helter Mutela et Estelle Ondo après la signature du TCP, le 9 février 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Face à l’ampleur de la pêche illégale, le Gabon et le Fonds mondial pour l’alimentation (FAO) ont signé, ce 9 février à Libreville, le Programme de coopération technique (TCP) en vue de contrer ce fléau. Ce programme découle de l’accord de la FAO sur les mesures de l’Etat du port, établissant un ensemble de mesures minimales standards à appliquer lorsque les navires étrangers cherchent dans les ports d’un Etat signataire, où lorsqu’ils s’y trouvent.

Quelques moments de la cérémonie et Georges Mba Asseko face à la presse. © Gabonreview

Plus précisément, l’objectif de cet accord est d’empêcher les poissons capturés par la pêche illégale, d’entrer dans les marchés nationaux et internationaux. Le Gabon était l’un des premiers pays africains à ratifier cet accord dès 2009, avant son entrée en vigueur effective en juin 2016.

Selon le ministre de l’Economie forestière, le TCP apparaît ainsi comme un instrument important pour aider le Gabon à mettre en œuvre l’accord sur les mesures de l’Etat du port. «Ce projet est important dans la mesure où il va renforcer le dispositif national de lutte contre la pêche illégale», a déclaré Estelle Ondo, pendant la cérémonie de signature du TCP.

Dans ce sens, le représentant résident de la FAO au Gabon est revenu sur le bien-fondé de ce programme. «L’objectif est de permettre aux pays en développement de bénéficier d’un soutien rapide pour établir les stratégies et les plans d’actions nationaux pour améliorer la conformité avec cet accord international contraignant», a expliqué Helter Mutela.

Le FAO entend ainsi fortement s’appuyer sur ce programme, dans le cadre du renforcement des capacités pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. «Ce projet est actuellement mis en œuvre au niveau de l’Agence nationale des pêches et de l’aquaculture (ANPA, ndlr). Il vise le renforcement des capacités de cette agence créée depuis novembre 2014», a poursuivi le coordinateur du bureau sous-régional du FAO pour l’Afrique centrale.

L’adoption de ce programme par le Gabon et le FAO a ainsi réjoui le directeur général de l’ANPA, se réjouissant de sa valeur ajoutée dans le cadre de la pêche contre la pêche illicite. «Nous avons les équipes, mais pas toujours les moyens pour lutter efficacement contre cette pêche illicite», a déclaré Georges Mba Asseko, soulignant que «cette coopération avec la FAO, qui a toujours été là, tombe donc à point».

Les pertes imputées à la pêche frauduleuse dans les eaux de l’Afrique subsaharienne sont estimées entre 1 et 1,5 milliards de dollars par an, soit près d’un quart du total des exportations annuelles de poissons pour l’Afrique. Ces effets néfastes affectent négativement les économies nationales, les moyens de subsistance des populations, la sécurité alimentaire et l’environnement.

 
GR
 

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