A l’occasion de la célébration de la première Journée du patrimoine mondial africain, un atelier de renforcement des capacités a récemment été organisé à Libreville.

Vue du parc national de la Lopé, patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007. © D.R.

Vue du parc national de la Lopé, patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007. © D.R.

 

Adopté lors de la 38e Conférence générale de l’Unesco, en novembre 2015, dans le but de «mieux faire connaître le patrimoine africain à travers le monde et de mobiliser une plus grande coopération en faveur de sa sauvegarde»,  la Journée du patrimoine mondial africain, cumulée au 10e anniversaire du Fonds du patrimoine mondial africain, a récemment été célébrée au Gabon.

Pour cette première édition, l’événement a été l’occasion pour le représentant de l’Unesco d’organiser, avec le gouvernement, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), la CEEAC et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), un atelier de renforcement des capacités des professionnels du domaine.

Placés sous le thème national «Les nouveaux enjeux du patrimoine naturel et culturel», ces travaux visaient notamment à créer un échange entre experts, en vue de mieux appréhender la gestion, la protection et la mise en valeur du patrimoine.

S’il a estimé que cette première journée était «très spéciale», Fazzino Vincenzo a rappelé que «le Gabon compte un seul site du patrimoine mondial, le parc national de la Lopé et ses extensions culturelles, inscrit en 2007, sous l’appellation Ecosystème et paysages culturels reliques Lopé-Okanda». Pour le représentant de l’Unesco au Gabon «ceci s’avère insuffisant» quand le nombre de sites naturels et culturels africains figurant sur la liste du patrimoine mondial est évalué à 129, dont 17 considérés comme en péril.

Par ces travaux, l’Unesco a voulu faire la preuve de sa disponibilité à accompagner l’Etat gabonais dans la préservation de son site du patrimoine mondial et dans le montage de dossiers pour de nouvelles inscriptions. Une disponibilité que la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a également exprimée par la voix de son représentant.

Pour sa part, la représentante du ministère de la Culture n’a pas nié que les différentes initiatives entreprises jusque-là n’ont pas été couronnées de succès puisque ne cadrant pas avec les standards en vigueur. En cause : la non-maîtrise des termes de la Convention de 1972, l’absence de maîtrise du processus de nominations des biens et la faible prise en compte des liens entre le patrimoine mondial et le développement. Il y a donc urgence pour les pays de la sous-région, particulièrement le Gabon, de valoriser leur patrimoine en vue d’une meilleure visibilité.

 
GR
 

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